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Avis d’actualité : #1, laïcité et religions

 

Mon principal point de désaccord avec la gauche semble être la notion de laïcité. Là-dessus, sans doute du fait de mes racines catholiques ou que sais-je encore, j’ai souvent une position plus nuancée, et plusieurs évènements récent m’ont suggéré de remettre le sujet sur la table. (On ne peut pas dire que j’ai été généreux en sujets sur la religion)

Autant le dire tout de suite, J’essayerai de parler du port du voile le moins possible ; j’ai rarement vu un thème divisant autant, donc je le limiterai à un des points évoqués.

A noter aussi que pour plus de clartés, je fais pour une fois appel à des parties titrées. Bref, voici donc un aperçu de mes positions sur le sujet :

 

L’exception du Concordat

Je l’ai souvent évoqué, je suis Alsacien, et ce depuis fort longtemps. Et comme tout alsacien (ou une bonne partie) je suis assez attaché au Concordat, qui depuis Napoléon détermine les rapports entre religion et état au sein de ma région et de la Moselle.

Ce concordat fait souvent l’objet de critiques, et parfois à raison : tout d’abord, il s’agit là d’une exception en France, qui instaure donc une certaine inégalité entre les citoyens ; ensuite, il s’agit clairement d’une dérogation au principe de laïcité. Dans les faits, les prêtres sont subventionnés par l’état, et il existe un enseignement de culture religieuse au sein des établissements. Enfin, nous avons deux jours fériés en plus. (Cela ne nous empêche pas d’être plus productifs et moins absents au travail au passage)

Bref, la proposition de Jean Luc Mélenchon de supprimer le Concordat m’a divisé sur le coup. Je savais qu’il n’escomptait pas supprimer les exceptions sociales d’Alsace-Moselle, contrairement à ce qui était répandu aveuglement par les média, mais l’idée que le Concordat soit supprimé me dérangeait. Pourtant, d’un point de vue légal, il devait l’être. Au nom de quoi devrions-nous avoir un régime différent des autres, alors que celui-ci ne reconnait pas une loi de la république ? Après réflexion, je reste donc partagé, mais considère que c’est de bon droit de supprimer cette exception. Personnellement, j’aurai étendu à toute la France la culture religieuse, qui permettrait sans doute de limiter les risques de méconnaissance de la religion qui conduisent au terrorisme et au fanatisme.

 

L’affaire d’un voile

Depuis longtemps opposé au port du voile (foulard excepté) principalement pour des raisons d’opposition au communautarisme, j’essaye depuis un an de ne plus en parler, afin d’éviter un conflit que je sais inévitable. Pourtant, je suis loin de pratiquer la langue de bois, mais c’est un compromis que j’ai tenté de respecter.

Hélas, l’actualité passe son temps à rappeler à quel point ce sujet divise. En ce mois de Février, c’est Marine le Pen qui rappelle cela. En voyage au Liban, elle refuse de porter le voile pour rencontrer le Grand Mufti. Et voilà qu’une part de la gauche se met à la critiquer pour ça ; à croire qu’il s’agirait d’un incident diplomatique. Si l’objectif était d’affirmer ses positions sur le sujet et de faire parler d’elle, c’est réussi. On oublie aussi que Michelle Obama s’était retrouvée dans la même situation sans qu’il y ait un tel scandale.

Loin de moi l’idée de la défendre sur de nombreux sujets, mais elle a eu ici raison (bien qu’elle connaissait les conditions encadrant la rencontre) de refuser. Ce vêtement, que plusieurs religions se sont appropriées en sombrant dans le matérialisme, n’a pas à être imposé à quelqu’un qui ne pratique pas la religion à laquelle il est associé. C’est une question d’honnêteté.

Tout ça pour dire que si la religion se veut rassembleuse, le voile a pour particularité de drôlement fracturer la société, tel un fer de lance du communautarisme.

 

Le projet absurde de Terra Nova

J’en viens maintenant à cette information, qui m’a poussé à écrire cet article : le projet totalement inconscient du lobby Terra Nova.

