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De gauche à droite en passant par le centre, le défi de l'échiquier politique
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- Le 11/05/2016
- Dans REFLEXION POLITIQUE
Attention, en raison de la vétusté de ce post, le contenu a été retiré (mais disponible sur demande)
La version actuelle de l'échiquier se trouve ici
Islam: un peu de réflexion, nom de Dieu!
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- Le 05/04/2016
- Dans REFLEXION POLITIQUE
Les gens n’aiment pas trop quand on s’exprime sur la religion-comme je les comprends- mais après un premier post assez général, j’ai estimé qu’il fallait que je donne un avis plus précis vis-à-vis des débats absurdes et criant de bêtise que j’ai pu voir ici et là…
Je vais donc prendre mon courage à deux mains et parler de l’Islam. J’aurai pu aussi parler de m’attaquer à ce sujet, mais le risque de se faire taxer d’islamophobie est tellement grand…
Je préfère écarter d’avance les jugements hâtifs. Je ne suis pas islamophobe. Voilà comme ça c’est fait.
Ces dernières semaines ont eu lieu quelques débats en rapport avec la religion musulmane, et entre les appels à la ratonnade de musulmans et les pas d’amalgame, je dois avouer que j’ai un peu saturé.
Il est courant d’entendre et de voir des musulmans se dédouaner de toute responsabilité, les terroristes n’étant pas des musulmans…Et c’est là où je souhaite en venir, parce que c’est faux. Les gens chez Daesh sont en général soit des locaux fondamentalistes ou juste profiteurs et sans amour-propre, soit des occidentaux manipulés. Dans le second cas, ces jeunes souvent fragiles psychologiquement (je ne vous apprends rien) sont séduits par une offre alléchante.
Un imam ou un soi-disant théologien (A moins que je ne me trompe, n’importe qui avec un peu de connaissance peut se réclamer théologien), inspiré par des versets du Coran qu’il a peut-être lu un jour, les interprète sans recul et sans logique religieuse. Il constitue ainsi un message de haine, ou simplement un message destiné à s’opposer aux valeurs de la république. Il sous-entend que le modèle européen doit être anéanti, que l’Islam doit s’imposer partout, et que le Jihad militaire est une obligation, un devoir pour le « vrai » croyant. Osez dire ensuite que le jeune qui se convertit ou qui suit ces enseignements n’est pas un musulman ! C’est un musulman déviant, caractérisé par une approche du livre sacré très peu religieuse, naïve, et surtout dangereuse. Il n’est pas digne d’être croyant, mais c’est le cas. Sous l’inquisition, je reconnais sans mal que les tarés de l’époque étaient chrétiens, alors chacun son tour.
On pourrait alors se dire que le Coran est la source du problème, or c’est faux. Le livre lui-même condamne les charlatans comme les recruteurs : (Sourate 2, verset 73)
« […] Malheur à ceux, qui écrivant le livre de leurs mains corruptrices, disent : voilà ce qui vient de Dieu, pour en retirer un bénéfice infime. » Beaucoup de musulmans, même légèrement rigoristes sans le savoir, ont du mal avec l’idée d’une interprétation moderne et d’une réforme de la religion. Pourtant, on peut voir rapidement que c’est une absurdité de vouloir conserver tous les écrits d’un livre vieux de plus de 1000ans, écrit dans un contexte bien différent…Sans prétention, c’est donc avec espoir que je demande aux musulmans qui ne l’ont pas encore fait d’entrainer une réforme sur la manière de penser l’Islam.
Maintenant, abordons la partie qui fâche, celle sur laquelle je risque gros. Quelles seraient selon moi les déviances de l’Islam et les facteurs musulmans du terrorisme islamique ? Les déviances sont d’après moi tous ces comportements qui s’éloignent du message originel, pour finalement se détourner de la religion vers une conception très matérialiste et donc peu religieuse. Je vais donc parler successivement des sujets qui fâchent (mais c’est pour ne pas revenir dessus un autre jour), à savoir le Hallal, le choc des cultures, le voile, et toute ses joyeuses choses qui entrainent généralement une accusation d’’islamophobie dès qu’on ose les remettre en question.
