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Avis d’actualité : #5, tracas politiciens français, fracas géopolitique mondial

 

 Quasiment à l’arrêt depuis la présidentielle, sans doute occupé par mon projet R21 et peut-être guidé par l’envie de marquer une pause, je ne peux pas m’empêcher cependant de réagir à l’actualité dense de ces dernières semaines. Que ce soient nos petites affaires politiques ou les actes criminels des ségrégations et des attentats, petit condensé de mes avis sur une fin de printemps fort mouvementée.

 

Macron au paradis…

Dès lors qu’il a remporté l’élection haut la main (pour des raisons indépendantes de l’attrait de son programme), Emmanuel Macron s’est senti investi d’une mission divine ; du moins, c’est ce que certains média semblent avoir compris. Ils sont nombreux désormais à participer au concours de celui qui aura le plus gros superlatif pour encenser le messie. Désormais, notre « leader du monde libre » serait le nouveau De Gaulle. Un De Gaulle prêt à vendre les intérêts du pays aux plus offrants, certes.

D’un côté, il faut reconnaitre qu’il a bien la stature d’un présidentiable. Contrôlant efficacement toutes dérives ministérielles possibles à l’aide du méconnu Edouard Philippe (lobbyiste chez Areva), Macron semble prêt à gouverner le pays pendant cinq ans. Hélas, j’ai bien peur que parmi les critères attribués à cette tâche, le respect des intérêts du peuple et de la souveraineté n’en fassent pas parti.

Parlant d’intérêt, on pourra aussi évoquer une presse qui se met à relayer soudainement les affaires le concernant. Certaines vierges effarouchées découvrent ainsi que le conflit d’intérêt, à mes yeux, pire encore que la corruption, n’est pas une pratique bannie sous une république prétendument moralisée. Pourront en témoigner Richard Ferrand, et d’autres avant lui. Mais parmi les affaires qui commencent à éclore, seul l’humour noir du président choque vraiment. Propos tenu en off, les phrases au sujet des comoriens sont reprises partout, alors que ce trait d’esprit n’est en rien condamnable au vu du contexte. (Dans un discours, il en aurait été autrement). Comme toujours, les polémiques sont chassées par la porte et reviennent par la fenêtre.

 

Mélenchon au pilori.

Presque persuadé que le Mélenchon Bashing sera au programme des JO de Paris (je m’avance un peu) tant il est devenu sport national, je ne pouvais pas l’ignorer délibérément. Non pas pour défendre mon ex-candidat, mais pour défendre la nuance et la raison.  

Il est vrai que le principal défaut de Jean Luc Mélenchon reste sa capacité à monter sur ses grands chevaux, devenant bien trop grandiloquent au risque d’en froisser certains. Mais il est temps d’arrêter les mauvais procès. L’affaire Rémi Fraisse avait défrayée la chronique il y a des années de cela, et j’ai souvent pensée qu’au vue des zones d’ombres persistants avec les années, il était peu aisé de se prononcer sur de tels faits. Les qualificatifs adressés à monsieur Cazeneuve (insupportable depuis la présidentielle) étaient à ce sujet disproportionnés, mais pas condamnables dans le fond, surtout au vu du contexte (Meeting enflammé). En effet, la grenade qui a servi n’aurait pas dû être en service pour des raisons de sécurité. Si le ministère de l’intérieur de monsieur Cazeneuve en avait tenu compte, il en aurait été autrement. Qu’il ait commandité un assassinat reste litigieux, mais les décisions du ministère et ce qui en relève, dont l’usage de cette grenade, sont sous la responsabilité du ministre, qui n’a pas à se contenter de prendre les lauriers en cas de réussite.

Ce même Cazeneuve, après l’annonce innocente d’un procès pour diffamation, prouve par la suite qu’il est un fin connaisseur en la matière, surtout vis-à-vis de Mélenchon. S’associant honteusement à Jaurès, il ne peut s’empêcher de condamner une nouvelle fois le non-soutien de son adversaire à monsieur Macron avant le second tour.

Ce refus insoumis de tourner la veste en aura égaré plus d’un, principalement au sein de l’émission On n’est pas couché, qui chaque semaine trouve un moyen d’enfoncer le clou au sujet du « monsieur aigri » de la présidentielle.

Enfin, histoire de rajouter une brique au mur du ridicule, Patrick Menucci vexé comme un pou par la candidature de monsieur Mélenchon, choisit de l’attaquer sur des termes pourtant pas polémiques. Décidemment, il faudrait être sourd pour ne pas comprendre la colère de l’ancien candidat.

 

Kadyrov le tyran, Trump l’inconscient

Le cas de la Tchétchénie est extrêmement compliqué à aborder. Véritable zone à conflit depuis des années (c’est un euphémisme), il s’agit là d’un voisin encombrant pour la Russie. Russie qui crut bon de mettre à la tête du pays Ramzan Kadyrov, espérant sans doute contrôler l’une des deux franges islamistes majoritaires en Tchétchénie. Placer un tyran au pouvoir n’a rien d’unique, il s’agit là d’une action très courante hélas. Mais étant donné le conservatisme religieux qui entoure ce pays, composer avec Kadyrov était peut-être une nécessité. Est-ce un prétexte pour ignorer ses exactions ? Non, bien évidemment.

Si les faits sont avérés (parce que dans ces zones-là, on ne peut être sûr ni de l’ampleur, ni de la véracité des faits avancés), ils sont profondément condamnables. Pour rappel, la discrimination violente envers des personnes en raison de leur sexualité est absolument écœurante. Dans les branches extrémistes des religions, il s’agit d’un comportement malheureusement habituel, mais lorsque cela arrive à hauteur d’un pays, c’est déjà moins courant. Le despotisme de Kadyrov n’est plus à démontrer, mais toute la lumière doit être faite sur cette affaire, quitte à sanctionner sévèrement pour s’assurer de la fin de cette barbarie. Quant à Vladimir Poutine, bien naïf celui qui croit qu’il a les moyens de faire pression sur un islamiste lorsqu’il est à la tête d’un voisin peu apprécié, et ultrareligieux de surcroît.

 

Dans une moindre mesure, je profite de ce paragraphe sur la cruauté d’un homme pour évoquer l’inconscience d’un autre. Trump est hélas un cliché de l’américain moyen, individualiste jusqu’au bout et peu concerné par le sort de la planète. Serait-ce le fruit d’une éducation en deçà des capacités intellectuelles humaines, ou simplement celui d’un manque d’empathie flagrant, mais toujours est-il que son retrait de la COP21 (conférence aussi symbolique que peu utile) relève de la bêtise la plus crasse. Cet accord n’avait rien d’extraordinaire, je l’ai toujours dit, mais le quitter alors que son pays est un des plus mauvais élèves dans le domaine écologique, c’est une provocation qui ne peut rester impunie.

