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PHILOSOPHIE POLITIQUE

Conception politique #4, héritages et transmission

 

Depuis le décès d’un artiste très médiatisé en décembre dernier, la question d’un héritage important fait débat. D’un point de vue politico-sociétal, cela a même été traité dans Marianne récemment. Sous plusieurs facettes de la transmission, voici donc des réflexions succinctes sur les trois composantes de la notion d’héritage : le familial, le matériel et le civilisationnel

 

L’héritage familial, la recherche généalogique

Féru de généalogie, je ne pouvais passer à côté de cet aspect souvent mis de côté. Lorsqu’on parle d’héritage, on pense souvent à des sommes d’argents, éventuellement à une maison ou un appartement. Mais dès lors qu’on nait, on hérite déjà d’un capital immatériel très conséquent : celui de ses gènes, de son histoire familiale.

Pour certains, la généalogie ne sert pas à grand-chose, si ce n’est se projeter dans le passé et dans ses fantasmes. A-t-on des ancêtres connus ? Descendons-nous uniquement d’européens ? Cette curiosité n’est pas toujours bien vue, les personnes plus terre-à-terre se contentant de regarder de haut cette pratique souvent réservée à tort à ceux qui sont à la retraite. Mais recevoir ces informations ne relèvent pas uniquement du domaine de l’anecdotique. Elle permet de se positionner par rapport à l’Histoire de son pays, et de développer un roman familial qui puisse apporter une base stable à la famille que l’on aspire à fonder à son tour.

La généalogie est souvent un loisir très développé dans les familles aisées, voir nobles, et à raison : fut un temps, seuls ces derniers tenaient à jour un arbre qui remontait pour la plupart jusqu’au 11ème siècle. Mais considérer qu’il faille se refuser cette passion pour des questions d’argent ou de mentalité n’est pas une bonne chose ; à mon sens, chacun devrait faire l’effort une fois de se demander qui étaient ses ancêtres, où vivaient-ils,…Certes, ce sont des enquêtes fastidieuses, mais le cheminement ne peut être que bénéfique pour le développement intellectuel.

La généalogie est aussi un bon moyen de relativiser sur sa situation personnelle. D’après des études scientifiques, qui sont chez moi confirmées généalogiquement, une part insoupçonnée, si ce n’est 90% des européens, descendrait de Charlemagne. Puisse cette information donner du baume au cœur à ceux qui désespèrent de la panne de l’ascenseur social.

Néanmoins, cela ne doit pas être un prétexte pour dénigrer autrui, voir le discréditer en raison de ses origines. Par ailleurs, la généalogie par ADN, quant à elle, est une méthode dont il faut aussi se méfier, permettant le stockage de données très sensibles, bien plus qu’un simple arbre reliant des gens entre eux.

 

En tant qu’Alsacien, une bonne part de mon arbre se trouve liée aux pays germaniques, mais s’arrête souvent une fois la barre du 18ème siècle franchie. Ainsi, cela pourrait sembler anodin dans un programme politique, mais j’envisage sérieusement de favoriser ce domaine de recherche, à travers un travail administratif de qualité fourni par l’état, comptant informatisation des données d’Etat-civil et coopération accrue avec les pays voisins. En France, l’usage de telles données n’est pas payant. Mais en Suisse, il faudra débourser plusieurs dizaines d’euros, et pour la Russie, il faudra compter l’exigence linguistique.

Une fois le citoyen conscient de sa généalogie, celui-ci pourra constater certaines racines de la France comme l’agriculture : pour une majeure partie de la population, la paysannerie représente une part non négligeable de l’histoire familiale. Rien que cette information permettrait déjà de réfléchir différemment sur certains débats.

 

L’héritage matériel, l’entretien du souvenir

Une fois construite la base stable que forme une famille, une consolidation est nécessaire pour perpétuer cette famille sur les générations à venir. C’est pour cela qu’il faudrait militer pour de meilleures conditions de vie dans les pays étrangers, au lieu de prôner un internationalisme béat.  Il n’y a rien de plus terrible que de devoir quitter des terres avec ses enfants à cause de la guerre. L’accueil doit se faire en mêlant habilement empathie et pragmatisme, mais empêcher les causes de départ est une priorité, que beaucoup ne comprennent pas dans ce monde où le sédentarisme se trouve parfois en perte de vitesse. (Le nomadisme n’est pas nécessairement un éloignement de toute attache. Mais le nomadisme moderne se fait beaucoup de manière individuelle, contrairement au nomadisme tribal qui emporte avec lui l’histoire de la tribu)

La première condition pour consolider la base familiale est l’existence d’un foyer sûr et humainement gérable. Selon les moyens de chacun, cela peut être un appartement ou une maison, même si la croissance démographique pousse hélas à la généralisation des appartements. On approche du domaine de l’urbanisme sur cette problématique, je ne fais que la survoler. Mais dans ma grande naïveté (et conscient de l’ampleur de la précarité en France), je ne peux que souhaiter à chacun, à chaque famille, d’avoir une maison familiale qui puisse se transmettre de génération en génération.

Le premier héritage est donc le logement du défunt. C’est ce legs qu’il faut favoriser en premier, que ce soit dans un but de conservation ou de revente. La question des droits de succession se cumule avec des frais de notaires, et l’abattement se trouve parfois insuffisant pour une succession de parent à enfant. Il faudrait donc penser une refonte partielle du traitement financier réservé à l’héritage immobilier.

L’autre part d’héritage qu’il faut veiller à transmettre repose sur deux éléments, les collections et les souvenirs familiaux. Les collections concernent une part restreinte de la population, et entre une collection de timbres et une collection de tableaux, la différence est significative. Mais les souvenirs familiaux, toute famille devrait s’en préoccuper. Cela peut être une bague, des albums photos, voir des objets ayant appartenus à des ancêtres et se transmettant au fil des descendances. Il est important de s’assurer de ce phénomène de transmission. Cela renforce l’idée que l’on ne vient pas de nulle part, cela apporte une part physique à des générations aujourd’hui disparues. A ce titre, on peut aussi encourager le développement de narration familiale couchée sur le papier. Pouvoir recueillir des souvenirs sous l’occupation risque d’ici une dizaine d’années de ne plus être possible.

Il reste enfin un dernier héritage matériel à traiter, probablement le moins joyeux : la sépulture du défunt. Ne pas pouvoir se recueillir sur une tombe décente doit être un moment cruel pour le parent. L’état de délabrement de certains cimetières est préoccupant, surtout dans les zones mal desservies du pays. Lors de mon voyage l’été dernier dans la région nivernaise, j’ai eu la chance de trouver la tombe d’un trisaïeul. Mais cela relevait du miracle, tant les cimetières de ces petits villages sont laissés à l’abandon, faute de moyens et de personnels.

L’Etat a le devoir d’aider les familles à se structurer. La question des taxations d’héritage en fait partie, mais il faudrait peut-être envisager des soutiens pour les enterrements, l’entretien des tombes, voir la défiscalisation d’une part financière de l’héritage qui serait attribuée à ces questions-là.

 

L’héritage civilisationnel, la pérennité des civilisations humaines

 

Voilà que nous arrivons à la partie la moins populaire au sein de la gauche internationaliste, et probablement la plus prisée au détriment du reste au sein de la droite conservatrice. Pour les premiers, les civilisations n’ont que peu d’intérêt, visualisant un prolétariat et des classes sociales internationales, au-delà de la nation (qui constitue parfois pour eux une insulte). Pour les seconds, le rapport à la civilisation est déjà plus sain, mais relativement hypocrite dès lors qu’ils défendent un mondialisme par essence anti-civilisation. Comment faudrait-il alors aborder cette question ?

La civilisation est d’abord selon moi ce qui nous différencie socialement des animaux. Elle se constitue au fil des siècles, en reposant sur plusieurs piliers : l’Histoire, la culture, l’emplacement géographique, et les gènes dans une moindre mesure. L’Histoire est évidemment le pilier principal, et c’est un pilier qui se recompose perpétuellement. A ce titre, plaider pour une épuration ou un refus intégral d’accepter des populations d’autres civilisations, c’est tout simplement absurde. Les intégrations de populations sont des faits qui remontent à plusieurs millénaires. Comme avancé précédemment, il n’est pas question pour autant d’inciter des millions de gens à venir en Europe ou en France ; comme je dis toujours, l’immigration n’est ni une chance, ni un malheur, c’est un fait.