Tout d’abord, j’ai un problème avec les restrictions alimentaires. C’est sans doute très discutable, mais c’est comme ça. (Dieu lui-même a affirmé que nul ne serait être jugé sur ce qu’il mange, pour peu qu’il soit croyant ; source, Coran). L’interdiction du porc par exemple. Je ne comprends pas pourquoi autant s’attacher à ce précepte. Mais avec les techniques de conservation d’aujourd’hui et la diminution de la superstition, peut-on encore émettre l’idée que le porc soit plus impur que les autres ? Si c’est pour raison sanitaire, soit, mais dites-le clairement et devenez végan alors. A l’époque, c’est clair que le porc entrainait des maladies, et le manque de connaissance des hommes à ce moment justifiait que le porc soit impur. Mais plus d’un millénaire nous sépare désormais…Le Hallal ensuite. Que l’on suive un chemin défini pour une nourriture lors d’une fête religieuse, pourquoi pas. Mais tous les jours, à quoi cela rime ? Bon, dans le fond, le Hallal ne me gêne pas plus que cela. C’est plus une culture du hallal qui me dérange. Tous les restaurants-kébabs sont hallal, et dans certaines cantines, il existe bel et bien un menu Hallal, ce qui au passage n’est pas respectueux de la loi de 1905, mais bref passons. Une obligation religieuse se mêle ainsi de manière dommageable au monde du commerce de proximité. Les restrictions sont telles qu’on ne peut faire cohabiter une boucherie spécialisée et une boucherie « bien de chez nous ». On assiste parfois même dans certains quartiers à la fermeture de ces dernières, un intérêt pour le hallal et pour la bouffe pas chère faussant toute concurrence. Le business du Hallal devient aussi parfois envahissant, au détriment d’un rapport sain avec la religion. L’islam devient une forte source d’argent, et c’est regrettable. Non loin de chez moi, une enseigne, non contente de fournir en viande hallal les kébabs de la rue, a ainsi racheté la pizzeria du coin pour en faire un…kébab. Lorsque ce genre de commerce se développe, au-delà de toute conception logique de la concurrence (une demi -douzaine cohabitant sur quelques kilomètres, est-ce réellement futé ?), certains voient en ces commerces une religion envahissante. Je n’irai pas jusque-là c’est clair, mais on peut les comprendre. Alors, que faire ?
Ensuite, on peut évoquer un certain choc des cultures, par celui de Samuel Huntington, je le dis d’avance. Il existe une culture musulmane imprégnée de culture méditerranéenne, et c’est tout à son honneur. Qui refuserait une pâtisserie faite à l’occasion de la fin du Ramadan ? Un plat de fête ? Certaines valeurs dans certains milieux persistent cependant, et c’est un pan de cette culture qui me dérange. Evidemment, je ne dis pas que tous les musulmans sont comme ça ; par ailleurs on retrouve quelques points communs avec les intégristes catholiques…Ainsi, la condamnation de l’homosexualité est encore une réalité. On peut aussi parler de la place de la femme et de l’enfant (quand il s’agit d’un garçon). La femme occupe une place ambigüe dans le Coran, à l’image de la place qu’elle occupait à l’époque dans la société. Au prétexte de la protéger, on l’éloignait des responsabilités. Si bien qu’actuellement, elles sont encore nombreuses à être désavantagées dans leur rapport de force vis-à-vis de leur enfant masculin. Celui-ci a tendance à être élevé dans un contexte proche de l’enfant roi. Est-ce propre aux musulmans ? Aux maghrébins ? Aux méditerranéens ? Un peu de tout ça sans doute, mais nos jeunes des quartiers portent ce genre de valeurs comme acquises et confirmées par le Coran. Enfin, le conflit israélo-palestinien influence aussi beaucoup les musulmans, surtout les jeunes, qui, manquant de discernement, vont souvent développer une certaine haine contre les juifs, que l’antisionisme ne suffira pas à dissimuler. A n’importe quel attentat, le sujet de Gaza revient sur la table. Mais ça en devient agaçant à la fin ! Ce conflit territorial continue son chemin dans le conflit religieux, alimenté par quelques musulmans persuadés qu’Israël, c’est le mal, et que les juifs, bah c’est pareil. Sur ces sujets, on peut remarquer un certain tabou, et il est vrai qu’il est difficile de les évoquer dans un débat.
Nous arrivons maintenant à un troisième sujet, qui déchire et passionne les foules. Le voile. La burqa, le niqab, le Tchador, le Hijab, le jilbeb et j’en passe. Peut-on encore parler d’un objet religieux ? J’ai eu un (très) long débat sur un forum à ce sujet, et critiquer le voile de manière argumentée s’est avéré être très instructif. Pour rappel donc, il est demandé à la femme dans le Coran de se couvrir la poitrine en public (parfait, j’aurais tendance à penser pareil) et de se cacher derrière un voile, si mes souvenirs sont bons. (Pas dit exactement comme ça, je sais). Celui qui saura interpréter correctement (je n’en ai pas la prétention) y verra une métaphore pour l’humilité dont la musulmane doit faire preuve face à un étranger ou en public. Celui qui prend tout au pied de la lettre y verra une obligation divine de cacher une création divine…Voyez un peu l’absurdité. Le port d’un foulard ne me gêne pas, cela témoigne d’un attachement à sa culture d’origine. Mais lorsqu’une convertie porte le hijab, quelle symbolique peut-on voir ? Est-ce réellement un choix ? (pression familiale, pression de quartier, mimétisme, panurgisme). Lorsque c’est un choix, on peut aussi repérer celles qui le portent pour dire haut et fort « je suis musulmane et pas vous ». Mais cette consommation ostentatoire de religion n’est pas très religieuse justement. La vantardise est un pêché. Et afficher de cette manière une religion, en défi de l’autorité républicaine, est fort regrettable, car le message de la religion est éclipsé par l’immaturité de l’acte. On peut aussi parler de l’affaire des hôtesses de l’air, mais monsieur Mélenchon en parle mieux que moi. Alors oui, pour moi, le voile n’a rien à faire avec la religion. Dois-je aussi évoquer ceux qui font porter le voile pour ne pas avoir à se contrôler ? A ceux-là, je leur rappellerai que contrôler ses pulsions, si pulsion il y a, c’est faire le vrai jihad.