Motivé officiellement par un objectif d’égalité, cet ensemble de propositions prône la création d’un jour férié pour les juifs et un pour les musulmans, supprimant les lundis de Pâques et Pentecôte.

En dehors du fait que ces idées ne viennent même pas directement des milieux religieux (si ce n’est les frères musulmans), il s’agirait là d’une véritable dérogation au principe de laïcité (j’y reviendrai) et d’un motif suffisant pour à nouveau diviser les français. Anticléricaux virulents, fondamentalistes de tout bord, bienpensants (on m’a dit que c’était  un terme d’extrême-droite, à vous de trouver comment le remplacer) et citoyens lambda se verraient ainsi confrontés à une nouvelle polémique provoquée inutilement.

D’un point de vue technique, ces mesures seraient inapplicables : qui en profiterait ? Les principaux concernés ou tous les citoyens ?

Au regard des pratiques internationales, cela pourrait nous rapprocher des sociétés anglo-saxonnes fragmentées, où chaque religion pourrait imposer sa vision étriquée de la liberté de pensée.

Enfin, cela fera le lien avec le point suivant, ces deux jours fériés équivaudraient à reconnaitre explicitement les cultes juifs et musulmans.

 

Pratiques religieuses et pratiques culturelles

Sans doute née avec les polémiques au sujet des crèches, le débat sur les racines chrétiennes de la France persiste et se rappelle à nous avec le projet de Terra Nova.

En effet, il est courant d’affirmer que la France est un pays de racines chrétiennes, ce que je nuancerai en affirmant que parmi les nombreuses racines de la France, la chrétienté occupe une place de choix. C’est d’ailleurs en partant de ce principe que je considère que les crèches se contentent de faire référence aux origines chrétiennes de notre manière de célébrer Noël, et ne représentent pas un prosélytisme d’état. Il faut dire que la décision de retirer l’arche « Christkindelsmärik » (que l’on pourrait envisager comme marché du petit jésus) du marché de Noël de Strasbourg m’avait assez agacé.

Le rapport avec l’actualité, c’est que nos jours fériés en rapport avec des fêtes religieuses sont des éléments qui s’intègrent dans la tradition culturelle française ; ils sont donc intangibles (car sans danger pour personne contrairement à d’autres traditions) et ont toute leur place dans le cadre de la loi de 1905. Par conséquent, si l’Islam ou le judaïsme avaient acquis une influence assez importante pour avoir un impact sans précédent sur la culture française, on aurait pu envisager un jour férié (sans pour autant supprimer les autres). Mais bien que l’Islam et le judaïsme fassent parti du paysage français actuel, ils ne sont pas pour autant des racines culturelles du pays. Et vouloir leur accorder un jour férié n’est donc pas possible sous le régime de la loi de 1905.

 

Loi inadaptée et pratiques officielles litigieuses

Dernier point que j’aimerai aborder, la vieillesse de la loi de 1905 est sans doute un handicap pour la défense d’une laïcité lucide et républicaine. Elle a déjà fêté son siècle d’existence, et devrait pourtant s’appliquer à une situation loin d’être identique à celle de la troisième république. C’est tout simplement absurde. En 1905, pouvait-on imaginer le développement de communautarismes religieux divers au sein de notre république ? Avions-nous alors le recul nécessaire pour envisager tous les problèmes en lien avec la religion lorsqu’elle s’immisce dans la vie publique ? J’en doute fort. M’est avis qu’il serait temps de refonder une loi sur la laïcité, ancrée dans le 21ème siècle.

De même, si nos hommes politiques sont prompts à défendre cette loi, je les entends moins lorsqu’au sein de la classe politique, la religion se mêle aux pratiques. A croire qu’il n’y a que moi que le terme « chrétien-démocrate » dérange (alors que je me revendique sans problème de la chrétienté). Ou lorsque le Front National défend une laïcité à deux vitesses par exemple. Cette loi serait-elle donc si mal comprise ?