Toute civilisation laisse des traces. En France, nous pouvons prendre en compte les châteaux par exemple, qui constituent une importante par de notre patrimoine. Ce constat doit cependant être nuancé : des avancées d’aujourd’hui ou du siècle passé, lesquelles pourraient laisser des traces tel un aqueduc romain ou un château de la Loire ? Deuxièmement, il est amusant de constater que ce sont pour le patrimoine matériel les classes les plus riches qui laissent des traces, là où l’héritage des classes moins aisées se situe dans les habitudes de vie. Pour moi qui ait eu la chance de visiter plusieurs trésors royaux (ceux de la Bavière récemment) ou quelques châteaux, force est de constater qu’à une certaine époque, les « riches » s’enrichissaient certes sur le dos des autres (pour une bonne part d’entre eux), mais faisaient de leur argent des œuvres d’art. Les cabinets de curiosité et le collectionnisme émanaient ainsi des classes supérieures, mais ont apporté énormément d’un point de vue civilisationnel, en remontant à la surface les traces des nations passées. Si avec ce constat, nous ne pouvons déterminez l’intérêt de mettre fin à ces clivages…

L’humanité, si tentée qu’on puisse l’identifier comme une entité homogène, est un extraordinaire ensemble de civilisations. Chaque continent possède son lot de merveilles, et chacun est accompagné de drames historiques qu’il faut garder en mémoire. Mais d’un point de vue culturel, les siècles passés ont été fantastiques. Avec la culture de l’immédiat, de l’individualisme et du dématérialisé, il est probablement difficile de laisser un héritage à la hauteur des civilisations précédentes, sinon un immobilier éventuellement ambitieux et une révolution techno-écologique qui pourrait marquer l’humanité en bien comme en mal. Mais nous pouvons toujours suivre une ligne politique de bon sens : perpétuer la sauvegarde du patrimoine historique, et s’arranger pour que l’humanité ne disparaisse jamais, maintenant la présence de témoins pour notre civilisation. C’est là tout le triste paradoxe : si l’on se projette dans un futur lointain, le seul moyen de perpétuer la civilisation humaine pourtant attachée à la Terre sera peut-être de la quitter. Il ne resterait alors plus que des souvenirs historiques et des millions de documents l’attestant, faisant de cet héritage le plus lourd sans doute à recevoir.

Conception politique: #3, L’Etat, la liberté et l’intérêt général

 

Avancer contre vents et marées en politique est une expérience qui demande une importante confiance en ses idées. Autant dire à quel point je reste attaché à l’étatisme, doctrine politique souvent peu comprise, et redoutée comme la peste. Dans notre monde actuel, le libéralisme semble être une évidence. Après tout, il n’y pas d’alternative comme disait l’autre. Pour les politisés du monde anglo-saxon, l’appréciation est encore pire :

Aux Etats-Unis, la liberté a été érigée en unique principe de vie, expliquant sans problème la culture de l’individualisme qui sévit là-bas. Si on écoutait les libéraux de ces pays (Le Royaume-Uni, l’Australie, …) la seule alternative au libéralisme dans ce microcosme demeurerait le communisme, alternative qu’il serait évidemment judicieux de rejeter au regard de l’échec de l’URSS. Le monde selon eux se partagerait donc encore entre le libéralisme capitaliste et le communisme, doctrine que beaucoup pensent avoir vu à l’œuvre sous Staline ou Mao.

 

Ce raisonnement binaire a participé au fil des années au développement du Maccarthysme, qui mine de rien était une doctrine très étatiste dans sa manière de gérer les opinions politiques divergentes. Mais pire encore, cette opposition de mauvaise foi permit rapidement de discréditer les étatistes de tout bord. La droite est ramenée au fascisme, alors pourquoi ne pas ramener la gauche au communisme après tout ? Les décennies passent, les gaulliste de comptoir (comprenez les républicains qui n’ont rien compris au gaullisme) crachent sur l’étatisme qui était pourtant l’apanage du CNR, la droite en général réprime l’anarchie tout en faisant sa promotion au niveau économique, et les socialistes cèdent aux sirènes libérales. Comment voulez-vous défendre alors l’étatisme souverainiste qui caractérise mon idéologie politique, lorsque cette bataille semble perdue d’avance ?

C’est pourtant ce que je fais depuis deux ans, et ce que je vais faire dans les lignes qui suivent.

 

 

La défense de l’intérêt général et populaire, court état des lieux

 Pour défendre un mode de pensée politique, il faut en général définir son utilité. Qu’apporte donc l’étatisme, l’interventionnisme d’état ? (attention, le terme interventionniste renvoit à l'interventionnisme économique)

A cette question, les libéraux avanceront qu’ils n’apportent qu’une irruption de l’Etat dans le marché économique, censé se réguler de lui-même. Moi, j’avancerai que l’interventionnisme permet tout simplement à l’Etat d’accomplir sa mission : défendre l’intérêt général, et l’intérêt national qui en découle.

L’intérêt général, de par l’interventionnisme, voit ses nombreuses composantes assurées. Ainsi, on songera aux domaines de l’éducation et de la santé en priorité : l’école est publique, donc accessible à tous sans condition de moyen. L’hôpital est public, donc accessible à tous de la même manière, et la sécurité sociale, dieu merci, nous épargne les sommes faramineuses que demandent les dépenses de santé à l’étranger. En effet, il suffit de se poser une question très simple ; aimerions nous nous endetter sur dix ans pour payer l’université  à l’ainé, tout en ouvrant un autre emprunt pour soigner la jambe cassée du cadet ?

Dans le domaine du travail, la présence de l’état est encore plus remise en question, alors qu’elle devrait être encore plus nécessaire avec la mondialisation. En effet, avec la concurrence de pays sans droit des travailleurs aussi développé que chez nous, certaines entreprises (les moins à plaindre financièrement parlant en général) sont tentées par un traitement des salariés des plus discutables. Sans Etat pour s’assurer de bonnes conditions de travail, le salarié aura tôt fait de se retrouver avec les mêmes droits qu’un travailleur textile en Asie de l’Est.

 

Toujours sur la question économique, les mesures protectionnistes sont celles qui peinent aujourd’hui à être appliquées, quitte à les qualifier d’actes de guerre économique (Par monsieur Le Maire par exemple la semaine dernière). Pourtant, vouloir sauvegarder l’emploi sur son propre territoire est une action des plus logiques, et c’est même recommandé. Ce protectionnisme apparait aux premiers abords comme barrière à tout échange commercial, hors, ce n’est pas une nécessité. Rien n’empêche un pays de commercer avec un autre en dépit des taxes douanières. Il faut en effet prendre en compte l’existence de savoir-faire nationaux, qui s’exportent sans problème puisque présentant un caractère unique et non concurrencé.  Afin de favoriser des échanges de ce type, les mesures protectionnistes peuvent d’ailleurs être sélectives (sauf dans le cadre actuel des traités hélas) et épargner les produits introuvables au sein du pays. (Nourriture étrangère spécifique par exemple)

L’écologie enfin est aussi un domaine où l’Etat peut jouer un rôle important par la taxation écologique de produits importés de très loin sans réel besoin, essentiellement pour ceux qui transiteraient par des voies routières. Le domaine écologique est d’ailleurs très proche de la sécurité intérieure et extérieure, ce qui en ferait un domaine régalien au même titre que l’armée ou la justice

 

 

Toutes les actions présentées précédemment sont des évidences pour quiconque se préoccupe de la place de l‘Etat dans nos sociétés mondialisées. Mais ce rappel était nécessaire. Il permet de remettre dans l’esprit des gens que la disparition de l’Etat dans ces secteurs serait un échec. Une seule mesure libérale appliquée à la place, et ce sont les conditions de vie des populations qui se voient négativement impactées.

Alors que certains proposent d’aller plus loin dans la privatisation et le recul de l’état (revendiquant ainsi malgré eux les débuts caractérisés de l’anarchie), j’envisage l’inverse et avance quelques mesures qui me semblent intelligent d’appliquer dans les années à venir

 

Nationalisations et protectionnisme, la feuille de route que redoute la mondialisation

Alors que certains secteurs sont dieu merci épargnés par la fin de l’état-providence, d’autres restent encore à conquérir.

Le premier et pas des moindres perd du terrain depuis que nos voisins anglo-saxons ont franchi le pas sous les noires années du Thatchérisme. Le secteur ferroviaire est en effet en grand danger, et comme le rappelait Olivier Besancenot sur une chaine publique la semaine dernière, ce danger ne date pas d’hier. Tout est fait pour faire passer ce domaine sous propriété d’entreprises sans scrupules, privant ainsi le domaine public d’une nouvelle voie de communication après la perte des autoroutes. Qui dit fin du caractère public des services ferroviaires dit par exemple impossibilité pour l’état de développer une politique d’intégration du territoire. Peut-être pouvons-nous aussi craindre des obstacles au développement du ferroutage.