 

La lassitude de l’analyse quotidienne

Pour finir cette revue de l’actualité, je n’ai pas d’autre choix que d’évoquer les attentats, nombreux ces derniers temps. C’est terrible, mais le sentiment que je ressens se rapproche de ma réaction lors des explosions hebdomadaires en Irak ou en Afghanistan.  Je finis par m’en lasser. Les discours inconscients de certains qui nous demande de nous habituer à cela n’ont aucun effet sur moi, mais le fait que ce soit toujours et encore la même situation finit par agir sur les gens. Il y a encore des victimes, il y a encore des terroristes, et il y a encore des gens pour récupérer cela de manière indélicate (Nadine Morano par exemple, experte en la matière). Il devient urgent d’agir, parce qu’en dehors des actions d’apparences qui consistent à vanter les mérites d’un état d’urgence bien peu efficace chez nous, ou à défendre le modèle communautariste anglo-saxon chez nos voisins, rien n’est vraiment fait pour agir à la racine de ce mal. Pour qu’une personne en vienne à tuer des compatriotes (les terroristes venus avec les vagues migratoires demeurant minoritaires, n’en déplaise à l’extrême-droite), il faut bien qu’un processus psychologique se mette en place. Pourquoi personne n’axe-t-il pas déjà ne serait-ce que la moitié de sa politique antiterroriste là-dessus ? Est-ce si compliqué de développer une unité assez forte au sein d’un pays pour qu’aucun citoyen n’en veuille à la terre entière ? Il ne s’agit pas de vanter un communisme aux bienfaits illusoires, mais simplement de prôner l’unité nationale, unité mise à mal par les communautarismes qui se développent de chaque côté de la manche, par exemple.

Bref, condoléances aux familles des victimes, mais je prie naïvement pour que ce soit la dernière fois, comme à chaque fois.

Analyse de programme : #5, Didier Tauzin

 

Toujours parmi les candidats peu connus du grand public, voici aujourd’hui l’analyse du programme de Didier Tauzin. Que dire à son sujet ? Pas grand-chose, si ce n’est qu’il est général de division de l’armée de Terre, et que comme tous les « petits » candidats, il aura bien du mal à porter sa voix, peu importes ce qu’elle pourrait dire.

Difficile aussi de le placer sur l’échiquier politique ; il y a peu de chance qu’il soit à gauche si on se base sur ses positions sociétales, mais qui sait ? En tout cas, il ne me pas semblé très ouvert de ce côté-là.

Par conséquence, j’aurai bien du mal à le cerner en tant que présidentiable.

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1° Slogan

 

« Rebâtir la France »

Un slogan tout à fait acceptable, bien qu’on le croirait sortit d’une période d’après-guerre. Rien à dire.

 

2° le programme

 

Introduction

 

On assiste tout d’abord à l’introduction de cinq principes essentiels à ses yeux : bien-commun, subsidiarité, responsabilité, solidarité, liberté. Cerner ses futures lignes d’action est une bonne chose, c’est donc bien pensé. Je ne viendrai pas ici sur les grandes lignes du projet qui se retrouveront expliquées par la suite. A noter que la diversité des thèmes empêche toute classification politique, ce qui peut être une bonne chose.

 

A. « libérer les énergies »

 

Un titre assez flou qui tranche avec la clarté de l’introduction. Difficile d’envisager quelque chose de défini avec ça. Pour débuter ce paragraphe, il dresse un constat que je partage partiellement, estimant que le carcan administratif est à nuancer et qu’évoquer un retour à la liberté d’entreprendre est un chou gras des libéraux.

  • Travail / économie : sa suppression « d’entraves » fiscales est bien légère en terme de précision. Il voudrait supprimer l’intégralité des impôts concernés ?

La création d’une structure régionale suivant les TPE/PME est par contre une bonne mesure.

La baisse des charges est encore évoquée, mais toujours sans plus de précision. Il enchaine ensuite avec la dépolitisation des syndicats, ce qui n’est pas une idée absurde si elle est appliquée réellement.

On retrouve l’absence de précisions quant il s’agit de réformes des normes attrayant à la productivité des entreprises. Normes sociales ? Écologiques ?

 

La question du retour à l’emploi est abordée d’un point de vue plutôt à droite, puisque sont suggérées des travaux d’intérêt public dans certains cas. Le plafonnement des aides à une somme inférieure au smic se tient néanmoins. (Même si je doute fort que ces aides dépassent souvent le smic de toute manière)

Côté fiscalité, un plan de réduction d’impôt est annoncé, avec contrôle annuel devant l’assemblée, ce qui offre des garanties à un projet aux fins floues ici encore.

On trouve une mesure protectionniste bienvenue, avec la taxe de produits en provenance de pays aux conditions de travail inférieures aux nôtres.

Enfin, une réduction des dépenses publiques est abordée, mais sans plus de détail, et en tant qu’étatiste républicain convaincu, je suis plutôt mitigé à ce sujet.

 

B. « réforme de l’administration publique »

 

Cette réforme prône d’abord un retour aux fonctions exclusivement régaliennes pour l’état. Cela se traduit par la présence de fonctionnaires limitée à ces fonctions, ce qui reste assez floue sur ce qui passe du public au privé. Néanmoins, rapport à cette modification du statut de fonctionnaire, on peut apprécier le choix laissé aux fonctionnaires entre ancien et nouveau statut.

Une charte nationale est ensuite mentionnée, sans qu’il n’y ait plus d’explications.

Une réduction du nombre de parlementaire est proposée, j’y suis pas favorable à 100% mais c’est une idée qui se défend. Quant au CESE, il est sujet à suppression (je m’y oppose) ou devrait fusionner avec le sénat (déjà plus logique)

On observera ensuite une place de choix accordée à l’administration locale, ce qui est tout à fait défendable encore une fois, mais je n’y suis pas favorable. Cela s’accompagne de la suppression  des conseils départementaux et régionaux.  Si les conseils départementaux sont à revoir, les conseils régionaux demeurent pour moi importants pour le fonctionnement du territoire. Enfin la notation des administrations publiques est litigieuse, car elle peut donner lieu à des dérives.

 

Monsieur Tauzin parle ensuite de réinventer la démocratie. Vu les apparitions fréquentes de ce thème dans les programmes, je note que l’illusion démocratique ne tient plus la route…

Le référendum voit son accès plus facilité, avec un niveau parfois communal, ce qui est une bonne chose ;

Les règles encadrant les candidatures aux élections sont aussi révisées, et c’est très bien ainsi. Idée originale de ce programme, que je salue, l’instauration d’un chèque citoyen, qui renforcerait indirectement la démocratie. De même, la révision des parrainages est une très bonne proposition, ça va de soi. Enfin, le retour au septennat par voie référendaire est défendue, je préfère un compromis avec six ans, mais un septennat avec de vrais organes démocratiques, pourquoi pas.

 

C. la société

 

Dans la partie enseignement, on mentionnera par exemple un retour de la culture générale, qui serait donc favorisée via l’Histoire-Géo. {La grande charte nationale est ensuite à nouveau évoquée, sans aucune précision supplémentaire.}

Le choix de la pédagogie semble laissé à l’appréciation des enseignants ; je suis assez divisé là-dessus, car cela créerait une inégalité entre établissements, bien que la pédagogie actuelle dût être revue.

Le durcissement du passage en sixième avec une condition de maitrise de la langue est un plus pour les professeurs du secondaire, c’est donc une bonne idée pour moi.

 

J’aborde la sous-partie consacrée à la famille avec prudence, sachant que les positions de monsieur Tauzin sont parfois conservatrices sur ces questions. Ceci explique peut-être pourquoi je ne vois pas d’un bon œil la constitutionnalisation de « la filiation homme/femme de l’enfant ».