Enfin, parlons un peu de Mahomet, ou plutôt Mohammed par soucis de réalisme. Premier prophète de l’Islam, il est à mes yeux bien trop sacré par rapport à sa place. En effet, les restrictions le concernant, la pseudo-interdiction de le dessiner (qui même si c’était le cas, ne concernerait que les musulmans), tout cela témoigne parfois d’un attachement au prophète semblable à l’attachement à Dieu. Or, la place d’Allah devrait être bien supérieure à celle de Mohammed. Est-ce le cas ? Je ne suis pas sûr. En parler est un véritable tabou, et son héritage généalogique est à l’origine du schisme le plus absurde que l’on connaisse dans une religion. (Chiites et Sunnites). Pour rappel, Mohammed était un homme, avant de devenir le prophète que l’on connait. Sur la pyramide du respect, Allah, il me semble, devrait demeurer supérieur. Du moins, c’est comme ça que le vois, encore une fois c’est sans doute discutable.
On peut se demander en quoi ce que je présente comme des défauts de l’Islam serait l’origine religieuse du terrorisme. C’est assez simple. Les fondamentalistes, les rigoristes et autres pêcheurs sont ceux qui sont les plus imprégnés de ces défauts. Ils font pourtant figures de vrai pratiquant au sein des jeunes embrigadés. On a donc une caution morale aux actes des djihadistes. Sans appeler à prendre les armes (sont pas cons non plus), ces déviants de l’islam sont favorables (mais ne le disent pas) à Daesh et compagnie, et toutes ces restrictions et obligations passent parfois chez eux avant le reste de la pratique religieuse. Le prosélytisme, le communautarisme, le salafisme, le wahhabisme, tout cela constitue une assurance religieuse pour nos chères têtes blondes parties en Syrie.
Alors, que faire du coup ? Respecter la loi bien sûr, mais savoir se remettre en question surtout. Des religions sont passées par là. D’autres sont très discrètes malgré des pratiques semblables (judaïsme). Mais ces conceptions de l’islam qui me gênent doivent être, je pense, condamnées par la communauté musulmane. C’est là son vrai devoir. Lorsque des marques de vêtement lancent une mode islamique, s’appropriant ainsi un pan déjà litigieux de la religion, indignez-vous ! Certains musulmans ont déjà commencé à refuser le port du voile. Ainsi, un imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, a déclaré qu’il n’y avait pas d’habit islamique, ni pour les hommes, ni pour les femmes. Les docteurs Ali Mensour Kayali et Charhour, qui sont des figures respectables je pense, s’expriment aussi dans ce sens. Alors au lieu d’écouter Tariq Ramadan, charlatan charismatique et manipulateur, ou le collectif indigènes de la république, qui se révèle rapidement antirépublicain, écoutez plutôt ces savants, ou réfléchissez par vous-même sur comment réformer efficacement une religion sans en perdre le sens premier. Une fois que la caution religieuse des terroristes aura sauté, je pense que ce sera beaucoup plus facile de limiter la casse au sein de notre jeunesse, qui trouve en cet Islam « pur » et « authentique » un échappatoire, voir un purgatoire pour leur passé regrettable de jeune de quartier.
Voilà, je pense que ma réflexion sur l’Islam est terminée. Je n’estime pas avoir tenu de propos islamophobes, j’ai juste donné mon avis sur ce qui me dérangeait dans cette religion, qui gagnerait selon moi à s’adapter un minimum à la société du 21ème siècle, tout comme le christianisme l’a fait avant. (Et encore, il reste des progrès à faire).
Loi travail: je l'ai lue, j'ai donc le droit d'en dire du mal
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- Le 11/03/2016
- Dans ACTUALITES
Alors, cette loi travail ? Vaut-elle vraiment ces manifestations ? Oui. Et on ne pourra pas dire que je ne l’ai pas lue. 131 pages. Mal écrites. Pour simplifier le code du travail, y a mieux…
Voici donc quelques points qui me dérangent assez.
1) Tout d’abord, les conditions de travail qui peuvent effectivement se dégrader :
{Art. L. 3121-1. - La durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles. }
« Art. L. 3121-2. - Le temps nécessaire à la restauration ainsi que les temps consacrés aux pauses sont considérés comme du temps de travail effectif lorsque les critères définis à l'article L. 3121-1 sont réunis.
- Ainsi, lorsque vous vous restaurer, vous restez à la disposition de l’employeur. Histoire que vous puissiez bosser un peu plus, bande de fainéants
Art. L. 3121-17. - La durée quotidienne du travail effectif par salarié ne peut excéder dix heures, sauf dans les cas prévus aux articles L. 3121-18 et L. 3121-19, et en cas d’urgence dans des conditions déterminées par décret.