Ainsi, pour remédier à ce problème, et dans le cas où ces secteurs seraient renationalisés, il faudrait constitutionnaliser le caractère public des voies de circulation. (Et au passage faire de même avec les ports, les aéroports et autres terminaux de ce genre)

 

Le deuxième secteur que j’aimerai voir pris en charge par l’état serait le développement sain de la jeunesse, et pas uniquement avec l’école. En effet, et c’est d’actualité, la question des écrans reflète assez bien le déficit éducationnel dans les générations actuelles de parents. A l’issue de débats sur les réseaux sociaux (là où j’ai paradoxalement commencé sur internet), il est effarant de constater la haute permissivité de certains, qui considèrent que mettre un enfant devant la télé à cinq ans, c’est ne pas l’isoler du monde…Ne parlons pas non plus des écoliers du primaire qui fréquentent déjà Facebook et YouTube. Les conséquences de ces actions ne sont pas nécessairement désastreuses, mais la probabilité qu’elles influencent négativement le développement de ces futurs adolescents n’est pas à négliger. En restant sur les écrans, difficile aussi d’ignorer le problème posé par la télé-réalité, sa suppression incarnant un de mes chevaux de bataille. Que la chaine proposant le plus ce genre de contenus soit la plus regardée par les jeunes n’est pas une surprise, et c’est d’autant plus alarmant. A ces problèmes se couplent les problèmes traditionnels que traversent les parents et leurs enfants, dont l’abandon psychologique reste le plus problématique.

Les prérogatives nécessaires à l’octroi d’une bonne éducation doivent être décidées prudemment. L’Etat ne doit pas pouvoir manipuler son peuple à coup de propagandes et d’éducations fascisantes. Mais des contrôles d’aptitudes à la parentalité effectués à plusieurs étapes de la vie de l’enfant peuvent déjà faire beaucoup pour cette éducation en perdition. De même, le CSA pourrait sévir à l’encontre des programmes médiatiques, et ce même sur YouTube. Finalement, bien que l’idée d’imposer cela à l’échelle nationale me dérange un peu, je pense que l’interdiction des portables au collège n’est pas un mal.

 

L’intérêt général se verrait donc mieux défendu avec ces deux exemples, mais l’intérêt du pays peut aussi se voir servit par une meilleure approche des secteurs stratégiques.

Ainsi, notre armée se retrouve équipée de matériel étranger, notre informatique dépend de Google, et cela nous place à la merci de n’importe quel espionnage. Plusieurs mesures pourraient être envisagées.

Tout d’abord, il faudrait développer une industrie de défense exclusivement française. Et cela concernerait les armements et les véhicules. L’Etat peut ici intervenir à plusieurs degrés : si la création d’une marque industrielle nationalisée dédiée à ce secteur peut effrayer certains, l’existence d’un marché public réservé aux marques françaises (qui construisent en France) peut être déjà un bon début. Le domaine informatique ensuite est plus facile à administrer, en raison de la qualité de nos ingénieurs dans les domaines concernés. Cela ira d’un moteur de recherche, d’un système d’exploitation, à des téléphones sécurisés dédiés aux services de l’Etat. Pourquoi ne pas d’ailleurs en profiter pour investir dans Dailymotion, qui serait provisoirement nationalisé le temps de son développement ?

 

 

Certes, ces mesures comme celles déjà existantes sont des aberrations pour le libéral de base, et pourrait même faire fuir le citoyen moins politisé devant de tels irruptions étatiques. Mais pourtant, elles vont dans le bon sens et permettent à l’Etat-providence d’agir en faveur de son peuple et de se donner les moyens d’exister efficacement.

 

Une avancée de l’Etat synonyme de développement moral, sociétal et économique

Si l’Etat se trouve de plus en plus omniprésent, comment encore gagner de l’argent ? se demanderaient probablement certains. Ne sombrons-nous pas dans un communisme de bas-étage ? se diraient d’autres. Mais rien de tout cela n’est rationnellement envisageable. Ce n’est pas parce que des limites existent que la liberté a disparu. D’ailleurs, celle-ci n’a de sens que lorsqu’elle est confrontée à des limites.

Pour les questions de l’école et de l’hôpital, l’idée d’en faire des entreprises à but lucratif est impensable. Il existe certes des écoles privées et des cliniques privées. Leur utilité peut-être avérée actuellement, car l’un apporte une éducation scolaire de meilleure qualité (j’y ai effectué mon secondaire, je peux en témoigner) et l’autre des soins accompagnés de moyens plus importants. Mais il persiste un problème : seuls ceux qui ont l’argent  peuvent bénéficier de ces établissements. A ce sujet, un status quo reste la meilleure solution en attendant d’améliorer considérablement les établissements publics. Ce qui reste un privilège de classe doit tôt ou tard disparaitre, mais ce serait provoquer des débats qui ne doivent pas encore avoir lieu.

 

Nos salariés qui se voient protégés par l’Etat des dérives capitalistes, voir les chômeurs qui se voient aider en attendant de trouver un travail, peut poser problèmes à des partisans de la fin de l’Etat-providence. Mais si l’unique but de ces gens, en théorie, est de gagner de l’argent, les actions de l’Etat ne sont pas des obstacles. Premièrement, c’est un constat, les entreprises qui délocalisent sont celles qui ont en général des résultats financiers prometteurs, contrairement à des PME qu’on prétend avantagées par les délocalisations. La fin de ces délocalisations n’est donc pas une source d’appauvrissement. Deuxièmement, le développement d’une industrie qui protège le salarié et qui reste en France réduirait le taux de chômage et permettrait des conditions de vie dignes, ce qui aurait pour résultat une hausse de la consommation (plus sans doute que de l’épargne) et donc des rentrées d’argent dans les entreprises. Peut-être que les actionnaires verraient leurs parts légèrement baisser, mais s’en plaindre relève d’un égoïsme pur et simple (d’ailleurs, puisque je suis partisan d’un actionnariat salarié, la question ne se pose pas). Enfin, de meilleurs conditions de travail permettent une meilleure productivité, un meilleur enthousiasme, et pourraient pacifier les rapports entre patronat et syndicat.

Se présente aussi l’idée fausse selon laquelle le protectionnisme reviendrait à se couper du monde. Il affaiblirait les états qui verraient une baisse des exportations et une hausse du prix des importations. Si la seconde est plutôt logique, elle est biaisée en ce que de nombreux pays pratiquent déjà le protectionnisme. Quant à la baisse des exportations, c’est oublier que le côté unique de nombreux savoir-faire permet de maintenir ces exportations. Si un fruit d’un pays X ne peut être produit chez nous, le taxer pour protéger notre industrie est absurde. Le raisonnement s’applique donc dans des secteurs stratégiques où la France produit déjà des produits susceptibles d’être concurrencés. Inévitablement, ces derniers auront plus de succès face aux rivaux taxés, ce qui permettrait du profit. Nulle question donc d’appauvrir les entreprises et l’Etat.

Les derniers thèmes sujets à nationalisation et étatisme relèvent enfin plus de la réflexion morale qu’économique. Mais s’il s’agit de parler uniquement argent, la nationalisation de toutes les voies de circulation reviendrait moins chère aux usagers, et ne provoquerait aucun appauvrissement conséquent à des entreprises qui, de manière générale, sont loin d’être des PME. On présente ces dernières comme grandes perdantes de l’étatisme et du protectionnisme, mais ce sont en général les grandes firmes qui remportent les marchés concernés, ce qui montre bien l’hypocrisie de ces détracteurs.

 

 

Auteur de grands projets de développement et d’un encadrement sain d’une société saine, l’Etat interventionniste idéal, par ses prérogatives, offre une vie plus stable au peuple dont il a la protection. Maitre de son destin économique et de son espace public utilisable par tous, il n’empêche pas l’enrichissement mais limite celui-ci à l’enrichissement moralement acceptable. Le salarié, le fonctionnaire, le citoyen, chacun peut s’épanouir sous une politique étatiste. Le tout est d’avoir un gouvernement guidé uniquement par l’intérêt général, qui puisse encadrer la vie du pays de manière à le faire prospérer de manière durable.

 

 

Conception politique : #2, Europe et Union européenne

 

Après avoir évoqué la souveraineté, il me semblait normal d’embrayer sur l’Europe et l’Union Européenne, la seconde demeurant le plus grand adversaire du souverainisme.

A ce sujet, ma position a plutôt varié entre 2010 et aujourd’hui. J’ai toujours été critique à l’encontre de l’Union Européenne, venant d’une famille où Maastricht puis Lisbonne ont largement entamé la confiance qu’ils avaient envers l’UE. Cependant, je refusais strictement de la quitter, ce qui me conduisit à quelques échanges houleux avec des membres de l’UPR.