Enfin, comment ne pas oublier la présence de François Hollande en tant que chef d’état au diner du CRIF, qui demeure quand même une institution juive avant tout ? Là aussi, le principe de laïcité est à revoir. Je veux bien passer sur l’octroi de titres honorifiques à vocation religieuse (chanoine de Latran), mais pour autant, être présent à la réunion d’institutions juives, musulmanes, chrétiennes, bouddhistes ou même jediistes constitue pour moi une faute déontologique pour un chef d’état.

 

 

Bref, pour conclure, je dirais que chacun peut avoir sa définition de la laïcité, mais que certains principes sont difficilement remis en cause. Il ne faut pas occulter les racines chrétiennes de la France, mais pour autant, il n’est pas question que la religion se mêle de la vie politique, comme elle a pu le faire lors du mariage pour tous (autre triste épisode de division de la France) ou sur des questions comme l’avortement ou la liberté de pensée. Tout est donc question de nuance, et je ne saurai tolérer les excès ou de laïcité (sombrant dans l’anticléricalisme) ou de religion (sombrant dans le communautarisme). Il s’agit avant tout d’avoir une société unie, alors tâchons d’éviter les divisions inutiles.

 

 

Attentats

 

A plusieurs reprises, j'ai eu envie de commenter sur les attentats, mais effrayé par la suspicion de récupération, et découragé par la fréquence de ces évènements, j'ai choisi d'attendre un peu. Mais l'assassinat d'un prêtre, atteignant un sommet de barbarie rarement franchi chez nous, m'a poussé à finalement écrire quelques lignes là-dessus.

 

Orlando, Nice, Munich, Rouen, …Tant d’attaques terroristes de ces derniers mois qui font suite à tant d’autres de ces dernières années… L’actualité récente est tragique, et une certaine lassitude s’installe lorsque j’ai l’occasion de regarder les informations… Pourtant, des solutions existent. ET elles doivent exister. Contrairement à Monsieur Valls, je ne pense pas qu’il faille s’habituer à vivre avec le terrorisme. Ce dernier ne doit pas être une fatalité.

 

Tout d’abord, il s’agit d’identifier la menace et ses composantes, composantes qu’on a tendance à oublier.

On a affaire à des désœuvrés des quartiers le plus souvent, parfois convertis ou qui deviennent subitement intégristes. La raison est simple : une vie de débauche, parfois à leurs yeux, parfois aux yeux de tous (le profil de certains montre quand même un ancien goût démesuré pour la fête et les femmes). La plupart du temps, ils sont connus pour des délits ou pour avoir voyagé jusqu’en Syrie. Ce dernier cas soulève bien sûr quelques questions évidentes quant à sa liberté de déplacement. L’idéologie à laquelle ils adhèrent se base sur une interprétation guerrière et souvent fausse du Coran, livre qu’ils n’ont lu qu’à travers les prêches d’imams dangereux. On peut aussi ajouter une haine de l’occident, de l’ex-colonialisme et de la laïcité.

A cet acteur principal, il est essentiel de rajouter sur la liste des dangers :

  • Les intégristes non violents, qui offrent une caution morale aux terroristes
  • La prolifération du voile (à différencier du foulard) qui contribue au sentiment de séparation de la société entre des musulmans intégristes, soi-disant bons, et musulmans modérés, collaborant avec Seitan, l’occident
  • La tribune offerte à une branche de l’extrême gauche, qui défend un multiculturalisme débridé et sans limite, permettant au PIR et autres ennemis de la république de trouver un public.

 

Ensuite, il s’agira de chercher dans l’histoire une possible responsabilité de l’Occident dans l’émergence du terrorisme. Bien entendu, contrairement à ce qu’aimeraient certains, seule une infime partie de l’occident a profité de ces abus, et en aucun cas son intégralité doit être pointée du doigt.

On pourra ainsi penser à la décolonisation, qui bien que nécessaire, n’est pas une réussite à cause d’une logique administrative douteuse. Les frontières sont tracées n’importe comment, et les régimes installées par cette part de l’Occident laissent la part belle aux injustices.