Art. L. 3121-18. - Une convention ou un accord d’entreprise ou d’établissement, ou, à défaut, un accord de branche peut prévoir le dépassement de la durée maximale quotidienne de travail, en cas d’activité accrue ou pour des motifs liés à l’organisation de l’entreprise, à condition que ce dépassement n'ait pas pour effet de porter cette durée à plus de douze heures.
- Cela reste douze heures…Il est d’usage de partager la journée en trois fois huit heures…Autant dire que là, on en est loin…Et ces motifs ne sont pas clairs du tout (c’est le but)
Art. L. 3121-20. - Au cours d’une même semaine, la durée maximale hebdomadaire de travail est de quarante-huit heures.
Art. L. 3121-21. - En cas de circonstances exceptionnelles et pour la durée de celles-ci, le dépassement de la durée maximale définie à l’article L. 3121-20 peut être autorisé par l’autorité administrative dans des conditions déterminées par décret en Conseil d’Etat, dans la limite de 60 heures.
- Et la semaine des 35H ? Elle est pour qui ? Ici, on encourage ce que je pourrai appeler prostitution d’entreprise. Tu as besoin d’argent, et ton salaire ne suffit pas ? Eh bien bosse encore plus, et tes efforts seront rémunérés. (Et au passage t’empêcheront d’avoir une vie de famille stable et appréciable pleinement)
Art. L. 713-13. - I. - Par dérogation à l’article L. 3121-21 du code du travail, pour les exploitations, entreprises, établissements et employeurs mentionnés aux 1° à 4° de l'article L. 722-1, aux 2° et 3° de l'article L. 722-20 et au 6° de ce même article pour les seules entreprises qui ont une activité de production agricole, la limite de quarante-quatre heures est calculée sur une période de douze mois consécutifs ; les mêmes exploitations, entreprises, établissements et employeurs peuvent être autorisés à dépasser le plafond de soixante heures mentionné à l’article L. 3121-22 du code du travail à la condition que le nombre d'heures supplémentaires effectuées au-delà de ce plafond n'excède pas soixante heures au cours d'une période de douze mois consécutifs.
- Et embaucher des intérimaires, ce ne serait pas une meilleure solution ? Lorsqu’on pratique un travail harassant, il est absurde de bosser encore plus que la moyenne…
Art. L. 3142-4. - Pour mettre en œuvre le droit à congé du salarié défini à l’article L. 3142-1, une convention ou un accord collectif d’entreprise ou, à défaut, un accord de branche détermine la durée de chacun des congés mentionnés au même article.
Art. L. 3142-5. - A défaut de stipulations dans la convention ou l’accord mentionné à l’article L. 3142-4, le salarié a droit à un congé de :[…] 4° Deux jours pour le décès d'un enfant ou pour le décès du conjoint, ou pour celui du partenaire lié par un pacte civil de solidarité, ou pour le décès du père, ou de la mère, ou du beau-père, ou de la belle-mère, ou d'un frère ou d'une sœur.
- En principe, deux jours pour un décès (trois serait mieux, mais bon). Uniquement si rien n’est précisé. Et lorsque c’est précisé, on dirait bien qu’il est possible de n’avoir qu’un seul jour, voir une demi-journée…Quand je disais qu’elle n’était pas claire…
2) Ensuite, au-delà de ces quelques inepties, voici quelques lois qui supposent une coopération employeur/ employé, mais qui comme toujours peuvent tourner aisément en faveur de l’employeur.
Art. L. 3121-47. - L’employeur peut mettre en place un dispositif d’horaires individualisés permettant un report d’heures d’une semaine à une autre, dans les limites et selon les modalités définies aux articles L. 3121-50 et L. 3121-51, après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, s’ils existent. Dans le cadre de ce dispositif, et par dérogation à l’article L. 3121-29, les heures de travail accomplies au cours d’une même semaine au-delà de la durée hebdomadaire légale ou conventionnelle ne sont pas considérées comme des heures supplémentaires, pourvu qu’elles résultent d'un libre choix du salarié.
- Comment être sûr qu’il s’agisse d’un libre choix ?
Art. L. 3121-58. - Le salarié qui le souhaite peut, en accord avec son employeur, renoncer à une partie de ses jours de repos en contrepartie d'une majoration de son salaire. L'accord entre le salarié et l'employeur est établi par écrit.
- Ici encore, encouragement à la dégradation de sa vie en dehors du travail, motivée par une majoration de salaire. Très prometteur.
Art. L. 3122-1. - Le recours au travail de nuit est exceptionnel. Il prend en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et est justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d'utilité sociale.
- Et cette nécessité, qui garantit qu’elle sera honnête ? Et pourquoi ne pas embaucher des intérimaires ?
Art. L. 3123-4. - Le refus par un salarié d'accomplir un travail à temps partiel ne constitue ni une faute ni un motif de licenciement.
Art. L. 3123-10. - Le refus d'accomplir les heures complémentaires proposées par l'employeur au-delà des limites fixées par le contrat ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement. Il en est de même, à l'intérieur de ces limites, lorsque le salarié est informé moins de trois jours avant la date à laquelle les heures complémentaires sont prévues.