Néanmoins, au fil des dénis de démocratie européens, je dois avouer que je me suis retrouvé de plus en plus eurosceptique. Difficile donc de me situer entre les différentes approches de l’Europe ; probablement entre Mélenchon, Dupont-Aignan et Philippot (ou en dernier recours Asselineau)

 

L’Union Européenne contre l’intérêt général des Nations

Actuellement, l’Union Européenne est la digne représentante de l’oligarchie mondiale, grâce à son contrôle des politiques économiques et budgétaires, et par sa puissance et son influence politique. A travers les différents lobbies, parmi lesquels on pensera à ajouter l’OTAN, le capitalisme néolibéral a trouvé un excellent moyen pour s’assurer une infiltration en douceur et sans risque de rejet.

Par l’intermédiaire du traité de Lisbonne, constitutionnellement illégal, l’UE nouvelle génération (à partir de Maastricht) est en mesure de répandre le néolibéralisme et le libre-échangisme à travers tous ses pays membres, allant à l’encontre des Nations qui la composent. Avec l’UE, impossible de parler de patriotisme économique ou de gouvernement indépendant. L’idée même qu’un état puisse choisir de tourner le dos à la doxa économique lui est insupportable. Aussi les gouvernements ont les mains liées, et les alternatives, la bouche maintenue fermée.

Il s’agit là d’un aspect beaucoup moins abordé, mais l’UE a toujours su développer une certaine propagande. Dès le traité de Maastricht, et surtout lors du référendum de 2005 sur le traité Européen, le matraquage en faveur d’une intégration européenne plus poussée n’est pas passé inaperçu. De même, on peut légitimement se demander si la mise en avant du Front National comme seul parti anti-UE n’était pas un choix stratégique en France pour épargner à l’Union européenne un combat qu’elle pourrait bien perdre. En effet, associer rejet de l’UE et xénophobie est une méthode astucieuse pour décrédibiliser les alternatives, que ce soit une Europe des Nations et des Coopérations, ou une sortie de l’UE.

J’ai pu laisser entendre que le combat de l’Union Européenne face aux revendications populaires était perdu. Cela peut sembler étonnant, pourtant, sa nature peu démocratique (vu l’influence de la commission) et peu légitime (vu le mépris de l’intérêt général) en fait une entité en danger permanent, ne devant sa survie qu’à des lois habilement tournées et à des gouvernements dévoués. Aux dernières élections, la moitié des votants étaient au mieux eurosceptiques, au pire europhobe (un terme litigieux, j’en conviens). Avec de meilleures méthodes d’informations et de politisation, nul doute que le peuple aurait su se défendre face à la perte de notre souveraineté.

Face à ce constat, comment jeter la pierre aux opposants à l’Union Européenne ?

 

 

La  remise en cause de la viabilité de l’UE sur le long terme

Pour l’instant, je n’ai jamais évoqué l’Europe, mais toujours l’Union Européenne. C’est tout à fait intentionnel. En plus d’être un continent aux frontières floues, l’Europe est aussi un idéal de paix et de coopération. Néanmoins, il y a bien longtemps qu’Union Européenne et Europe n’ont plus grand-chose en commun. L’intérêt général devait être le phare de toute politique. Mais vu la propension de l’UE à se transformer en entité monstrueuse à chaque étape d’intégration, comment y voir une seule once de mesures prévues pour faire avancer ses pays membres sainement ?

Une union à 27 ou 28 est déjà une aberration au vu des cultures et pratiques radicalement différentes entre les pays. Si l’on rajoute à cela des contextes politiques et des influences historiques eux aussi différents, on comprend rapidement pourquoi l’UE ne pourra jamais marcher totalement. C’est comme essayer de rendre homogène un mélange d’eau et d’huile ; face à la dénaturation du mélange, les composants finissent par se séparer.

Le projet à terme de l’UE, est, je reste persuadé, la dilution des états-membres dans une pseudo-fédération, où une contestation nationale se trouverait isolée au sein d’une assemblée uniforme de politiciens apatrides. (Non pas par leur faute, mais résultant de la disparition politique des Etats-nations). A quoi rimerait la constitution de régions sans identité historique, si ce n’est une préparation à la diffusion de la seule identité européenne ? Asselineau se trompe radicalement quand il prétend que l’UE a tout à gagner du régionalisme, tout comme les partis régionalistes se trompent en défendant majoritairement l’UE.

Dernier aspect des ratés de l’UE, la protection de l’environnement. Avec la France, l’Allemagne et deux trois autres pays, elle n’a pas su mettre en place un seul projet de développement écologique pour le continent ou pour nos voisins du Sud. Au contraire, la signature du CETA prouve bien que l’environnement n’est pas une priorité, et que les états n’ont toujours pas grâce aux yeux de l’UE. Le règne des multinationales est bien parti pour encore plusieurs décennies.

 

Peut-on être souverainiste et alter européiste ?

Il est vrai qu’aux premiers abords, vouloir rester dans l’UE semble absurde quand on la critique. Pourtant, il y aurait deux points à traiter avant de monter sur ses grands chevaux. Tout d’abord, quitter l’UE n’interdit pas d’y revenir ensuite. Si ça devait être le cas, je préfère revenir dans une UE saine. Ce qui sous-entend que d’éventuelles négociations auraient été menées et auraient abouties. Parce que la quitter et y revenir ensuite pour retrouver les mêmes contraintes n’a strictement aucun intérêt. S’il s’avère que l’UE actuelle ne peut être changé, alors soit, il faut en sortir et fuir cette union stérile. Mais je préfère me dire que nous aurons au moins essayé au lieu de nous débiner sans rien tenter.

Deuxièmement, de par notre position géographique et notre histoire, s’allier avec des voisins n’a rien de condamnable tant que la souveraineté est respectée. Une Europe des Nations et des Coopérations est donc envisageable sans porter de préjudice à quiconque (mise à part ces 1% de nantis qui ne représentent rien). Dans le fond, les coopérations européennes ont parfois du bon.

 

Ainsi, si l’aspect financier de l’union monétaire pose problème, une monnaie unique s’avère bien utile pour les échanges commerciaux aux frontières des pays. Venant de Strasbourg, je sais de quoi je parle. De même, le programme Erasmus est une excellente initiative d’échange, hormis l’européisme béat qui y est parfois promu. L’équivalence de diplômes universitaire n’est pas négligeable non plus.

La question de l’adhésion à une union se pose donc. Il conviendrait de remanier grandement les fonctionnements que nous connaissons. Fini peut-être une commission parée des pleins pouvoirs par exemple. Fini aussi les compétences exclusives de l’Union, qui empiètent largement sur notre souveraineté. Avec cette nouvelle union, il s’agirait de mettre en place des missions communes (aide au développement, projet spatial, …), des tarifs préférentiels sous condition d’alignement des normes sociales, une coopération judiciaire et antiterroriste, un consensus sur les normes démocratiques, et ainsi de suite…

La question de la monnaie unique doit être maintenue, mais attentivement travaillée. Dans l’immédiat, je dois bien avouer mon incompétence pour traiter de cette question.

Enfin, sur l’intégration, il faut retenir que l’Europe en tant qu’idéal n’est pas commune à tous les pays du continent. Réunir plus de vingt pays n’a aucun sens, tant les différences sont nombreuses. Autant un pacte de paix européenne peut être conclu, autant une union de coopération économique me semble déjà plus compliquée

Avec cette Europe des Nations et des Coopérations, chaque pays pourra continuer d’appliquer sa politique économique, avec pour seules contraintes des normes sociales exigeantes, auxquelles on pourrait déroger qu’à condition d’en proposer des meilleures. Les tarifs douaniers en vigueur seraient, eux, modulés en fonction du pays européen, mais ce dernier serait avantagé par rapport aux pays extra-européens.

 

Ainsi, il est possible de développer un projet européen respectueux des nations ; mais la critique de l’Union Européenne doit être faite pour ne plus refaire les mêmes erreurs. L’Europe, dit-on, a été créé pour instaurer la paix sur le continent. Pourquoi donc faire la guerre aux peuples européens alors, via des privations de souveraineté intolérables (gestion des flux marchands sur son territoire) et un déni de démocratie flagrant ?

Conception politique: #1, Souveraineté et patriotisme

 

Parmi les nombreux formats de billet politique, celui-ci s’approche le plus de la philosophie politique. Il s’agira de réfléchir sur divers notions politiques essentielles à mes yeux. La première est donc la souveraineté, que je rattacherai au patriotisme pour des raisons évidentes. Etre patriote, c’est défendre la souveraineté de son pays et de sa nation. Les deux notions sont intimement liées.

