Le temps d’un mandat, 5 réflexions sur la présidentielle #3, Déception et auto vote

C’est avec grand regret que je ne vous apprends strictement rien d’inédit.

18% des français ont affirmé leur soutien à la politique de François Hollande et de Bruxelles, un peu moins ont foncé tête baissé dans le piège d’un parti aux multiples facettes dont l’une conforte les plus frustrés de ce pays et dont l’autre récupèrent les craintes des déçus du néolibéralisme.

Voici donc l’affiche de ce qui s’annonce être le film le plus décevant de cette année, un film qui j’espère aura le moins de succès possible en dépit des nombreuses promotions et avant-premières.

Néanmoins, il reste la suite lors des législatives, où le véritable moment de vérité aura lieu. Face au néolibéralisme aveugle ou à l’hydre tentatrice, il existe de nombreuses voies de recours, et j’espère qu’elles se feront entendre alors. Electeurs de Mélenchon, Lassalle, Dupont-Aignan, Hamon, Asselineau ou Cheminade (et même Arthaud et Poutou après tout), je vous offre ma compassion face à la victoire de l'oligarchie qui s’annonce. En effet, il ne fait aucun doute que les discours consensuels et faussement rassembleurs prendront le pas sur ceux du Front National, désigné comme seul ennemi à abattre, alors qu’il ne demeure que la conséquence des dérives de ce système.

 

Dans cette optique, et conformément à ma franchise à toute épreuve, j’annonce solennellement voter blanc le jour du second tour. Lors d’un examen, il était courant de laisser blanc là où les réponses faisaient défaut. Il parait évident que le 7 mai, nous serons dans cette configuration. De même, afin de pouvoir continuer d’adresser un bras injurieux au système que j’ai toujours combattu, j’estime que la main qui l’incarne doit être propre. Quelle crédibilité pourrai-je avoir si je contribuais à la victoire d’un futur adversaire de mes idéaux politiques ?

 

On ne peut gouverner aujourd’hui sans majorité, aucun d’entre eux ne l’auront, mais je rajouterai que l’on ne peut gouverner décemment sans légitimité. Et cette légitimité, ce sera à vous de l’utiliser à bon escient.

Le vote utile n’a jamais marché, et j’ose espérer que le jour fatidique, le panurgisme laissera la place à la pureté d’un vote immaculé pour la majorité de ce pays.