Ensuite, la mise à l’écart des banlieues est évidemment un facteur de prolifération de haine, d’autant plus que les nouvelles générations issues de l’immigration d’hier ont bien du mal à s’intégrer (ne peuvent pas ou ne veulent pas).

Enfin, la suppression généralisée de postes dans les services publiques diminue l’efficacité de la prise en charge de la délinquance et des problèmes sociaux.

 

Une fois les différents problèmes cernés, il faut donc trouver des solutions.

Tout d’abord, peut-être serait-il temps de rétablir la justice dans les pays d’Afrique, en s’assurant que l’argent profite à tous, et pas uniquement au président en place. C’est aux multinationales de développer une meilleure industrie là-bas.

Ensuite, favoriser le CV anonyme pour éviter les discriminations, et donner plus de pouvoirs aux services sociaux. Le déficit d’éducation pour une partie des jeunes de banlieue pourrait ainsi se résorber partiellement.

La lutte contre l’intégrisme est aussi obligatoire. L’expulsion d’Imams dangereux, un meilleur contrôle du prosélytisme, autant de mesures que le FN ne devrait pas détenir en exclusivité. On pourrait aussi organiser un véritable débat sur la manière de pratiquer l’Islam (et les autres religions par la même occasion). Quels symboles tolérer ? Lesquels interdire dans l’espace public ?

Concernant la répression des futurs terroristes, il s’agirait de revoir le système de fiche « s », qui visiblement ne sert pas assez. Si un individu est perçu comme potentiel terroriste islamique, on peut envisager des contraintes en plus des peines de prison, comme l’interdiction de conduire un poids lourd ou la limitation de matériaux comme les clous (ou du moins son signalement)

Enfin, il faut absolument provoquer la fin des suppressions de poste, et embaucher plus pour l’armée (gendarmerie en priorité) et la police. Nos forces de sécurité sont épuisées, il convient de trouve une solution. Fini donc l’austérité, la situation est bien trop importante.

 

Ainsi, ces mesures pourront peut-être améliorer la situation, afin que l’on ne subisse pas un nouvel attentat d’ici le mois prochain. En attendant, mes condoléances aux familles des victimes trop nombreuses de ces derniers mois, en espérant que la situation s’arrange. Il faut toujours garder espoir, d’autant plus que Daesh semble perdre du terrain au vu de ses récents revers

Islam: un peu de réflexion, nom de Dieu!

 

Les gens n’aiment pas trop quand on s’exprime sur la religion-comme je les comprends- mais après un premier post assez général, j’ai estimé qu’il fallait que je donne un avis plus précis vis-à-vis des débats absurdes et criant de bêtise que j’ai pu voir ici et là…

Je vais donc prendre mon courage à deux mains et parler de l’Islam. J’aurai pu aussi parler de m’attaquer à ce sujet, mais le risque de se faire taxer d’islamophobie est tellement grand…

 

Je préfère écarter d’avance les jugements hâtifs. Je ne suis pas islamophobe. Voilà comme ça c’est fait.

 

Ces dernières semaines ont eu lieu quelques débats en rapport avec la religion musulmane, et entre les appels à la ratonnade de musulmans et les pas d’amalgame, je dois avouer que j’ai un peu saturé.

Il est courant d’entendre et de voir des musulmans se dédouaner de toute responsabilité, les terroristes n’étant pas des musulmans…Et c’est là où je souhaite en venir, parce que c’est faux. Les gens chez Daesh sont en général soit des locaux fondamentalistes ou juste profiteurs et sans amour-propre, soit des occidentaux manipulés. Dans le second cas, ces jeunes souvent fragiles psychologiquement (je ne vous apprends rien) sont séduits par une offre alléchante.