 

Il existe plusieurs notions de souverainisme qui coexistent dans la pensée politique, c’est donc à chacun de déterminer ce qu’il considère comme essentiel à la défense de la souveraineté nationale.

 

Gestion des flux humains

Chaque pays possède un territoire, et donc des frontières. Le premier pilier du souverainisme consiste donc en une maitrise des entrées et sorties du territoire, ainsi que de la surface géographique de ce territoire. Dès cette catégorie, je peux déjà émettre une objection. En effet, nécessité faisant loi, cette souveraineté peut être modérée quant à l’accueil de réfugiés, un accueil régulé par les responsables d’une même zone géographique. La coopération est donc de mise, j’estime qu’on ne peut pas choisir seuls qui entrera dans ce cadre. Cela ne concerne pas l’immigration économique, qui elle, relève encore de la souveraineté territoriale.

La présence sur le sol national de ressortissants étrangers n’a pas à être empêchée. Néanmoins, la participation de ces derniers à des élections en tant que candidat ou électeur reste à la discrétion du pays. Interdire le droit de vote aux étrangers n’a rien de xénophobe ; voter est une responsabilité énorme liée à son pays et à sa nation. De par la résidence dans un lieu précis, un étranger (européen ou non) peut prendre part aux élections municipales en tant qu’électeur. Dans ce cas, la souveraineté de la Nation n’est pas concernée, puisque le maire n’a pas de responsabilité au niveau national. (On exclura les élections sénatoriales, qui sont idéalement modifiées dans mon système de pensée). Pour ma part, j’estime que le droit de vote des européens aux élections européennes peut se défendre, mais je n’y suis pas favorable, puisqu’il s’agit là d’une liaison entre le pays et l’UE.

 

La souveraineté territoriale passe aussi par une gestion des tarifs douaniers, et donc par un acte on ne peut plus patriotique, la défense des emplois français.

 

Made in France et patriotisme économique

Entre l’OMC et l’UE, difficile de trouver des partenaires du patriotisme économique. En cela, le libre-échange pur et dur est un obstacle à l’existence de nations souveraines.

Chaque Etat devrait avoir le droit de choisir les tarifs douaniers qu’il veut, et de les adapter à chaque pays. Cette question prend en compte les conditions sociales, la distance, et le respect des normes environnementales. Est-ce normal de devoir accepter avec un même tarif douanier un produit X polluant et un produit Y sain, au prétexte qu’il ne faut pas faire de traitement de faveur ?

Pour ma part, j’estime qu’au sein des territoires voisins, il faut déterminer une zone de coopération économique où les frais de douane seraient largement moins élevés. En effet, il arrive que des français travaillent là-bas, et niveau distance, on est loin de l’importation made in China.

La question de l’UE se pose évidemment. Dans l’Europe des Nations et des Coopérations que je souhaite, les frais de douane persisteraient au sein de la zone, mais dès lors qu’une harmonisation fiscale et sociale aura eu lieu, il sera possible de réduire fortement ces frais. Là encore, cela doit rester à la discrétion du pays. Il faut garder à l’esprit que l’Europe est vaste. Importer d’Autriche diffère d’une importation de Lettonie. Seule une taxe d’importation au sein de la zone UE peut être décidée en coopération avec les autres pays.

 

Entreprises et secteurs stratégiques

Suite directe au protectionnisme modéré décrit précédemment, le rapport entre les entreprises et l’Etat doit être défini dans une vision souverainiste aussi.

Tout d’abord, délocaliser une entreprise française à l’étranger concerne la souveraineté de la France. Les emplois supprimés, les abandons du secteur sur le territoire, sont autant de facteurs d’affaiblissement économique du pays. L’étatisme est un pan insoupçonné de la souveraineté selon moi, ce qui explique qu’en théorie, le libéralisme est incompatible avec le souverainisme. Le gouvernement doit pouvoir interdire ou décourager ces délocalisations pour protéger son économie.

Deuxièmement, l’état doit pouvoir participer majoritairement à plusieurs secteurs stratégiques. Que ce soit l’énergie ou l’armée, aucune entreprise étrangère ne devrait avoir un droit d’ingérence via leur statut d’actionnaire. A ce titre, une armée souveraine doit avoir un matériel exclusivement national. Autant dire que les transferts technologiques ne sont pas encouragés.

Le sort des autoroutes est probablement le plus parlant ; il s’agit là d’un véritable droit de passage payé aux chers 1% de l’oligarchie. Plus récemment, l’exemple d’Alstom démontre que la nationalisation de certaines entreprises serait bénéfique pour notre économie, au lieu de céder presque entièrement cette entreprise à des intérêts étrangers.

 

Souveraineté populaire

Et le peuple dans tout ça ? L’Etat aurait donc une mainmise sur plusieurs secteurs ; sa fonction publique serait forte…Tout cela laisse entendre que le souverainisme ne se préoccupe que de la puissance de l’Etat et de la nation. Mais n’oublions pas ma théorie du dualisme de l’action politique. Si l’Etat est fort, les exigences des citoyens envers lui se doivent d’être plus élevées. L’urbanisation écologique, la multiplication des transports publics, tout doit être fait pour montrer au citoyen qu’il ne paie pas des impôts juste pour engraisser quelques hauts-fonctionnaires.

D’un autre côté, le peuple est lui-même souverain au sein de l’Etat. Cela se traduit par deux considérations : la démocratie participative participe à la souveraineté du peuple, et la prise en compte de revendications régionales est un tenant du souverainisme. Inutile de revenir sur la première, mais la seconde mérite explication.

Traditionnellement, les partis souverainistes sont peu enclins à écouter des opinions régionales, estimant je suppose que la Nation « est une et indivisible » au sens strict. La charte des langues régionales a par exemple été combattue par les chevènementistes.

Pour autant, les divisions du pays en régions culturelles est un pilier de la souveraineté populaire. Il n’est pas question de céder à l’indépendantisme, bien entendu, mais il ne faut pas accorder non plus de mépris à la déconcentration des pouvoirs et aux revendications existentielles.

A travers l’officieux projet fédéraliste européen, nos régions subissent d’honteuses transformations, s’élargissant sans présenter de quelconques liens historiques. Ces derniers sont pourtant essentiels pour faire vivre la Nation.

 

 

Aparté sur le fédéralisme : Je ne suis pas un opposant au fédéralisme, mais que dans le cas où celui-ci apporte quelque chose. Dans le cadre de notre république, cela n’a pas beaucoup d’intérêt, en raison d’une certaine homogénéité des territoires et du peuple français. En Afrique, beaucoup de pays ont été fait avec pour seule base un découpage géographique. Afin d’intégrer les différentes ethnies et minorités, le fédéralisme est déjà beaucoup plus indiqué. Les envies de fédéralisme qui existent en Alsace par exemple s’expliquent par la proximité avec l’Allemagne, mais cela n’aurait pas plus d’intérêt qu’un sénat réellement concerné par les régions. Pour ce qui est du fédéralisme européen, rendez-vous dans le Conception politique n°2.

 

 

L’attitude vis-à-vis du libre-échange

La vision extrême du souverainisme, c’est l’isolationnisme. Il existe autant d’isolationnismes que de sujets politiques. Et si l’isolationnisme diplomatique est tout à fait acceptable, l’isolationnisme économique est beaucoup plus absurde.

Comment devrait donc composer le souverainisme avec la mondialisation ? Le libre-échange tel qu’il est vendu de nos jours est contraire aux intérêts de l’Etat souverain. Des traités tels que le CETA incarnent tout ce qu’il faut refuser pour conserver sa souveraineté. L’Union européenne telle qu’elle est aujourd’hui empiète aussi beaucoup sur cette souveraineté.

Il faut donc réfléchir aux relations que nous souhaitons avec chacun des pays de ce monde, parce que nous ne pouvons ignorer notre appartenance à une même planète. Pour cela, l’Europe des coopérations semble être l’exemple le plus parlant. C’est pourquoi je vous donne rendez-vous dans le Conception politique #2, qui traitera de l’Europe et de l’Union Européenne.

Mouvement R21, acte fondateur

 

Le 21ème siècle est un siècle charnière dans l’histoire de l’humanité. Ancré dans la mondialisation sans limite, nul ne sait ce qu’il pourra advenir de l’être humain dans cinquante ou cent cinquante ans. Face aux nombreux défis futurs qui nous attendent, la France doit être prête. Mais la France doit avant tout relever les défis d’aujourd’hui.

 

Une précarité grandissante, une difficile répartition des emplois et la menace de délocalisations immorales sont autant de défis économiques pour notre pays. De ce terreau de pauvreté naissent les mauvaises herbes du terrorisme et du communautarisme, que le fertilisant de la couardise et de l’égoïsme aura réussi à faire pousser. Face à une mondialisation débridée, la culture vit un remarquable essor, mais cela en perdant en qualité et en sombrant dans l’abrutissement de masse. Les générations qui viennent alors perdent leurs repères, isolées dans un monde individualiste où l’état ne perdure que par son système politique plus qu’imparfait.