Est affichée aussi une volonté de médiation rapport aux divorces, dans le but de les limiter. Si je me base sur l’histoire judiciaire du divorce, il me semble que cela n’avait pas marché lorsque c’était appliqué ; mais l’initiative n’est pas mauvaise, la déstructuration de la famille pouvait impacter sévèrement l’éducation de l’enfant.

Les allocations sont dépendantes du bon comportement des enfants, ce qui est déjà un peu le cas, mais qui en tout cas relève de la logique.

L’instauration d’un « revenu parent d’éducation imposable » est envisagée pour des parents souhaitant se consacrer à l’éducation de leurs enfants ; il s’agit là d’une politique familiale satisfaisante, puisque l’enfant sera peut-être moins délaissé comme cela arrive parfois. Attention cependant à ce qu’il n’y ait pas un plafond de verre qui pousse uniquement les femmes à se porter candidate.

 

Pour la partie justice, je suis assez mitigé. Dédier la détention à la réinsertion et la réparation des préjudices est une très bonne chose, soit. Mais pas question en revanche que les prisonniers soient employés dans des entreprises privées. En plus de rappeler certains faits historiques que je ne mentionnerais pas ici, c’est le risque que des êtres humains soient sous-payés et que certains s’en mettent plein les poches sur le dos de la misère sociétale. Donc oui pour des travaux d’intérêts général, mais non pour le reste, sauf pour les formations et la réinsertion dans la société.

 

Enfin, pour l’agriculture, une révision des normes est envisagée, hélas sans plus de précisions et détails quant aux normes posant problèmes. L’encouragement des circuits courts et l’indépendance alimentaire française sont par contre tout à fait souhaitables.

 

D. sécurité intérieure et extérieure

 

Un volet que l’on est en droit d’attendre de pied ferme, vu la profession de Didier Tauzin.

Le budget de la défense est augmenté, c’est en effet ce qu’il advient de faire dans ces temps incertains. De même, je ne peux qu’approuver la relance de l’industrie d’armement, même si je mettrai de mon côté un point d’honneur à favoriser les armes non-létales.

Parmi les mesures inscrites, difficile de ne pas parler du retour au service national, qui décidemment fait son bout de chemin. Je suis toujours opposé à son caractère obligatoire, mais je dois reconnaitre que celui que monsieur Tauzin envisage est déjà plus structuré et organisé, plus prometteur, que les autres candidats le mentionnant. La répartition de ce service dans les différentes fonctions publiques de sécurité (y compris pompiers et garde-frontière) est assez proche de ce que j’ai pu envisager moi-même.

 

L’immigration est abordée de deux manières différentes : un référendum est proposé pour une pause migratoire, ce qui selon moi est une aberration, mais soit ; les réfugiés politiques, étudiants et professionnels sont acceptés avec durée limitée, et les modalités d’attribution de la nationalité française sont révisées. Un point de vue assez à droite donc. Néanmoins, on constate aussi une volonté de diminuer les causes de départs des pays étrangers.

 

E. relations internationales

 

La sortie de l’OTAN est clairement indiquée, et je suis toujours d’accord avec cette mesure.

La clarification de certains rapports louches entre pays du Moyen-Orient est en effet une bonne idée, quoique délicate à traiter.

La pacification de l’Afrique et du Maghreb est envisagée, et j’adhère complètement à cela, d’autant plus qu’il ne s’agit pas là d’une politique paternaliste comme on pourrait le craindre. Cela s’accompagne d’ailleurs d’investissements en Afrique, ce que la Chine a compris depuis longtemps, elle…

Nos relations avec la Russie doivent être réchauffées, ses positions rejoignent donc les miennes ici aussi.

 

Les projets de développement du continent africain s’insèrent aussi dans une politique européenne, et j’apprécie beaucoup. Le renforcement de notre souveraineté est parallèlement voulu, ce qui est une bonne idée. Cependant, on regrettera le manque de clarté quant aux rapports France-Europe vis-à-vis de l’Euro par exemple.

 

 

3. Conclusion

 

Alors, que penser de ce candidat très peu connu ? Il est possible de le classer au centre-droit, voir à droite, quoique son manque de clarté limite assez cet exercice. En effet, on aurait aimé plus de précisions, même pour un projet qui n’a pas vocation à être définitif. Certains le classent à l’extrême droite, je n’irais pas jusque-là non plus.

Son projet est sous certains aspects intéressants, essentiellement sur des questions européennes ou démocratiques. Je reviendrais sur les défauts à la fin. En attendant, voici le traditionnel tableau d’adhésion :

 

Penser l’Europe

4/5

Réorganiser le travail et l’emploi

2,5/5

Une sécurité assurée

3,5/5

La réindustrialisation de la France et sa protection économique

3/5

Une réforme culturelle ambitieuse

1,5/5

Penser le défi écologique

0,5/5

Réguler la place des marchés financiers et des banques

0,5/2,5

Penser l’avenir spatial

0/2,5

Penser la place et le financement de l’armée française

4/5

Penser les relations internationales

3,5/5

Niveau d’absence de danger pour la France

4/5

 

Total : 27/50

 

Au vu du tableau, un point émerge : si les questions diplomatiques et sécuritaires sont satisfaisantes, force est de constater que l’écologie est la grande absente de ce programme. Hormis un petit point sur l’agriculture, on se retrouve avec bien peu de préoccupations environnementales. De même, on regrettera la faible place accordée à la culture.

Pour le volet économique, on nage encore dans le flou finalement, et c’est dommage parce que la volonté est là.

Majoritairement, on a là un programme acceptable pour un projet plutôt à droite, mais pas suffisant pour motiver un vote. Bien que ce ne soit pas le projet définitif, on regrettera sur la forme l’entretien de ce flou. Bref, il est souhaitable qu’il soit candidat pour porter sa voix, mais je ne porterai pas mon vote sur lui.

 

source: http://didiertauzin2017.fr/

 

 

 

 

 

 

 

Syrie, Alep: Intérêts et faux-semblants

 

Outré par l’intervention manichéenne de Raphaël Glucksmann dans Quotidien (Yann Barthès), émission que j’apprécie particulièrement quand elle est libre dans son expression, mais moins quand elle suit la doxa habituelle,  j’ai décidé de développer un petit dossier sur la Syrie, afin d’en finir avec la ligne floue défendue par la coalition, une ligne contestable et parfois assimilable à de la propagande indigne. Tentant de récupérer un maximum de sources, tâche difficile vu l’état des média actuellement, je vous présente donc ce petit condensé de la guerre en Syrie.

A retrouver sur le site dans un dossier spécial:

syrie-alep-interets-et-faux-semblants

 

bonne lecture, et partagez le autour de vous

Attentats

 

A plusieurs reprises, j'ai eu envie de commenter sur les attentats, mais effrayé par la suspicion de récupération, et découragé par la fréquence de ces évènements, j'ai choisi d'attendre un peu. Mais l'assassinat d'un prêtre, atteignant un sommet de barbarie rarement franchi chez nous, m'a poussé à finalement écrire quelques lignes là-dessus.

 

Orlando, Nice, Munich, Rouen, …Tant d’attaques terroristes de ces derniers mois qui font suite à tant d’autres de ces dernières années… L’actualité récente est tragique, et une certaine lassitude s’installe lorsque j’ai l’occasion de regarder les informations… Pourtant, des solutions existent. ET elles doivent exister. Contrairement à Monsieur Valls, je ne pense pas qu’il faille s’habituer à vivre avec le terrorisme. Ce dernier ne doit pas être une fatalité.