Art. L. 3123-12. - Lorsque l'employeur demande au salarié de changer la répartition de sa durée du travail, alors que le contrat de travail n'a pas prévu les cas et la nature de telles modifications, le refus du salarié d'accepter ce changement ne constitue pas une faute ou un motif de licenciement.
- Officiellement, oui. Mais officieusement, je pense que c’est une autre affaire…Et oser dire non à son employeur, je pense qu’il en faut du courage…
Art. L. 3131-3. - A défaut d’accord, en cas de surcroît exceptionnel d'activité, il peut être dérogé à la durée minimale de repos quotidien dans des conditions définies par décret.
- Eh bien embauchez merde ! Votre objectif, c’est réduire le chômage, pas le temps de repos des travailleurs !
Art. L. 3133-3. - Le chômage des jours fériés ne peut entraîner aucune perte de salaire pour les salariés totalisant au moins trois mois d'ancienneté dans l'entreprise ou l’établissement.
- Et les autres ? Ils sont concernés par une perte de salaire je suppose ?
Bref, cette loi contient pas mal de points négatifs, et d’autres points soit illisibles, soit complexes, ou tout simplement neutres. Donc, oui, cette loi doit être supprimée, et repensée entièrement en faveur des conditions de travail et d’une meilleure répartition des horaires.
Préparez vous à pire, le TAFTA n'a pas encore éclos...
Problèmes mineurs, que nous apprennent les dérives de la jeunesse?
Après réflexion, ce billet un brin anxiogène a été supprimé. Un autre verra le jour d'ici fin 2017
Théorie du complot et nouvel ordre mondial, quand les complotistes handicapent le débat.
- Par
- Le 26/01/2016
- Dans REFLEXION POLITIQUE
Dieudonné, Alain Soral, Thierry Meyssan, Franc-maçon, sionistes, Bilderberg, si ces mots vous disent quelque chose, vous les avez probablement vus dans un commentaire ou dans un article à forte tendance complotiste. Personnellement, j’appelle complotiste ceux qui crient au complot partout, qui sont persuadés de détenir la vérité universelle, et incapables de se modérer.
Je n’ai évidemment aucune formation concernant ces quelconques faits de société. Comme à mon habitude, j’observe avec du recul et de la modération, ce que beaucoup de personnes ont tendance à négliger.
De manière générale, le mot complot est selon moi utilisé à tort. Pour destituer un souverain, assassiner quelqu’un, on l’utilise. Mais en quoi la prolifération évidente du libéralisme excessif est un complot ? C’est pourquoi je souhaiterai évoquer ma perception de ces choux gras qui font le bonheur des complotistes, et rappeler que c’est mon propre avis, et non pas celui que tout le monde doit avoir.
Tout d’abord, le sujet le plus passionnant, et réduit à tort au simple rang d’organisation qui veut dominer le monde ; je parle ici des Francs-maçons. Désignés souvent comme les grands méchants de l’histoire, je n’arrive pourtant pas à éprouver un seul gramme de haine envers les francs-maçons en général. Il s’agit d’une organisation secrète, vous le savez. Vous savez aussi que la moitié du gouvernement appartient à des loges maçonniques. Et c’est partit pour le cliché habituel, les francs-maçons veulent dominer le monde…
Selon Wikipédia, et je l’ai toujours affirmé, ils ont pour but d’œuvrer au progrès de l’humanité. Pour une définition plus personnelle, j’aurai tendance à dire qu’ils encouragent le développement philosophique, scientifique, intellectuel et culturel de l’humanité.
Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon ou Gilbert Collard sont francs-maçons. Pas forcément la même loge, mais ils le sont. Pour autant, ont-ils les mêmes idées ? Comme pour toutes les organisations de ce genre, le fait d’en faire partie identifie officiellement une personnalité politique comme franc-maçon. Mais serait-il possible de voir ceci sous un autre angle ? Des personnes A, B et C participent à un club de lecture. Le président du club les conseille à une association littéraire. Pour autant, ont-ils chacun les mêmes idées ? Quand on voit les idées de départ de la Franc-maçonnerie, on voit directement que certains de ses membres médiatisés s’en éloignent assez. Conclusion : distinguez les membres en tant que personne de la franc-maçonnerie elle-même. Oui, il y en a beaucoup au sein des élites. Mais il s’agit de pistonnage, un fait habituel dans les sphères du pouvoir…L’implication directe de la franc-maçonnerie dans un complot est donc ridicule et absurde. Enfin, dernière précision, les francs-maçons ne font pas partis du lobby athée radical, comme certains le laissent entendre. Ils croient souvent en un grand architecte, ou sont chrétiens ou agnostiques….