Certes, la société a vécu des évolutions nombreuses et appréciables, que ce soit la liberté de couple, la liberté de religion ou la liberté de pensée. Mais le mieux est l’ennemi du bien, et alors qu’il suffirait de lutter pour l’égalité, la société finit par tomber dans les travers de la division inutile.

Les progrès technologiques et scientifiques ont été sans précédents, mais voilà que les tentations de se prendre pour des êtres divins finissent par faire regretter nos savoirs et notre qualification. Aveuglée par le court terme et infantilisée à mauvaise escient, la société se trouve incapable de perdurer intelligemment.

Conscient que nous vivons tous sur la même planète lorsqu’il s’agit de commercer intensément, le système l’oublie rapidement lorsque la Terre se voit agressée et peut-être condamnée.

 

Pourtant, la France est l’une des plus grandes puissances de ce monde. Elle peut être fière de ce qu’elle a accompli de grand, tout comme elle doit retenir sans sombrer dans l’autoflagellation ses erreurs les plus immorales. Nous avons toujours su rebondir, et cela en collaborant avec les autres nations de cette planète.

Vivant les prémices d’une construction européenne alors anachronique sous Charlemagne, évoluant à travers les époques sous une monarchie unie mais autoritaire, découvrant durant la Révolution une nouvelle manière de gouverner et les défauts qui vont avec, entrant dans l’administration moderne avec les Bonaparte, et se libérant de l’occupation avec De Gaulle, la France a toujours su se relever et avancer.

Puisant essentiellement, mais pas uniquement, dans ses racines judéo-chrétiennes pour développer une culture riche en découvertes et un patrimoine extraordinaire, la France rayonne encore aujourd’hui. A travers les siècles, les Chrétiens de Troyes, Rabelais, Montesquieu, Dumas, Hugo, Vernes, Camus, Duras ont su faire vivre une littérature mondialement reconnue.

Que serait enfin un pays sans son industrie ? Et là aussi, nous aurions tort de nous sentir à l’écart. Hautement qualifiée, parfois trop, de très bonne facture et diversifiée, notre industrie de pointe avec la sidérurgie, le nucléaire, et tant de secteurs aujourd’hui abandonnés, a su mener la France au sommet de l’industrialisation. Le numérique et les nouvelles technologies ne sont pas en reste, permettant au pays de côtoyer les plus grands

 

Mais aujourd’hui, incapable de faire perdurer sa culture à sa juste valeur et la mémoire historique à sa juste place, incapable de prendre la main que l’avenir nous tend avec les énergies naturelles et écoresponsables, incapable d’appréhender le futur avec une vision ambitieuse mais profondément morale, la France perd un potentiel énorme.

Et lorsque les dangers de l’obscurantisme religieux, de la mondialisation économique débridée et de la destruction de notre planète menacent, nous sommes incapables d’apporter des réponses sensées et pragmatiques.

 

Face à ces défis, la porte d’un avenir serein ne peut s’ouvrir qu’avec trois clés : une France libre et souveraine, un peuple français uni et une volonté de faire prospérer l’humanité que nous incarnons tous sur cette planète.

Libre et souveraine, la France existera en tant que nation et non pas en tant que satellite. Libre de coopérer avec des voisins qu’il ne peut ignorer, le pays s’affirmera comme une République courageuse et capable de faire face aux défis qui nous attendent.

Uni, le peuple français pourra vivre au-delà des absurdités qui nous divisent. Elevé dans un cadre éducatif lui permettant de développer réflexion et conscience, le citoyen fera de ses particularités et de ses différences un apport personnel et une force assumée, loin des revendications clivantes et du particularisme égoïste.

Prospère, l’humanité dont nous faisons partie saura créer un monde respectueux de notre planète et des êtres vivants. Lorsqu’il s’agira de pousser les progrès techniques toujours plus loin, l’humain saura ajouter l’éthique et la morale, et lorsqu’il nous faudra découvrir l’univers entier, l’humanité pourra se targuer d’être prête.

 

Afin d’apporter un projet profondément optimiste, le mouvement République 21 est né. Refusant le sectarisme traditionnel de gauche et le traditionalisme sectaire de droite, R21 n’a pour mot d’ordre que sa volonté d’un changement respectueux de système. Résolument opposé à la violence physique et sociale, R21 souhaite donc donner un nouveau souffle à la France. Moderne mais pas naïve sur la société, toujours présente mais jamais oppressante dans l’économie, la nouvelle république française peut réussir.

Une république dont la continuité est assurée par un président et la démocratie par un parlement réellement populaire peut voir le jour. Un système politique tourné vers l’intérêt général et compréhensible des citoyens peut voir le jour. Une France neuve et optimiste ne peut être confiante en l’avenir que parce qu’elle aura su préparer le sien.

 

La nation n’existait que pour ce qu’elle était, non pas pour ceux qu’elle craignait.

Un peuple n’existe que dans la cohésion, et disparait dans sa division.

L’humanité n’existera que lorsqu’on s’assurera qu’elle perdurera.

R21 n’existe que pour répondre aux défis qui nous attendent. L’utopie ne l’est que par son nom. Il est temps de croire au futur que nous pouvons bâtir.

 

 

Afin d’être sûr de ne laisser aucun doute quant aux positionnements du mouvement, voici les principaux sujets sur lesquels il est judicieux de se positionner, ce sans ordre symbolique. Certains thèmes auront peut-être été écartés ou pas assez traités, mais tout ce qui permet le fonctionnement du pays a son importance, et le programme qui succédera à cet acte (avec un Pdf incluant ce document) sera plus complet et concret.

 

L’Etat et l’exécutif

L’Etat est la seule entité qui survit aux individus et aux sociétés. Il doit être puissant dans sa capacité d’agir, mais toujours guidé par l’intérêt général, l’intérêt du peuple. Nulle entreprise, nul état, ne peut prétendre le soumettre ou lui être supérieur. A la fois protecteur et porte ouverte sur le Monde, l’Etat est incontournable.

Plusieurs conceptions de l’exécutif peuvent voir le jour, et même se faire concurrence dans le domaine des idées sans que l’autre ne lui soit vraiment supérieure. Pour R21, l’Etat a besoin d’un président capable d’en assurer la continuité et d’en défendre la souveraineté. Elu au suffrage universel direct pour le projet qu’il propose, le président partagera cependant les capacités d’actions avec un premier ministre loyal responsable de la cohésion entre les différents membres du gouvernement. Progressivement, l’élection du président de la république se fera au jugement majoritaire, afin d’obtenir la meilleure légitimité possible dans le cadre d’un compromis démocratique.

 

Le parlement

Composés de l’Assemblée Nationale élue proportionnellement au suffrage universel direct, et du Sénat élu majoritairement de la même manière, mais auquel se rajoute une part de tirage au sort au sein d’un collectif de citoyens, le parlement incarne la démocratie à tout moment là où le président l’incarne à l’instant T.

Seul le peuple a une réelle emprise sur cet organe, puisque les citoyens peuvent révoquer ou proposer des lois directement. Si la démocratie participative semble impossible à atteindre dans un pays grand comme le nôtre, nous ne devons pas pour autant manquer une occasion pour s’en rapprocher.

 

L’action publique

L’Etat, pour exister et agir en faveur de l’intérêt général, doit se donner les moyens d’accomplir une politique publique performante et efficace.

Les services essentiels comme la sécurité, l’enseignement ou la santé sont donc réaffirmés comme étant services publiques et non privatisables.

De même, les secteurs des transports (Réseaux autoroutiers, voies ferrées, …) n’ont pas de vocation à enrichir quelqu’un, mais servent avant tout à assurer un cadre de vie décent au citoyen. Les secteurs énergétiques quant à eux doivent conserver une part importante de l’état, afin de garantir l’indépendance du pays. Enfin, le secteur bancaire doit être régulé, et le prêt à taux zéro encouragé, en favorisant par exemple l’usage de cautions.

 

L’organisation du travail

S’il est préférable que l’être humain ait un travail, ce dernier ne doit pas être une contrainte pour autant. Les journées se composent donc idéalement avec 8 heures pour l’emploi et le trajet nécessaire, 8 heures pour le sommeil et 8 heures pour l’épanouissement personnel, sans compter le week-end. Cela justifie donc les 35 heures de travail par semaine. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une situation intangible, mais à appliquer dès que possible.

Concernant les délocalisations, il s’agit d’une pratique sans scrupule loin de favoriser l’emploi ; pratique qui doit donc être fortement dissuadée.