Un imam ou un soi-disant théologien (A moins que je ne me trompe, n’importe qui avec un peu de connaissance peut se réclamer théologien), inspiré par des versets du Coran qu’il a peut-être lu un jour, les interprète sans recul et sans logique religieuse. Il constitue ainsi un message de haine, ou simplement un message destiné à s’opposer aux valeurs de la république. Il sous-entend que le modèle européen doit être anéanti, que l’Islam doit s’imposer partout, et que le Jihad militaire est une obligation, un devoir pour le « vrai » croyant. Osez dire ensuite que le jeune qui se convertit ou qui suit ces enseignements n’est pas un musulman ! C’est un musulman déviant, caractérisé par une approche du livre sacré très peu religieuse, naïve, et surtout dangereuse. Il n’est pas digne d’être croyant, mais c’est le cas. Sous l’inquisition, je reconnais sans mal que les tarés de l’époque étaient chrétiens, alors chacun son tour.

On pourrait alors se dire que le Coran est la source du problème, or c’est faux. Le livre lui-même condamne les charlatans comme les recruteurs : (Sourate 2, verset 73)

« […] Malheur à ceux, qui écrivant le livre de leurs mains corruptrices, disent : voilà ce qui vient de Dieu, pour en retirer un bénéfice infime. » Beaucoup de musulmans, même légèrement rigoristes sans le savoir, ont du mal avec l’idée d’une interprétation moderne et d’une réforme de la religion. Pourtant, on peut voir rapidement que c’est une absurdité de vouloir conserver tous les écrits d’un livre vieux de plus de 1000ans, écrit dans un contexte bien différent…Sans prétention, c’est donc avec espoir que je demande aux musulmans qui ne l’ont pas encore fait d’entrainer une réforme sur la manière de penser l’Islam.

 

Maintenant, abordons la partie qui fâche, celle sur laquelle je risque gros. Quelles seraient selon moi les déviances de l’Islam et les facteurs musulmans du terrorisme islamique ? Les déviances sont d’après moi tous ces comportements qui s’éloignent du message originel, pour finalement se détourner de la religion vers une conception très matérialiste et donc peu religieuse. Je vais donc parler successivement des sujets qui fâchent (mais c’est pour ne pas revenir dessus un autre jour), à savoir le Hallal, le choc des cultures, le voile, et toute ses joyeuses choses qui entrainent généralement une accusation d’’islamophobie dès qu’on ose les remettre en question.

Tout d’abord, j’ai un problème avec les restrictions alimentaires. C’est sans doute très discutable, mais c’est comme ça. (Dieu lui-même a affirmé que nul ne serait être jugé sur ce qu’il mange, pour peu qu’il soit croyant ; source, Coran). L’interdiction du porc par exemple. Je ne comprends pas pourquoi autant s’attacher à ce précepte. Mais avec les techniques de conservation d’aujourd’hui et la diminution de la superstition, peut-on encore émettre l’idée que le porc soit plus impur que les autres ? Si c’est pour raison sanitaire, soit, mais dites-le clairement et devenez végan alors. A l’époque, c’est clair que le porc entrainait des maladies, et le manque de connaissance des hommes à ce moment justifiait que le porc soit impur. Mais plus d’un millénaire nous sépare désormais…Le Hallal ensuite. Que l’on suive un chemin défini pour une nourriture lors d’une fête religieuse, pourquoi pas. Mais tous les jours, à quoi cela rime ? Bon, dans le fond, le Hallal ne me gêne pas plus que cela. C’est plus une culture du hallal qui me dérange. Tous les restaurants-kébabs sont hallal, et dans certaines cantines, il existe bel et bien un menu Hallal, ce qui au passage n’est pas respectueux de la loi de 1905, mais bref passons. Une obligation religieuse se mêle ainsi de manière dommageable au monde du commerce de proximité. Les restrictions sont telles qu’on ne peut faire cohabiter une boucherie spécialisée et une boucherie « bien de chez nous ». On assiste parfois même dans certains quartiers à la fermeture de ces dernières, un intérêt pour le hallal et pour la bouffe pas chère faussant toute concurrence. Le business du Hallal devient aussi parfois envahissant, au détriment d’un rapport sain avec la religion. L’islam devient une forte source d’argent, et c’est regrettable. Non loin de chez moi, une enseigne, non contente de fournir en viande hallal les kébabs de la rue,  a ainsi racheté la pizzeria du coin pour en faire un…kébab. Lorsque ce genre de commerce se développe, au-delà de toute conception logique de la concurrence (une demi -douzaine cohabitant sur quelques kilomètres, est-ce réellement futé ?), certains voient en ces commerces une religion envahissante. Je n’irai pas jusque-là c’est clair, mais on peut les comprendre. Alors, que faire ?