 

Tout d’abord, il s’agit d’identifier la menace et ses composantes, composantes qu’on a tendance à oublier.

On a affaire à des désœuvrés des quartiers le plus souvent, parfois convertis ou qui deviennent subitement intégristes. La raison est simple : une vie de débauche, parfois à leurs yeux, parfois aux yeux de tous (le profil de certains montre quand même un ancien goût démesuré pour la fête et les femmes). La plupart du temps, ils sont connus pour des délits ou pour avoir voyagé jusqu’en Syrie. Ce dernier cas soulève bien sûr quelques questions évidentes quant à sa liberté de déplacement. L’idéologie à laquelle ils adhèrent se base sur une interprétation guerrière et souvent fausse du Coran, livre qu’ils n’ont lu qu’à travers les prêches d’imams dangereux. On peut aussi ajouter une haine de l’occident, de l’ex-colonialisme et de la laïcité.

A cet acteur principal, il est essentiel de rajouter sur la liste des dangers :

  • Les intégristes non violents, qui offrent une caution morale aux terroristes
  • La prolifération du voile (à différencier du foulard) qui contribue au sentiment de séparation de la société entre des musulmans intégristes, soi-disant bons, et musulmans modérés, collaborant avec Seitan, l’occident
  • La tribune offerte à une branche de l’extrême gauche, qui défend un multiculturalisme débridé et sans limite, permettant au PIR et autres ennemis de la république de trouver un public.

 

Ensuite, il s’agira de chercher dans l’histoire une possible responsabilité de l’Occident dans l’émergence du terrorisme. Bien entendu, contrairement à ce qu’aimeraient certains, seule une infime partie de l’occident a profité de ces abus, et en aucun cas son intégralité doit être pointée du doigt.

On pourra ainsi penser à la décolonisation, qui bien que nécessaire, n’est pas une réussite à cause d’une logique administrative douteuse. Les frontières sont tracées n’importe comment, et les régimes installées par cette part de l’Occident laissent la part belle aux injustices.

Ensuite, la mise à l’écart des banlieues est évidemment un facteur de prolifération de haine, d’autant plus que les nouvelles générations issues de l’immigration d’hier ont bien du mal à s’intégrer (ne peuvent pas ou ne veulent pas).

Enfin, la suppression généralisée de postes dans les services publiques diminue l’efficacité de la prise en charge de la délinquance et des problèmes sociaux.

 

Une fois les différents problèmes cernés, il faut donc trouver des solutions.

Tout d’abord, peut-être serait-il temps de rétablir la justice dans les pays d’Afrique, en s’assurant que l’argent profite à tous, et pas uniquement au président en place. C’est aux multinationales de développer une meilleure industrie là-bas.

Ensuite, favoriser le CV anonyme pour éviter les discriminations, et donner plus de pouvoirs aux services sociaux. Le déficit d’éducation pour une partie des jeunes de banlieue pourrait ainsi se résorber partiellement.

La lutte contre l’intégrisme est aussi obligatoire. L’expulsion d’Imams dangereux, un meilleur contrôle du prosélytisme, autant de mesures que le FN ne devrait pas détenir en exclusivité. On pourrait aussi organiser un véritable débat sur la manière de pratiquer l’Islam (et les autres religions par la même occasion). Quels symboles tolérer ? Lesquels interdire dans l’espace public ?

Concernant la répression des futurs terroristes, il s’agirait de revoir le système de fiche « s », qui visiblement ne sert pas assez. Si un individu est perçu comme potentiel terroriste islamique, on peut envisager des contraintes en plus des peines de prison, comme l’interdiction de conduire un poids lourd ou la limitation de matériaux comme les clous (ou du moins son signalement)

Enfin, il faut absolument provoquer la fin des suppressions de poste, et embaucher plus pour l’armée (gendarmerie en priorité) et la police. Nos forces de sécurité sont épuisées, il convient de trouve une solution. Fini donc l’austérité, la situation est bien trop importante.

 

Ainsi, ces mesures pourront peut-être améliorer la situation, afin que l’on ne subisse pas un nouvel attentat d’ici le mois prochain. En attendant, mes condoléances aux familles des victimes trop nombreuses de ces derniers mois, en espérant que la situation s’arrange. Il faut toujours garder espoir, d’autant plus que Daesh semble perdre du terrain au vu de ses récents revers

Islam: un peu de réflexion, nom de Dieu!

 

Les gens n’aiment pas trop quand on s’exprime sur la religion-comme je les comprends- mais après un premier post assez général, j’ai estimé qu’il fallait que je donne un avis plus précis vis-à-vis des débats absurdes et criant de bêtise que j’ai pu voir ici et là…

Je vais donc prendre mon courage à deux mains et parler de l’Islam. J’aurai pu aussi parler de m’attaquer à ce sujet, mais le risque de se faire taxer d’islamophobie est tellement grand…

 

Je préfère écarter d’avance les jugements hâtifs. Je ne suis pas islamophobe. Voilà comme ça c’est fait.

 

Ces dernières semaines ont eu lieu quelques débats en rapport avec la religion musulmane, et entre les appels à la ratonnade de musulmans et les pas d’amalgame, je dois avouer que j’ai un peu saturé.

Il est courant d’entendre et de voir des musulmans se dédouaner de toute responsabilité, les terroristes n’étant pas des musulmans…Et c’est là où je souhaite en venir, parce que c’est faux. Les gens chez Daesh sont en général soit des locaux fondamentalistes ou juste profiteurs et sans amour-propre, soit des occidentaux manipulés. Dans le second cas, ces jeunes souvent fragiles psychologiquement (je ne vous apprends rien) sont séduits par une offre alléchante.

Un imam ou un soi-disant théologien (A moins que je ne me trompe, n’importe qui avec un peu de connaissance peut se réclamer théologien), inspiré par des versets du Coran qu’il a peut-être lu un jour, les interprète sans recul et sans logique religieuse. Il constitue ainsi un message de haine, ou simplement un message destiné à s’opposer aux valeurs de la république. Il sous-entend que le modèle européen doit être anéanti, que l’Islam doit s’imposer partout, et que le Jihad militaire est une obligation, un devoir pour le « vrai » croyant. Osez dire ensuite que le jeune qui se convertit ou qui suit ces enseignements n’est pas un musulman ! C’est un musulman déviant, caractérisé par une approche du livre sacré très peu religieuse, naïve, et surtout dangereuse. Il n’est pas digne d’être croyant, mais c’est le cas. Sous l’inquisition, je reconnais sans mal que les tarés de l’époque étaient chrétiens, alors chacun son tour.

On pourrait alors se dire que le Coran est la source du problème, or c’est faux. Le livre lui-même condamne les charlatans comme les recruteurs : (Sourate 2, verset 73)

« […] Malheur à ceux, qui écrivant le livre de leurs mains corruptrices, disent : voilà ce qui vient de Dieu, pour en retirer un bénéfice infime. » Beaucoup de musulmans, même légèrement rigoristes sans le savoir, ont du mal avec l’idée d’une interprétation moderne et d’une réforme de la religion. Pourtant, on peut voir rapidement que c’est une absurdité de vouloir conserver tous les écrits d’un livre vieux de plus de 1000ans, écrit dans un contexte bien différent…Sans prétention, c’est donc avec espoir que je demande aux musulmans qui ne l’ont pas encore fait d’entrainer une réforme sur la manière de penser l’Islam.