Les licenciements économiques, quant à eux, sont à proscrire lorsque l’entreprise fait des bénéfices.

Enfin, avec les nouvelles technologies et la robotisation, il faut veiller à conserver les rapports humains là où ils sont nécessaires, et à remplacer prioritairement les tâches les plus dures.

 

La famille

La famille occupe depuis longtemps une place importante pour la vie du citoyen. Permettant de développer éducation et socialisation, beaucoup seraient tentées de l’ériger en entité inamovible. Pourtant, comme toute chose, elle est amenée à évoluer raisonnablement avec l’évolution des mœurs. Aussi, le mariage doit concerner deux êtres humains avant tout, peu importe leur sexualité. Il en est de même pour l’adoption, qui doit cependant demeurer réservée aux couples, afin d’offrir à l’enfant un cadre de vie stable et une éducation développée, devoirs qui incombent aux parents.

Offrir un logement sûr à chaque cellule familiale fait partie des préoccupations du mouvement, qui souhaite favoriser la propriété.

Enfin, la connaissance de ses origines permet de tisser des liens entre la famille, l’Histoire, le monde et soi-même. La généalogie, à travers de meilleurs accès aux documents d’état-civils, est donc encouragée dans cette optique.

 

Questions sociétales

Le corps humain ne doit pas être associé à une marchandise. Certains actes comme la prostitution ou dans une moindre mesure, la pornographie, présentent donc des problèmes dans une société morale comme la nôtre.

R21 est opposé à la GPA pour les mêmes raisons. Cependant, en dernier recours à de rares exceptions, une personne de la famille de la personne concernée peut accomplir à titre gratuit et désintéressé le travail d’une mère porteuse. Ce dernier point constitue là une prise de position dans le cas où la question viendra à être débattue, mais en aucun cas un combat.

Parce que nous sommes tous des êtres humains avant tout, R21 ne reconnait aucun stéréotype de genre. Hormis les caractéristiques physiques propres à chacun, les différences de caractères, de comportements ou de goûts ne sont que l’incarnation de la liberté d’opinion, et n’ont pas vocation à déterminer quoique ce soit sur quiconque dans la sphère publique.

 

La religion

L’Etat ne reconnait aucune religion pour des raisons évidentes. Afin d’éviter la division, il ne peut tolérer aucun prosélytisme ou communautarisme, le tout étant de laisser assez de libertés aux citoyens pour l’expression raisonnable de leur foi dans le cadre public. Aucune institution ou association religieuse ne peut prétendre dicter la manière de procéder à un organe étatique.

Néanmoins, en raison de son histoire profondément liée à la culture judéo-chrétienne, la religion demeure visible à travers une culture religieuse qui se manifeste comme n’importe quel souvenir historique (jours fériés, etc…). A ce titre, l’enseignement des différentes conceptions religieuses n’est pas en trop pour enrichir les connaissances du citoyen et forger son ouverture au monde.

 

La culture et l’éducation

Comme ont pu le témoigner les paragraphes ci-dessus, la culture, au même titre que la connaissance de l’Histoire, est essentielle pour faire perdurer une société. Notre patrimoine doit donc être préservé et la culture être plus accessible.

L’éducation, comprendre ici l’éducation octroyée aux futurs citoyens, doit se faire de manière sérieuse et avec une visée de long terme. R21 se veut humaniste dans le sens favorable au développement de l’être humain. Ainsi, l’école, le collège et le lycée ont le devoir d’apporter connaissances, savoirs et surtout réflexions. Il faut donner du sens aux études, et ce, peu importe le niveau de compétences.

 

La sécurité intérieure

Pour assurer la cohésion au sein du peuple, il est nécessaire d’assurer la sécurité des citoyens ;  à cheval entre la réinsertion et la fermeté, la justice se devra d’être exemplaire et efficace.

Face à la délinquance, qu’elle soit des banlieues sensibles ou en col blanc, l’état doit se montrer juste et préventif.

Difficile enfin d’évoquer la sécurité sans parler de terrorisme. Ses racines sont multiples, et le projet global mené par R21 devrait pouvoir les tuer dans l’œuf. Mais il s’agit aussi de pouvoir répondre avec les forces de police et de gendarmerie face à une menace loin d’être inédite. Les services d’enquêtes et d’actions travailleront donc en synergie avec les moyens qu’il leur faudra, en privilégiant contacts sur le terrain et « frappes » préventives dans les milieux de la criminalité et des réseaux terroristes.

 

La protection du vivant

Que ce soit la faune ou la flore, le mouvement estime que sa protection est évidemment nécessaire. R21 milite donc pour une réduction des protéines animales dans l’alimentation, et un traitement décent et morale quant aux animaux destinés à la consommation, que ce soit dans l’élevage (essentiellement traditionnel) ou l’abatage.

L’agriculture productiviste, qui épuise les terres et la nature par son usage intensif de moyens chimiques, doit donc être progressivement abandonnée en faveur d’une agriculture locale, écologique et respectueuse de tous.

Les eaux et océans sont aussi dans nos préoccupations, que ce soit avec un usage plus fréquent des algues ou une meilleure protection des fonds marins.

 

Les énergies

Presque indissociables du thème précédent, le sujet des énergies n’en est pas moins complexe. Le nucléaire a fait son temps, mais il est temps de transiter vers d’autres énergies. Ce n’est pas une raison pour abandonner la recherche théorique bien évidemment ; d’autant plus que le démantèlement des centrales ne se fera pas facilement.

Afin d’abandonner le plus efficacement les énergies non-renouvelables, toutes les alternatives sont à envisager, comme l’usage plus fréquent des panneaux solaires par exemple.

Du côté des transports, l’amélioration des réseaux ferrés et l’aide à la recherche pour les véhicules électriques (dont l’usage serait augmenté dans l’administration) sont des axes de travail envisagés.

 

Relations internationales

Nous ne pouvons pas ignorer la place de la France dans le monde, et vouloir nous refermer sur nous-même est une idée absurde. Cependant, tisser des alliances, des unions, ne se fait pas au détriment de l’intérêt national. Ainsi, l’Union européenne a été une très bonne idée, mais a depuis dévié de son idéal pour devenir une entité peu démocratique et uniquement préoccupée par sa survie. R21 milite donc pour une Europe des nations et des coopérations, dans le respect des souverainetés et préoccupée par le développement de ses membres.

Les relations avec les autres pays doivent rester pragmatiques, et loin de toute idée interventionniste. Néanmoins, lorsque certaines idéologies menacent la stabilité de la paix ou du pays, il est nécessaire de faire comprendre notre opposition ; l’option militaire devant être cantonnée à un rôle défensif essentiellement.

 

 

Pour l’instant, R21 n’a pas vocation à prétendre agir concrètement. Il s’agit avant tout de forger un idéal de société et d’y faire adhérer le peuple français. Ecrit à la première personne du pluriel, cet acte fondateur n’est pourtant que le fruit d’une réflexion personnelle. La démarche peut sembler égocentrique ou mégalomane, mais je pense que tout le monde a envie de changer le monde à sa façon.

Dans une volonté de rassemblement, j’ai donc conçu ce manifeste, concrétisant plus d’un an d’engagement sur Internet passé à défendre les idées de ce projet. Après de nombreuses réflexions qui ne sont pas prêtes de se tarir, je suis fier de présenter République21, le mouvement qui pense l’avenir au présent.

 

Led67, blogueur politique et citoyen

La dualité de l’action politique, théorie de l’équilibre politique

 

Il m’est arrivé à de nombreuses reprises de développer des pans de mon programme fictif, mais jamais de m’éterniser sur les moyens que j’aurai mis en œuvre. Voici donc une théorie politique personnelle à laquelle j’ai fini par arriver : la dualité de l’action politique. (Faisant suite à ma théorie sur la république et celle sur les pompiers pyromanes de la politique)

 

Personnellement, en raison de mon attachement à la réflexion personnelle, j’ai toujours eu du mal avec les thèses d’auteurs économiques ou politiques. Certains auteurs (Polony, Chevènement) trouvent souvent grâce à mes yeux, et il est inutile de préciser que les écrits de Mélenchon sont pour moi très intéressants. Mais pour autant, je préfère bâtir mes propres raisonnements, qui feront sans doute involontairement écho à des thèses déjà défendues.

 

Aperçus et introduction

Pour expliquer ce que j’entends par dualité, les exemples seront légions. Le premier qui me vient à l’esprit est sans doute l’éducation de la jeunesse.

Le rôle des parents est de préparer leur enfant au monde dans lequel il devra évoluer indépendant. Cependant, force est de constater qu’en terme d’éducation, les résultats sont décevants. Les enseignants, sont logiquement débordés, ayant à faire face à un déficit de bonne conduite frôlant la catastrophe.