On pourrait ensuite parler du sionisme. Inutile de préciser je pense, que beaucoup confondent cela avec l’antisémitisme. La plupart des antisionistes sont souvent des musulmans radicaux, des complotistes parfois antisémites, ou simplement des gens engagés contre Israël. De manière générale, on part de l’expansionnisme Israélien, et on arrive vite à la domination du monde. Ici aussi, le problème fondamental est mal cerné. Oui, il est évident qu’une certaine partie des Israéliens (Le Likoud par exemple) revendique un territoire au détriment des peuples déjà installés là-bas. Il est évident que les USA soutiennent majoritairement leur allié, parfois à tort. Mais toutes les élites ne sont pas « infestées » par des sionistes qui souhaitent protéger les intérêts israéliens. C’est une théorie classique, qui la plupart du temps se retrouve dans la bouche de jeunes adultes / adolescents, influencés par des idées antisémites et sans culture politique. Dieudonné aussi est souvent prompt à défendre corps et âme la Palestine, qui dans le fond n’a rien demandé, et dont la crédibilité a largement été plombée par la radicalité du Hamas. Oui, le colonialisme israélien doit s’arrêter. Mais de manière générale, les théories antisionistes tombent dans le ridicule et repoussent toute tentative de compromis idéologique. C’est pourquoi il vaut mieux abandonner ce terme, vu l’utilisation qui en est faite.
Ici aussi par ailleurs, nul trace de complot autre part qu’au sein de lobbies identifiés depuis longtemps.
Troisième théorie, les attentats ne sont qu’un vaste complot prévus pour avantager les gouvernements en place. Quelques facteurs –élections proches, popularité en berne, souhait d’intervention militaire- incitent les gens à croire que oui, ce sont les sphères du pouvoir qui ont organisé ces attentats. (Certains vont même jusqu’à nier l’existence de Daesh)
On peut penser à l’intervention en Irak, motiver par le 11 Septembre 2001, qui au passage a fait moins de morts que le lobby des armes chaque année. Oui, la CIA était au courant, c’est son boulot. Mais auraient-ils pu diriger Al-Qaïda depuis le début, créer un ennemi de toute pièce ? Je n’en suis pas persuadé. Les revendications anti-impérialistes, pro-domination islamique, …existent bel et bien. Mais dès la guerre d’Afghanistan, on retrouve ces chers américains soutenant les Talibans…Je pense personnellement que la CIA était au courant, et à peut-être influencé le choix des cibles. Peut-être même que le commandant Massoud a été assassiné à l’aide de ces mêmes américains. Mais l’idée de l’attentat appartenait à Al-Qaïda. Les USA en ont juste bien profité, comme ils le font à chaque catastrophe.
Mohammed Merah ensuite. Beaucoup d’encre a coulé pour un simple jeune de quartier radicalisé. Je ne vais pas m’y attarder. On l’a abattu parce qu’il représentait un danger immédiat, armé sur un lieu public. C’était probablement un indic, mais il a su en profiter t berner son monde. Point.
Charlie Hebdo…Bah tiens, ce serait un complot pour gagner plus d’argent chez le journal, ou pour stigmatiser les religions… Pourtant, le fait est que les frères Kouachi étaient réellement remontés contre ce journal, au même titre que beaucoup de croyants en manque de jugeote.
Ils oublient un passeport dans la voiture ? En quoi est-ce anormal ? Ce sont des gens mal organisés, cela me semble évident. (D’ailleurs, un passeport peut résister à une explosion, tout dépend des facteurs). De plus, je ne pense pas que Charb, Tignous, et les autres, soient les meilleures cibles à abattre pour favoriser le journal…
Et on en vient au 13 Novembre, où on apprend selon certains que tout n’est qu’un vaste complot visant à attaquer le Moyen-Orient, et à faire tomber la démocratie en France.
Complot ? Non. Que des enfoirés embrigadés viennent faire un carnage, fallait s’y attendre.
Démocratie en France ? Nous sommes en Oligarchie tout d’abord. Ensuite, il est évident que Valls en a profité pour faire passer quelques lois en douce, vu son refus de toute opposition politique à ses projets d’homme de droite. Mais les faits sont là, point de complot, juste un opportunisme honteux et absolument attendu.
Par ailleurs, j’ai déjà vu que Daesh serait aussi créer de toute pièce. Pour moi c’est non. Il existe une idéologie fondamentaliste musulmane, et le fait que des tarés, encouragés par des lobbies, répandent la terreur, existe depuis des années. Les français ont eux-mêmes soutenu Al Nosra en Syrie. Par crétinerie, égoïsme et naïveté, les grands pays de ce monde sont co-responsables de la création et de l’expansion de Daesh. Mais en aucun cas ils n’ont inventé cette organisation née après la guerre d’Irak.
Enfin, la théorie qu’il convient de nuancer et d’étudier de manière lucide. Celle du nouvel ordre mondial. Le complot généralisé. Une élite destinée à la gouvernance mondiale. Eh bien…ça se tient. Mais si on ouvre les yeux, on voit bien que l’on n’a pas besoin de prendre des grands airs supérieurs pour dire « une élite nous gouverne ». Cela se voit directement. A quoi servent le forum de Davos et le sommet Bilderberg, si ce n’est définir les grandes lignes de l’idéologie libérale ? Pas besoin d’être un « soralien » pour dénoncer l’impérialisme américain. Le TAFTA le montre lui-même. La diffusion d’avertissements adressés à la population se fait de manière très imparfaite. C’est ici que l’on identifie un complotiste. Il prend un air intelligent, regarde son interlocuteur avec un mélange de mépris et de compassion, et lui assène des vérités manichéennes à grand renfort de « mouton », « merdia », et autre « manipulation ». En face, la personne se sent attaquée. Non pas par les élites, mais par le complotiste. Expliquer la domination des élites se fait aussi de manière modérée et pédagogique, sans avoir à tomber dans la caricature la plus méprisable.