 

Maintenant, abordons la partie qui fâche, celle sur laquelle je risque gros. Quelles seraient selon moi les déviances de l’Islam et les facteurs musulmans du terrorisme islamique ? Les déviances sont d’après moi tous ces comportements qui s’éloignent du message originel, pour finalement se détourner de la religion vers une conception très matérialiste et donc peu religieuse. Je vais donc parler successivement des sujets qui fâchent (mais c’est pour ne pas revenir dessus un autre jour), à savoir le Hallal, le choc des cultures, le voile, et toute ses joyeuses choses qui entrainent généralement une accusation d’’islamophobie dès qu’on ose les remettre en question.

Tout d’abord, j’ai un problème avec les restrictions alimentaires. C’est sans doute très discutable, mais c’est comme ça. (Dieu lui-même a affirmé que nul ne serait être jugé sur ce qu’il mange, pour peu qu’il soit croyant ; source, Coran). L’interdiction du porc par exemple. Je ne comprends pas pourquoi autant s’attacher à ce précepte. Mais avec les techniques de conservation d’aujourd’hui et la diminution de la superstition, peut-on encore émettre l’idée que le porc soit plus impur que les autres ? Si c’est pour raison sanitaire, soit, mais dites-le clairement et devenez végan alors. A l’époque, c’est clair que le porc entrainait des maladies, et le manque de connaissance des hommes à ce moment justifiait que le porc soit impur. Mais plus d’un millénaire nous sépare désormais…Le Hallal ensuite. Que l’on suive un chemin défini pour une nourriture lors d’une fête religieuse, pourquoi pas. Mais tous les jours, à quoi cela rime ? Bon, dans le fond, le Hallal ne me gêne pas plus que cela. C’est plus une culture du hallal qui me dérange. Tous les restaurants-kébabs sont hallal, et dans certaines cantines, il existe bel et bien un menu Hallal, ce qui au passage n’est pas respectueux de la loi de 1905, mais bref passons. Une obligation religieuse se mêle ainsi de manière dommageable au monde du commerce de proximité. Les restrictions sont telles qu’on ne peut faire cohabiter une boucherie spécialisée et une boucherie « bien de chez nous ». On assiste parfois même dans certains quartiers à la fermeture de ces dernières, un intérêt pour le hallal et pour la bouffe pas chère faussant toute concurrence. Le business du Hallal devient aussi parfois envahissant, au détriment d’un rapport sain avec la religion. L’islam devient une forte source d’argent, et c’est regrettable. Non loin de chez moi, une enseigne, non contente de fournir en viande hallal les kébabs de la rue,  a ainsi racheté la pizzeria du coin pour en faire un…kébab. Lorsque ce genre de commerce se développe, au-delà de toute conception logique de la concurrence (une demi -douzaine cohabitant sur quelques kilomètres, est-ce réellement futé ?), certains voient en ces commerces une religion envahissante. Je n’irai pas jusque-là c’est clair, mais on peut les comprendre. Alors, que faire ?

Ensuite, on peut évoquer un certain choc des cultures, par celui de Samuel Huntington, je le dis d’avance. Il existe une culture musulmane imprégnée de culture méditerranéenne, et c’est tout à son honneur. Qui refuserait une pâtisserie faite à l’occasion de la fin du Ramadan ? Un plat de fête ? Certaines valeurs dans certains milieux persistent cependant, et c’est un pan de cette culture qui me dérange. Evidemment, je ne dis pas que tous les musulmans sont comme ça ; par ailleurs on retrouve quelques points communs avec les intégristes catholiques…Ainsi, la condamnation de l’homosexualité est encore une réalité. On peut aussi parler de la place de la femme et de l’enfant (quand il s’agit d’un garçon). La femme occupe une place ambigüe dans le Coran, à l’image de la place qu’elle occupait à l’époque dans la société. Au prétexte de la protéger, on l’éloignait des responsabilités. Si bien qu’actuellement, elles sont encore nombreuses à être désavantagées dans leur rapport de force vis-à-vis de leur enfant masculin. Celui-ci a tendance à être élevé dans un contexte proche de l’enfant roi. Est-ce propre aux musulmans ? Aux maghrébins ? Aux méditerranéens ?  Un peu de tout ça sans doute, mais nos jeunes des quartiers portent ce genre de valeurs comme acquises et confirmées par le Coran. Enfin, le conflit israélo-palestinien influence aussi beaucoup les musulmans, surtout les jeunes, qui, manquant de discernement, vont souvent développer une certaine haine contre les juifs, que l’antisionisme ne suffira pas à dissimuler. A n’importe quel attentat, le sujet de Gaza revient sur la table. Mais ça en devient agaçant à la fin ! Ce conflit territorial continue son chemin dans le conflit religieux, alimenté par quelques musulmans persuadés qu’Israël, c’est le mal, et que les juifs, bah c’est pareil. Sur ces sujets, on peut remarquer un certain tabou, et il est vrai qu’il est difficile de les évoquer dans un débat.

Nous arrivons maintenant à un troisième sujet, qui déchire et passionne les foules. Le voile. La burqa, le niqab, le Tchador, le Hijab, le jilbeb et j’en passe. Peut-on encore parler d’un objet religieux ? J’ai eu un (très) long débat sur un forum à ce sujet, et critiquer le voile de manière argumentée s’est avéré être très instructif. Pour rappel donc, il est demandé à la femme dans le Coran de se couvrir la poitrine en public (parfait, j’aurais tendance à penser pareil) et de se cacher derrière un voile, si mes souvenirs sont bons. (Pas dit exactement comme ça, je sais). Celui qui saura interpréter correctement (je n’en ai pas la prétention) y verra une métaphore pour l’humilité dont la musulmane doit faire preuve face à un étranger ou en public. Celui qui prend tout au pied de la lettre y verra une obligation divine de cacher une création divine…Voyez un peu l’absurdité. Le port d’un foulard ne me gêne pas, cela témoigne d’un attachement à sa culture d’origine. Mais lorsqu’une convertie porte le hijab, quelle symbolique peut-on voir ? Est-ce réellement un choix ? (pression familiale, pression de quartier, mimétisme, panurgisme). Lorsque c’est un choix, on peut aussi repérer celles qui le portent pour dire haut et fort « je suis musulmane et pas vous ». Mais cette consommation ostentatoire de religion n’est pas très religieuse justement. La vantardise est un pêché. Et afficher de cette manière une religion, en défi de l’autorité républicaine, est fort regrettable, car le message de la religion est éclipsé par l’immaturité de l’acte. On peut aussi parler de l’affaire des hôtesses de l’air, mais monsieur Mélenchon en parle mieux que moi. Alors oui, pour moi, le voile n’a rien à faire avec la religion. Dois-je aussi évoquer ceux qui font porter le voile pour ne pas avoir à se contrôler ? A ceux-là, je leur rappellerai que contrôler ses pulsions, si pulsion il y a, c’est faire le vrai jihad.