Ensuite, on peut évoquer un certain choc des cultures, par celui de Samuel Huntington, je le dis d’avance. Il existe une culture musulmane imprégnée de culture méditerranéenne, et c’est tout à son honneur. Qui refuserait une pâtisserie faite à l’occasion de la fin du Ramadan ? Un plat de fête ? Certaines valeurs dans certains milieux persistent cependant, et c’est un pan de cette culture qui me dérange. Evidemment, je ne dis pas que tous les musulmans sont comme ça ; par ailleurs on retrouve quelques points communs avec les intégristes catholiques…Ainsi, la condamnation de l’homosexualité est encore une réalité. On peut aussi parler de la place de la femme et de l’enfant (quand il s’agit d’un garçon). La femme occupe une place ambigüe dans le Coran, à l’image de la place qu’elle occupait à l’époque dans la société. Au prétexte de la protéger, on l’éloignait des responsabilités. Si bien qu’actuellement, elles sont encore nombreuses à être désavantagées dans leur rapport de force vis-à-vis de leur enfant masculin. Celui-ci a tendance à être élevé dans un contexte proche de l’enfant roi. Est-ce propre aux musulmans ? Aux maghrébins ? Aux méditerranéens ?  Un peu de tout ça sans doute, mais nos jeunes des quartiers portent ce genre de valeurs comme acquises et confirmées par le Coran. Enfin, le conflit israélo-palestinien influence aussi beaucoup les musulmans, surtout les jeunes, qui, manquant de discernement, vont souvent développer une certaine haine contre les juifs, que l’antisionisme ne suffira pas à dissimuler. A n’importe quel attentat, le sujet de Gaza revient sur la table. Mais ça en devient agaçant à la fin ! Ce conflit territorial continue son chemin dans le conflit religieux, alimenté par quelques musulmans persuadés qu’Israël, c’est le mal, et que les juifs, bah c’est pareil. Sur ces sujets, on peut remarquer un certain tabou, et il est vrai qu’il est difficile de les évoquer dans un débat.

Nous arrivons maintenant à un troisième sujet, qui déchire et passionne les foules. Le voile. La burqa, le niqab, le Tchador, le Hijab, le jilbeb et j’en passe. Peut-on encore parler d’un objet religieux ? J’ai eu un (très) long débat sur un forum à ce sujet, et critiquer le voile de manière argumentée s’est avéré être très instructif. Pour rappel donc, il est demandé à la femme dans le Coran de se couvrir la poitrine en public (parfait, j’aurais tendance à penser pareil) et de se cacher derrière un voile, si mes souvenirs sont bons. (Pas dit exactement comme ça, je sais). Celui qui saura interpréter correctement (je n’en ai pas la prétention) y verra une métaphore pour l’humilité dont la musulmane doit faire preuve face à un étranger ou en public. Celui qui prend tout au pied de la lettre y verra une obligation divine de cacher une création divine…Voyez un peu l’absurdité. Le port d’un foulard ne me gêne pas, cela témoigne d’un attachement à sa culture d’origine. Mais lorsqu’une convertie porte le hijab, quelle symbolique peut-on voir ? Est-ce réellement un choix ? (pression familiale, pression de quartier, mimétisme, panurgisme). Lorsque c’est un choix, on peut aussi repérer celles qui le portent pour dire haut et fort « je suis musulmane et pas vous ». Mais cette consommation ostentatoire de religion n’est pas très religieuse justement. La vantardise est un pêché. Et afficher de cette manière une religion, en défi de l’autorité républicaine, est fort regrettable, car le message de la religion est éclipsé par l’immaturité de l’acte. On peut aussi parler de l’affaire des hôtesses de l’air, mais monsieur Mélenchon en parle mieux que moi. Alors oui, pour moi, le voile n’a rien à faire avec la religion. Dois-je aussi évoquer ceux qui font porter le voile pour ne pas avoir à se contrôler ? A ceux-là, je leur rappellerai que contrôler ses pulsions, si pulsion il y a, c’est faire le vrai jihad.