Voilà, vous l’aurez compris, on peut en dire pendant des heures, mais retenez surtout que le complotisme handicape sévèrement la défense des intérêts de l’humanité. Vous perdez en effet toute crédibilité, et voyez tout en blanc et noir, ce qui a tendance à en agacer et à en désintéresser plus d’un…Oui, une élite ultra-libérale égoïste souhaite gouverner le monde à travers la mondialisation excessive. Mais pour la combattre, il faut éviter de diviser les potentielles oppositions, et surtout se rendre compréhensible. (Jacques Cheminade, je pense à toi)
le futur droit dans le mur, constatation globale
Après réflexion, ce billet, l'un des premiers du blog, a été supprimé, car trop anxiogène et résumant des faits développés depuis des mois dans les autres billets.
Religion: comment les prêcheurs sont devenus pêcheurs
- Par
- Le 05/01/2016
- Dans REFLEXION POLITIQUE
Qu’on soit athée, Théiste, monothéiste ou polythéiste, et j’en passe, la religion revient inévitablement sur la table, qu’on ne le veuille ou non. On l’associe à la politique (droite catho, …) ou à nos maux (c’est la faute aux religions). C’est pourquoi, en tant que personne à la fois politisée et à la foi bien ancrée en soi, je souhaitais faire un point détaillé. S’affirmer croyant dans un débat politique, c’est prendre des risques de perdre une quelconque crédibilité. Mais si tout le monde réfléchissait, pratiquait sa religion ou débattait de manière modéré, la religion ne serait pas devenu le tabou qu’elle est actuellement. Dans ce petit article, je ne souhaite pas évoquer ce en quoi je crois, mais plutôt ce qui découle des pratiques de la religion. J’espère évidemment que n’importe qui puisse lire cela sans se dire mais il veut me convertir celui-là…Je rappelle que chacun fait ce qu’il veut. Enfin, dernier avertissement, je risque d’évoquer principalement Christianisme et Islam, puisque ce sont elles qui provoquent le plus de débat.
Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que les livres saints ont été écrits par des hommes. Il y avait donc un contexte sociologique et historique qu’on ne peut ignorer. En conséquent, même en tant que croyant, il est de mon devoir d’affirmer l’imperfection de ces livres. On y parle de l’esclavage, de l’homosexualité, de pleins de sujets qui font polémique aujourd’hui, mais qui étaient des normes à l’époque. Que Jésus ait pu parler d’esclaves comme si c’était normal, c’est un fait qui n’apporte rien. On reviendrait à critiquer un gosse de neuf ans sous l’occupation allemande pour sa collaboration ! La société a heureusement évolué. Et de nombreux croyants, à tort, ignorent ces évolutions.
Par exemple, l’homosexualité. Il y a longtemps, peu de société considéraient qu’il existait une autre voie qu’Homme-Femme. Les grecs étaient connus pour des relations uniquement entre hommes, mais c’était purement par machisme, et là n’est pas le sujet. Ainsi, les sociétés vikings, dont je suis un admirateur depuis longtemps, considéraient l’homosexualité comme la pire des choses qu’il soit. Pendant longtemps, en Europe, on n’en parlait même pas, ou on se perdait en superstitions. Mais tout cela, c’est du passé. Les arguments religieux contre la différence sont nuls. Ils ne valent rien. Lors du mariage pour tous, j’ai eu parfois honte de mes concitoyens catholiques, qui à l’occasion pour certains étaient simplement cons. En quoi la sexualité a un quelconque rapport avec la religion ? On voit ici que cette homophobie est légion dans les milieux religieux traditionnels, catholiques, musulmans…Il est temps d’arrêter. Sans pour autant soutenir LGBT (marre des extrêmes), je souhaite l’égalité, valeur que la religion devrait pourtant soutenir.