Enfin, parlons un peu de Mahomet, ou plutôt Mohammed par soucis de réalisme. Premier prophète de l’Islam, il est à mes yeux bien trop sacré par rapport à sa place. En effet, les restrictions le concernant, la pseudo-interdiction de le dessiner (qui même si c’était le cas, ne concernerait que les musulmans), tout cela témoigne parfois d’un attachement au prophète semblable à l’attachement à Dieu. Or, la place d’Allah devrait être bien supérieure à celle de Mohammed. Est-ce le cas ? Je ne suis pas sûr. En parler est un véritable tabou, et son héritage généalogique est à l’origine du schisme le plus absurde que l’on connaisse dans une religion. (Chiites et Sunnites). Pour rappel, Mohammed était un homme, avant de devenir le prophète que l’on connait. Sur la pyramide du respect, Allah, il me semble, devrait demeurer supérieur. Du moins, c’est comme ça que le vois, encore une fois c’est sans doute discutable.

On peut se demander en quoi ce que je présente comme des défauts de l’Islam serait l’origine religieuse du terrorisme. C’est assez simple. Les fondamentalistes, les rigoristes et autres pêcheurs sont ceux qui sont les plus imprégnés de ces défauts. Ils font pourtant figures de vrai pratiquant au sein des jeunes embrigadés. On a donc une caution morale aux actes des djihadistes. Sans appeler à prendre les armes (sont pas cons non plus), ces déviants de l’islam sont favorables (mais ne le disent pas) à Daesh et compagnie, et toutes ces restrictions et obligations passent parfois chez eux avant le reste de la pratique religieuse. Le prosélytisme, le communautarisme, le salafisme, le wahhabisme, tout cela constitue une assurance religieuse pour nos chères têtes blondes parties en Syrie.

 

Alors, que faire du coup ? Respecter la loi bien sûr, mais savoir se remettre en question surtout. Des religions sont passées par là. D’autres sont très discrètes malgré des pratiques semblables (judaïsme). Mais ces conceptions de l’islam qui me gênent doivent être, je pense,  condamnées par la communauté musulmane. C’est là son vrai devoir. Lorsque des marques de vêtement lancent une mode islamique, s’appropriant ainsi un pan déjà litigieux de la religion, indignez-vous ! Certains musulmans ont déjà commencé à refuser le port du voile. Ainsi, un imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, a déclaré qu’il n’y avait pas d’habit islamique, ni pour les hommes, ni pour les femmes. Les docteurs Ali Mensour Kayali et Charhour, qui sont des figures respectables je pense, s’expriment aussi dans ce sens. Alors au lieu d’écouter Tariq Ramadan, charlatan charismatique et manipulateur, ou le collectif indigènes de la république, qui se révèle rapidement antirépublicain, écoutez plutôt ces savants, ou réfléchissez par vous-même sur comment réformer efficacement une religion sans en perdre le sens premier. Une fois que la caution religieuse des terroristes aura sauté, je pense que ce sera beaucoup plus facile de limiter la casse au sein de notre jeunesse, qui trouve en cet Islam « pur » et « authentique » un échappatoire, voir un purgatoire pour leur passé regrettable de jeune de quartier.

 

Voilà, je pense que ma réflexion sur l’Islam est terminée. Je n’estime pas avoir tenu de propos islamophobes, j’ai juste donné mon avis sur ce qui me dérangeait dans cette religion, qui gagnerait selon moi  à s’adapter un minimum à la société du 21ème siècle, tout comme le christianisme l’a fait avant. (Et encore, il reste des progrès à faire).

Théorie du complot et nouvel ordre mondial, quand les complotistes handicapent le débat.

 

Dieudonné, Alain Soral, Thierry Meyssan, Franc-maçon, sionistes, Bilderberg, si ces mots vous disent quelque chose, vous les avez probablement vus dans un commentaire ou dans un article à forte tendance complotiste. Personnellement, j’appelle complotiste ceux qui crient au complot partout, qui sont persuadés de détenir la vérité universelle, et incapables de se modérer.

Je n’ai évidemment aucune formation concernant ces quelconques faits de société. Comme à mon habitude, j’observe avec du recul et de la modération, ce que beaucoup de personnes ont tendance à négliger.

De manière générale, le mot complot est selon moi utilisé à tort. Pour destituer un souverain, assassiner quelqu’un, on l’utilise. Mais en quoi la prolifération évidente du libéralisme excessif est un complot ? C’est pourquoi je souhaiterai évoquer ma perception de ces choux gras qui font le bonheur des complotistes, et rappeler que c’est mon propre avis, et non pas celui que tout le monde doit avoir.

 

Tout d’abord, le sujet le plus passionnant, et réduit à tort au simple rang d’organisation qui veut dominer le monde ; je parle ici des Francs-maçons. Désignés souvent comme les grands méchants de l’histoire, je n’arrive pourtant pas à éprouver un seul gramme de haine envers les francs-maçons en général. Il s’agit d’une organisation secrète, vous le savez. Vous savez aussi que la moitié du gouvernement appartient à des loges maçonniques. Et c’est partit pour le cliché habituel, les francs-maçons veulent dominer le monde…

Selon Wikipédia, et je l’ai toujours affirmé, ils ont pour but d’œuvrer au progrès de l’humanité. Pour une définition plus personnelle, j’aurai tendance à dire qu’ils encouragent le développement philosophique, scientifique, intellectuel et culturel de l’humanité.

Manuel Valls, Jean-Luc Mélenchon ou Gilbert Collard sont francs-maçons. Pas forcément la même loge, mais ils le sont. Pour autant, ont-ils les mêmes idées ? Comme pour toutes les organisations de ce genre, le fait d’en faire partie identifie officiellement une personnalité politique comme franc-maçon. Mais serait-il possible de voir ceci sous un autre angle ? Des personnes A, B et C participent à un club de lecture. Le président du club les conseille à une association littéraire. Pour autant, ont-ils chacun les mêmes idées ? Quand on voit les idées de départ de la Franc-maçonnerie, on voit directement que certains de ses membres médiatisés s’en éloignent assez. Conclusion : distinguez les membres en tant que personne de la franc-maçonnerie elle-même. Oui, il y en a beaucoup au sein des élites. Mais il s’agit de pistonnage, un fait habituel dans les sphères du pouvoir…L’implication directe de la franc-maçonnerie dans un complot est donc ridicule et absurde. Enfin, dernière précision, les francs-maçons ne font pas partis du lobby athée radical, comme certains le laissent entendre. Ils croient souvent en un grand architecte, ou sont chrétiens ou agnostiques….

 

On pourrait ensuite parler du sionisme. Inutile de préciser je pense, que beaucoup confondent cela avec l’antisémitisme. La plupart des antisionistes sont souvent des musulmans radicaux, des complotistes parfois antisémites, ou simplement des gens engagés contre Israël. De manière générale, on part de l’expansionnisme Israélien, et on arrive vite à la domination du monde. Ici aussi, le problème fondamental est mal cerné. Oui, il est évident qu’une certaine partie des Israéliens (Le Likoud par exemple) revendique un territoire au détriment des peuples déjà installés là-bas. Il est évident que les USA soutiennent majoritairement leur allié, parfois à tort. Mais toutes les élites ne sont pas « infestées » par des sionistes qui souhaitent protéger les intérêts israéliens. C’est une théorie classique, qui la plupart du temps se retrouve dans la bouche de jeunes adultes / adolescents, influencés par des idées antisémites et sans culture politique. Dieudonné aussi est souvent prompt à défendre corps et âme la Palestine, qui dans le fond n’a rien demandé, et dont la crédibilité a largement été plombée par la radicalité du Hamas. Oui, le colonialisme israélien doit s’arrêter. Mais de manière générale, les théories antisionistes tombent dans le ridicule et repoussent toute tentative de compromis idéologique. C’est pourquoi il vaut mieux abandonner ce terme, vu l’utilisation qui en est faite.