Enfin, parlons un peu de Mahomet, ou plutôt Mohammed par soucis de réalisme. Premier prophète de l’Islam, il est à mes yeux bien trop sacré par rapport à sa place. En effet, les restrictions le concernant, la pseudo-interdiction de le dessiner (qui même si c’était le cas, ne concernerait que les musulmans), tout cela témoigne parfois d’un attachement au prophète semblable à l’attachement à Dieu. Or, la place d’Allah devrait être bien supérieure à celle de Mohammed. Est-ce le cas ? Je ne suis pas sûr. En parler est un véritable tabou, et son héritage généalogique est à l’origine du schisme le plus absurde que l’on connaisse dans une religion. (Chiites et Sunnites). Pour rappel, Mohammed était un homme, avant de devenir le prophète que l’on connait. Sur la pyramide du respect, Allah, il me semble, devrait demeurer supérieur. Du moins, c’est comme ça que le vois, encore une fois c’est sans doute discutable.

On peut se demander en quoi ce que je présente comme des défauts de l’Islam serait l’origine religieuse du terrorisme. C’est assez simple. Les fondamentalistes, les rigoristes et autres pêcheurs sont ceux qui sont les plus imprégnés de ces défauts. Ils font pourtant figures de vrai pratiquant au sein des jeunes embrigadés. On a donc une caution morale aux actes des djihadistes. Sans appeler à prendre les armes (sont pas cons non plus), ces déviants de l’islam sont favorables (mais ne le disent pas) à Daesh et compagnie, et toutes ces restrictions et obligations passent parfois chez eux avant le reste de la pratique religieuse. Le prosélytisme, le communautarisme, le salafisme, le wahhabisme, tout cela constitue une assurance religieuse pour nos chères têtes blondes parties en Syrie.

 

Alors, que faire du coup ? Respecter la loi bien sûr, mais savoir se remettre en question surtout. Des religions sont passées par là. D’autres sont très discrètes malgré des pratiques semblables (judaïsme). Mais ces conceptions de l’islam qui me gênent doivent être, je pense,  condamnées par la communauté musulmane. C’est là son vrai devoir. Lorsque des marques de vêtement lancent une mode islamique, s’appropriant ainsi un pan déjà litigieux de la religion, indignez-vous ! Certains musulmans ont déjà commencé à refuser le port du voile. Ainsi, un imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, a déclaré qu’il n’y avait pas d’habit islamique, ni pour les hommes, ni pour les femmes. Les docteurs Ali Mensour Kayali et Charhour, qui sont des figures respectables je pense, s’expriment aussi dans ce sens. Alors au lieu d’écouter Tariq Ramadan, charlatan charismatique et manipulateur, ou le collectif indigènes de la république, qui se révèle rapidement antirépublicain, écoutez plutôt ces savants, ou réfléchissez par vous-même sur comment réformer efficacement une religion sans en perdre le sens premier. Une fois que la caution religieuse des terroristes aura sauté, je pense que ce sera beaucoup plus facile de limiter la casse au sein de notre jeunesse, qui trouve en cet Islam « pur » et « authentique » un échappatoire, voir un purgatoire pour leur passé regrettable de jeune de quartier.

 

Voilà, je pense que ma réflexion sur l’Islam est terminée. Je n’estime pas avoir tenu de propos islamophobes, j’ai juste donné mon avis sur ce qui me dérangeait dans cette religion, qui gagnerait selon moi  à s’adapter un minimum à la société du 21ème siècle, tout comme le christianisme l’a fait avant. (Et encore, il reste des progrès à faire).