Ensuite, on peut évoquer rapidement la musique. Par exemple, le metal est encore trop vu comme satanique. Ça parait idiot à dire, mais c’est ici aussi une preuve de crétinerie et de manque d’ouverture. Certains groupes sont profondément anti religieux, mais beaucoup d’autres sont justes neutres. Que la Hellfest puisse faire polémique encore actuellement me sidère… (Vous aurez compris, je ne porte pas Boutin dans mon cœur) Mais au fil des siècles, la musique a toujours eu du mal à évoluer vis-à-vis de la religion. Certaines sociétés religieuses refusent l’expression musicale, et c’est là où je veux aussi en venir. Pourquoi la religion doit-elle être un facteur de d’absence de joie, que seule la foi pourrait procurer ? L’être humain veut être libre, et à force d’entraver ses plaisirs, il devient frustré. (Je ne ferais pas allusion aux prêtres pédophiles…) Et la frustration conduit à des extrêmes qu’il convient d’éviter…
Viennent ensuite les restrictions physiques, les plus gros facteurs de polémique. Ici aussi, la frustration peut en découler. Pendant longtemps, les femmes avaient un fichu, un voile, devaient cacher leur cheveux. Si on remonte encore plus loin, même la vierge Marie était probablement voilée en partie. Mais ces restrictions sont-elles purement religieuses ? En Orient, les vêtements étaient faits comme ça pour protéger du sable par exemple. C’était donc une norme, qu’on a fini par intégrer comme norme religieuse.
Restrictions alimentaires aussi. Le porc était impropre à la consommation dans les terres bibliques. Mal conservé, mal vu (soit disant sale), il a fini par devenir satanique. Mais peut-on vraiment s’interdire le porc pour cette raison ? Si à une époque, les chats noirs avaient été si mal vus qu’on les aurait interdits dans la bible, aurait-on du continuer à les tuer en les associant à la sorcellerie ? La religion ne doit pas être prétexte à ce genre d’interdits matériels. On voit aussi l’alcool : en grande dose, il est dangereux. Mais pourquoi se l’interdire à faible dose ? Pour ces interdits, préférez donc plutôt la modération ! Evidemment, voir une personne très peu vêtue en public est gênant et à la limite de l’impudeur. (Sauf en bord de mer ou en piscine). Mais le voile ne vaut pas mieux, loin de là. C’est repousser la tentation qui pourrait exister chez certains hommes, au lieu de pousser ces derniers à la combattre, ce qui est là un combat aussi religieux. On pourrait aussi rebondir sur le Hallal, mais j’y reviendrai une autre fois, parce qu’on risque de me taxer d’islamophobie.
Et c’est là-dessus que je vais rebondir, afin de débuter ma seconde partie. Victimisation, amalgame, …Des mots qu’on voit bien trop souvent avec la religion. Mais arrêtez bon de Dieu ! Oui les actes islamophobes, antisémites et christianophobes existent. Mais affirmer ne pas apprécier des valeurs promulguées par les dignitaires des religions, ce n’est pas une quelconque haine. C’est une invitation au débat.
Lorsqu’un attentat a lieu ces temps-ci, les musulmans affirment tous que le terroriste n’était pas musulman. Oui et Non. D’un point de vue spirituel, il ne mérite pas de s’appeler musulman. Mais d’un point de vue technique, il pensait pratiquer la religion musulmane. Et c’est pour ça qu’il est du devoir de chaque croyant de condamner les dérives de leurs propres religions. Parce que considérer que tel interdit est normal dans une religion, c’est donner du crédit aux revendications de ces sous-hommes qui se prétendent croyant.
Enfin par pitié, croyants ou athées, arrêtez de condamner l’humour sur la religion. A chaque fois, vous parlez au nom de votre communauté religieuse et refusez cet humour, alors qu’au fond d’eux, certains rient. Charlie Hebdo fait de la provoque, et alors ? C’est son but. Mais dessinez Mahomet, en quoi est-ce choquant ? Si un musulman l’avait fait, à la limite j’aurai compris le scandale, mais là, c’était simplement des dessins montrant le désespoir que Mahomet doit sans doute vivre au vu de la crétinerie religieuse de certains. C’est une dénonciation des abus des religions, et jamais vous n’allez dans ce sens. Arrêtez de voir le mal partout ! Aujourd’hui, la dernière couverture de Charlie Hebdo montre un Dieu assassin. Très peu de croyants y ont vu le véritable message, à savoir que ceux qui parlent au nom de Dieu desservent ce dernier. Oui, on peut rire de la religion, c’est le meilleur moyen de faire son autocritique.
Pour conclure cette réflexion, je dirais que la religion doit d’abord être intérieure, spirituelle. Et les rapports entre humains doivent se faire de manière logique. Ne forcez personne à devenir croyant ou athée, et assurez-vous de témoigner le plus d’humanité possible. Au lieu de râler contre Charlie Hebdo, râlez plutôt contre les monarchies du Golfe, l’intolérance, les problèmes économiques, …Modération et empathie, c’est quand même beaucoup mieux que restriction et refus du débat, en se cachant derrière l’éternel « amalgame ». En cherchant à pratiquer de manière la plus stricte et austère possible, on finit par pêcher. On veut défendre Mahomet ou Jésus, mais il vaut mieux défendre le droit de croire ou ne pas croire en Dieu. Parce que Mahomet, Jésus, Allah/Dieu, là où ils sont, les « insultes » à leur encontre n’est rien pour eux et pour votre foi. Du moment que l’on n’appelle pas à la haine, les propos sur la religion doivent être tous acceptés.
Voilà désolé pour les non-croyants si mes propos ont été parfois très religieux, et désolé si c’était très déstructuré. Mais au bout d’un moment, il y a des réflexions qu’on ne peut garder pour soi.