Ici aussi par ailleurs, nul trace de complot autre part qu’au sein de lobbies identifiés depuis longtemps.

 

Troisième théorie, les attentats ne sont qu’un vaste complot prévus pour avantager les gouvernements en place. Quelques facteurs –élections proches, popularité en berne, souhait d’intervention militaire- incitent les gens à croire que oui, ce sont les sphères du pouvoir qui ont organisé ces attentats. (Certains vont même jusqu’à nier l’existence de Daesh)

On peut penser à l’intervention en Irak, motiver par le 11 Septembre 2001, qui au passage a fait moins de morts que le lobby des armes chaque année. Oui, la CIA était au courant, c’est son boulot. Mais auraient-ils pu diriger Al-Qaïda depuis le début, créer un ennemi de toute pièce ? Je n’en suis pas persuadé. Les revendications anti-impérialistes, pro-domination islamique, …existent bel et bien. Mais dès la guerre d’Afghanistan, on retrouve ces chers américains soutenant les Talibans…Je pense personnellement que la CIA était au courant, et à peut-être influencé le choix des cibles. Peut-être même que le commandant Massoud a été assassiné à l’aide de ces mêmes américains. Mais l’idée de l’attentat appartenait à Al-Qaïda. Les USA en ont juste bien profité, comme ils le font à chaque catastrophe.

Mohammed Merah ensuite. Beaucoup d’encre a coulé pour un simple jeune de quartier radicalisé. Je ne vais pas m’y attarder. On l’a abattu parce qu’il représentait un danger immédiat, armé sur un lieu public. C’était probablement un indic, mais il a su en profiter t berner son monde. Point.

Charlie Hebdo…Bah tiens, ce serait un complot pour gagner plus d’argent chez le journal, ou pour stigmatiser les religions… Pourtant, le fait est que les frères Kouachi étaient réellement remontés contre ce journal, au même titre que beaucoup de croyants en manque de jugeote.

Ils oublient un passeport dans la voiture ? En quoi est-ce anormal ? Ce sont des gens mal organisés, cela me semble évident. (D’ailleurs, un passeport peut résister à une explosion, tout dépend des facteurs). De plus, je ne pense pas que Charb, Tignous, et les autres, soient les meilleures cibles à abattre pour favoriser le journal…

Et on en vient au 13 Novembre, où on apprend selon certains que tout n’est qu’un vaste complot visant à attaquer le Moyen-Orient, et à faire tomber la démocratie en France.

Complot ? Non. Que des enfoirés embrigadés viennent faire un carnage, fallait s’y attendre.

Démocratie en France ? Nous sommes en Oligarchie tout d’abord. Ensuite, il est évident que Valls en a profité pour faire passer quelques lois en douce, vu son refus de toute opposition politique à ses projets d’homme de droite. Mais les faits sont là, point de complot, juste un opportunisme honteux et absolument attendu.

Par ailleurs, j’ai déjà vu que Daesh serait aussi créer de toute pièce. Pour moi c’est non. Il existe une idéologie fondamentaliste musulmane, et le fait que des tarés, encouragés par des lobbies, répandent la terreur, existe depuis des années.  Les français ont eux-mêmes soutenu Al Nosra en Syrie. Par crétinerie, égoïsme et naïveté, les grands pays de ce monde sont co-responsables de la création et de l’expansion de Daesh. Mais en aucun cas ils n’ont inventé cette organisation née après la guerre d’Irak.  

 

Enfin, la théorie qu’il convient de nuancer et d’étudier de manière lucide. Celle du nouvel ordre mondial. Le complot généralisé. Une élite destinée à la gouvernance mondiale. Eh bien…ça se tient. Mais si on ouvre les yeux, on voit bien que l’on n’a pas besoin de prendre des grands airs supérieurs pour dire « une élite nous gouverne ». Cela se voit directement. A quoi servent le forum de Davos et le sommet Bilderberg, si ce n’est définir les grandes lignes de l’idéologie libérale ? Pas besoin d’être un « soralien » pour dénoncer l’impérialisme américain. Le TAFTA le montre lui-même. La diffusion d’avertissements adressés à la population se fait de manière très imparfaite. C’est ici que l’on identifie un complotiste. Il prend un air intelligent, regarde son interlocuteur avec un mélange de mépris et de compassion, et lui assène des vérités manichéennes à grand renfort de « mouton », « merdia », et autre « manipulation ». En face, la personne se sent attaquée. Non pas par les élites, mais par le complotiste. Expliquer la domination des élites se fait aussi de manière modérée et pédagogique, sans avoir à tomber dans la caricature la plus méprisable.

 

Voilà, vous l’aurez compris, on peut en dire pendant des heures, mais retenez surtout que le complotisme handicape sévèrement la défense des intérêts de l’humanité. Vous perdez en effet toute crédibilité, et voyez tout en blanc et noir, ce qui a tendance à en agacer et à en désintéresser plus d’un…Oui, une élite ultra-libérale égoïste souhaite gouverner le monde à travers la mondialisation excessive. Mais pour la combattre, il faut éviter de diviser les potentielles oppositions, et surtout se rendre compréhensible. (Jacques Cheminade, je pense à toi)

le futur droit dans le mur, constatation globale

  • Par
  • Le 11/01/2016

 

Après réflexion, ce billet, l'un des premiers du blog, a été supprimé, car trop anxiogène et résumant des faits développés depuis des mois dans les autres billets.

Religion: comment les prêcheurs sont devenus pêcheurs

Qu’on soit athée, Théiste, monothéiste ou polythéiste, et j’en passe, la religion revient inévitablement sur la table, qu’on ne le veuille ou non. On l’associe à la politique (droite catho, …) ou à nos maux (c’est la faute aux religions). C’est pourquoi, en tant que personne à la fois politisée et à la foi bien ancrée en soi, je souhaitais faire un point détaillé. S’affirmer croyant dans un débat politique, c’est prendre des risques de perdre une quelconque crédibilité. Mais si tout le monde réfléchissait, pratiquait sa religion ou débattait de manière modéré, la religion ne serait pas devenu le tabou qu’elle est actuellement. Dans ce petit article, je ne souhaite pas évoquer ce en quoi je crois, mais plutôt ce qui découle des pratiques de la religion. J’espère évidemment que n’importe qui puisse lire cela sans se dire mais il veut me convertir celui-là…Je rappelle que chacun fait ce qu’il veut. Enfin, dernier avertissement, je risque d’évoquer principalement Christianisme et Islam, puisque ce sont elles qui provoquent le plus de débat.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que les livres saints ont été écrits par des hommes. Il y avait donc un contexte sociologique et historique qu’on ne peut ignorer. En conséquent, même en tant que croyant, il est de mon devoir d’affirmer l’imperfection de ces livres. On y parle de l’esclavage, de l’homosexualité, de pleins de sujets qui font polémique aujourd’hui, mais qui étaient des normes à l’époque. Que Jésus ait pu parler d’esclaves comme si c’était normal, c’est un fait qui n’apporte rien. On reviendrait à critiquer un gosse de neuf ans sous l’occupation allemande pour sa collaboration ! La société a heureusement évolué. Et de nombreux croyants, à tort, ignorent ces évolutions.

Par exemple, l’homosexualité. Il y a longtemps, peu de société considéraient qu’il existait une autre voie qu’Homme-Femme. Les grecs étaient connus pour des relations uniquement entre hommes, mais c’était purement par machisme, et là n’est pas le sujet. Ainsi, les sociétés vikings, dont je suis un admirateur depuis longtemps, considéraient l’homosexualité comme la pire des choses qu’il soit. Pendant longtemps, en Europe, on n’en parlait même pas, ou on se perdait en superstitions. Mais tout cela, c’est du passé. Les arguments religieux contre la différence sont nuls. Ils ne valent rien. Lors du mariage pour tous, j’ai eu parfois honte de mes concitoyens catholiques, qui à l’occasion pour certains étaient simplement cons. En quoi la sexualité a un quelconque rapport avec la religion ? On voit ici que cette homophobie est légion dans les milieux religieux traditionnels, catholiques, musulmans…Il est temps d’arrêter. Sans pour autant soutenir LGBT (marre des extrêmes), je souhaite l’égalité, valeur que la religion devrait pourtant soutenir.

Ensuite, on peut évoquer rapidement la musique. Par exemple, le metal est encore trop vu comme satanique. Ça parait idiot à dire, mais c’est ici aussi une preuve de crétinerie et de manque d’ouverture. Certains groupes sont profondément anti religieux, mais beaucoup d’autres sont justes neutres. Que la Hellfest puisse faire polémique encore actuellement me sidère… (Vous aurez compris, je ne porte pas Boutin dans mon cœur) Mais au fil des siècles, la musique a toujours eu du mal à évoluer vis-à-vis de la religion. Certaines sociétés religieuses refusent l’expression musicale, et c’est là où je veux aussi en venir. Pourquoi la religion doit-elle être un facteur de d’absence de joie, que seule la foi pourrait procurer ? L’être humain veut être libre, et à force d’entraver ses plaisirs, il devient frustré. (Je ne ferais pas allusion aux prêtres pédophiles…) Et la frustration conduit à des extrêmes qu’il convient d’éviter…

Viennent ensuite les restrictions physiques, les plus gros facteurs de polémique. Ici aussi, la frustration peut en découler. Pendant longtemps, les femmes avaient un fichu, un voile, devaient cacher leur cheveux. Si on remonte encore plus loin, même la vierge Marie était probablement voilée en partie. Mais ces restrictions sont-elles purement religieuses ? En Orient, les vêtements étaient faits comme ça pour protéger du sable par exemple. C’était donc une norme, qu’on a fini par intégrer comme norme religieuse.

Restrictions alimentaires aussi. Le porc était impropre à la consommation dans les terres bibliques. Mal conservé, mal vu (soit disant sale), il a fini par devenir satanique. Mais peut-on vraiment s’interdire le porc pour cette raison ? Si à une époque, les chats noirs avaient été si mal vus qu’on les aurait interdits dans la bible, aurait-on du continuer à les tuer en les associant à la sorcellerie ? La religion ne doit pas être prétexte à ce genre d’interdits matériels. On voit aussi l’alcool : en grande dose, il est dangereux. Mais pourquoi se l’interdire à faible dose ? Pour ces interdits, préférez donc plutôt la modération ! Evidemment, voir une personne très peu vêtue en public est gênant et à la limite de l’impudeur. (Sauf en bord de mer ou en piscine). Mais le voile ne vaut pas mieux, loin  de là. C’est repousser la tentation qui pourrait exister chez certains hommes, au lieu de pousser ces derniers à la combattre, ce qui est  là un combat aussi religieux. On pourrait aussi rebondir sur le Hallal, mais j’y reviendrai une autre fois, parce qu’on risque de me taxer d’islamophobie.

 

Et c’est là-dessus que je vais rebondir, afin de débuter ma seconde partie. Victimisation, amalgame, …Des mots qu’on voit bien trop souvent avec la religion. Mais arrêtez bon de Dieu ! Oui les actes islamophobes, antisémites et christianophobes existent. Mais affirmer ne pas apprécier des valeurs promulguées par les dignitaires des religions, ce n’est pas une quelconque haine. C’est une invitation au débat.

Lorsqu’un attentat a lieu ces temps-ci, les musulmans affirment tous que le terroriste n’était pas musulman. Oui et Non. D’un point de vue spirituel, il ne mérite pas de s’appeler musulman. Mais d’un point de vue technique, il pensait pratiquer la religion musulmane. Et c’est pour ça qu’il est du devoir de chaque croyant de condamner les dérives de leurs propres religions. Parce que considérer que tel interdit est normal dans une religion, c’est donner du crédit aux revendications de ces sous-hommes qui se prétendent croyant.

Enfin par pitié, croyants ou athées, arrêtez de condamner l’humour sur la religion. A chaque fois, vous parlez au nom de votre communauté religieuse et refusez cet humour, alors qu’au fond d’eux, certains rient. Charlie Hebdo fait de la provoque, et alors ? C’est son but. Mais dessinez Mahomet, en quoi est-ce choquant ? Si un musulman l’avait fait, à la limite j’aurai compris le scandale, mais là, c’était simplement des dessins montrant le désespoir que Mahomet doit sans doute vivre  au vu de la crétinerie religieuse de certains.  C’est une dénonciation des abus des religions, et jamais vous n’allez dans ce sens. Arrêtez de voir le mal partout ! Aujourd’hui, la dernière couverture de Charlie Hebdo montre un Dieu assassin. Très peu de croyants y ont vu le véritable message, à savoir que ceux qui parlent au nom de Dieu desservent ce dernier. Oui, on peut rire de la religion, c’est le meilleur moyen de faire son autocritique.

 

Pour conclure cette réflexion, je dirais que la religion doit d’abord être intérieure, spirituelle. Et les rapports entre humains doivent se faire de manière logique. Ne forcez personne à devenir croyant ou athée, et assurez-vous de témoigner le plus d’humanité possible. Au lieu de râler contre Charlie Hebdo, râlez plutôt contre les monarchies du Golfe, l’intolérance, les problèmes économiques, …Modération et empathie, c’est quand même beaucoup mieux que restriction et refus du débat, en se cachant derrière l’éternel « amalgame ». En cherchant à pratiquer de manière la plus stricte et austère possible, on finit par pêcher. On veut défendre Mahomet ou Jésus, mais il vaut mieux défendre le droit de croire ou ne pas croire en Dieu. Parce que Mahomet, Jésus, Allah/Dieu, là où ils sont, les « insultes » à leur encontre n’est rien pour eux et pour votre foi. Du moment que l’on n’appelle pas à la haine, les propos sur la religion doivent être tous acceptés.

Voilà désolé pour les non-croyants si mes propos ont été parfois très religieux, et désolé si c’était très déstructuré. Mais au bout d’un moment, il y a des réflexions qu’on ne peut garder pour soi.