En matière d’éducation, il est donc nécessaire qu’il y ait deux actions en parallèle. Une action parentale, qui inculquerait un comportement exemplaire et adapté à la vie en société, et une action étatique, qui sanctionnerait les manquements à ces devoirs, s’introduisant provisoirement dans la gestion de l’éducation via des inspecteurs sociaux. Dans ce cas précis, il n’est pas question que l’état dirige de bout en bout la manière dont l’enfant doit être éduqué, mais devra uniquement s’assurer qu’une éducation de base ait été transmise.

Autre exemple, assez lié au final, celui de la gestion des banlieues paupérisées. Ici aussi, deux actions, menées toutes les deux par l’Etat. D’un côté, une intégration irréprochable de ces banlieues, trop souvent mises à l’écart. Cv anonyme, aménagements urbains, fin des discriminations (positives ou négatives), …Et parallèlement, une justice forte mais juste, avec la possibilité d’usage de l’appareil étatique répressif. Ainsi, si l’état s’arrange pour que ces banlieues soient mieux intégrées, celles-ci doivent en retour suivre la loi, et cesser de jouir d’une impunité comme on en retrouve dans certains quartiers. On peut observer ici un des principes de cette théorie : un contrat tacite et officieux, avec une action de l’état conditionnée par une action des individus.

Enfin, dernier exemple pour la route, l’écologie : si le consommateur doit tout faire pour garantir le respect de la nature, c’est à l’Etat d’assurer le gros des efforts, en sanctionnant les entreprises les plus pollueuses.

 

Fondements

La fonction première de cette dualité de l’action politique, c’est de structurer le rôle de l’Etat et son rapport avec le peuple dont il dépend. En effet, cette dualité assure un équilibre à la manière de gouverner un pays. Puisqu’il est possible, en général, de constater un facteur étatique et un facteur populaire, l’absence d’actions d’une part et l’autre de la balance conduirait à un déséquilibre. Ces déséquilibres ont déjà eu lieu par le passé et même encore de nos jours. Au 18ème siècle par exemple, le facteur populaire étant principalement absent des décisions politiques, il n’est donc pas étonnant qu’une part de la masse populaire, la moins dévouée à la monarchie, entraine par sa révolte une révolution institutionnelle et un changement de rapport de force. (Ce qui pendant des années ne fera que se répéter). Inversement, les actes de Napoléon I et Louis-Napoléon avaient beau être teintés d’autoritarisme, le peuple était inclus dans le processus politique, que ce soit pour l’image ou par sa position dans les préoccupations du pouvoir. Ceci pourrait donc expliquer pourquoi ces régimes-là n’ont pas chuté du fait de révoltes populaires.

Le déséquilibre de la balance de l’action politique devient de nos jours de plus en plus durs à contrôler, en raison d’une politique depuis trop longtemps tournée vers le côté oligarchique, qui tend à remplacer le pouvoir légitime dans ses fonctions. Paradoxalement, en dépit des aspirations démocratiques toujours plus nombreuses, le côté non populaire de la balance continue de peser, si bien qu’un renversement total pourrait très bien arriver un jour (au point que cela conduise à l’anarchie)

La dualité de l’action politique explique aussi pourquoi il est nécessaire d’appliquer une égalité de traitement avec le peuple. Ni un régime en faveur de minorités, ni une exclusion de ces minorités, ne pourrait conduire à un équilibre de la balance, car il y aurait toute une part laissée pour compte. En effet, si le peuple doit rester hétérogène, un traitement de même nature pour ce peuple créerait des déséquilibres aussi. Cela n’influe cependant en rien aux politiques de cas par cas, qui ne créent pas plusieurs masses, mais qui traitent chaque « atome » de la masse populaire d’une façon logique et juste.

Enfin, dernière observation, l’infantilisation et la manipulation de la masse populaire ne peut pas conduire à un équilibre éternel. Il ne s’agit que d’une illusion, qui laisse penser que l’Etat ne serait présent que d’un seul côté, alors qu’il maitrise les deux. Mais sur le long terme, l’illusion s’estompe. Et la chute n’est que plus dure. Un exemple ici serait le port de l’uniforme, censé gommer les différences et une potentielle lutte des classes plus ou moins aisées. Il s’agit selon moi d’une infantilisation de l’individu, qui serait incapable de mettre fin à ces luttes infantiles. L’Etat remplacerait la volonté de l’individu, en imposant le port de l’uniforme à l’école, mais la volonté de différenciation persiste. Ici aussi, la balance est déséquilibrée. Dans ce cas, l’Etat, à travers les sanctions disciplinaires de l’école et la lutte pour les changements de mentalité dans la société, a tout à fait les moyens d’agir correctement.

 

Mise à l’œuvre de ces principes

Comme j’ai pu en faire la démonstration, les exemples sont très nombreux. Afin d’aller plus loin, en voici d’autres qui peuvent témoigner de l’utilité de ce principe.

Cette théorie explique pourquoi le libéralisme ne peut pas marcher, que ce soit un libéralisme pur. (Où la partie populaire prendrait le dessus sur la partie étatique) ou le néolibéralisme actuel (où l’Etat favorise le déséquilibre en faveur du peuple).

De même, elle explique pourquoi une oligarchie est mauvaise pour cet équilibre, au même titre qu’un faible renouvellement des classes politiques. En effet, l’Etat, alors caractérisé par cette oligarchie, rend statique les deux parties de la balance. Il n’y a aucun déplacement entre les deux « plateaux », et l’oligarchie, tandis qu’elle agit toujours plus au détriment de la partie populaire, perd le sens des réalités, car elle est coupée de l’autre plateau.

Enfin, cette théorie impose une synergie entre l’Etat et le peuple. Dérivant du peuple, le pouvoir étatique semble en effet coupé de son ancien plateau. Mais s’il est amené à adopter une position supérieure à la partie populaire, il ne doit pas pour autant se différencier au point de n’avoir plus aucun point commun avec l’autre masse, ce qui rendrait la balance inutile.

Il est intéressant de voir qu’en dehors de questions morales à reconsidérer, une monarchie éclairée ne constituerait pas un déséquilibre si le peuple était en sa faveur, et réciproquement pour les actions du monarque.

 

Bon, je me doute bien que je n’ai pas été très clair, cette théorie demeure au stade de la réflexion, mais guidera sans doute ma vision du pouvoir étatique vis-à-vis du peuple.

Pour étayer cette thèse, voici donc quelques schémas :

 

Equilibre politique

Etre républicain

 

Je suis en faveur de la république.

 

Dit comme ça, on peut se dire oui, c’est une évidence. Mais non, au contraire. Que doit-être et surtout que sera la république, ces questionnements ont plus que jamais la nécessité d’être posés.

 

La république est avant tout une nation.

Elle résulte d’un passé historique qu’il ne faut pas occulter, et se base sur le respect des différents peuples qui la composent.

En effet, tout le monde aura beau être français, au fond de soi, difficile de renier sa région de naissance, ou du moins celle à laquelle on accorde plus d’importance du fait de son lieu de résidence. A ce titre, la république doit garder sa division en régions ; régions correspondant à des réalités historiques et culturelles, et non économiques ou jacobines comme ça a pu l’être récemment. En effet, cela se fait dans le respect des peuples, et tout changement motivé par des raisons dénuées de superficialité doit être soumis par référendum au peuple concerné, qui détient seul ce choix.

La république est représentée par les pouvoirs publics ; inversement les fonctionnaires sont les représentants de la république. Diminuer le nombre de fonctionnaires, c’est affaiblir la république. Renforcer les privatisations, liant ainsi les mains de l’Etat, c’est affaiblir la république ; Les nationalisations partielles s’imposent donc comme un modèle nécessaire pour pallier aux défauts de la mondialisation. Une école gratuite, une sécurité sociale nationale, une augmentation du nombre de fonctionnaires (Police, hôpitaux,…) je suis pour cette république.

 

La république est laïque.

La laïcité, telle que je la perçois, est un contrat entre l’Etat et les individus.

L’Etat autorise n’importe quel culte pour peu qu’il ne soit pas contraire aux valeurs de la république. Il ne subventionne aucun culte, excepté en Alsace-Moselle, là où s’applique le Concordat, un héritage historique qui conditionnait le rattachement de l’Alsace-Moselle à la France…La république n’a de rapports avec les dignitaires religieux que dans les cas où il s’agit de questions politiques ou d’intérêt public.

Le citoyen de son côté est libre de pratiquer n’importe quelle religion dans le cadre de sa vie privée. Sur la voie publique, on ne peut néanmoins pas se permettre d’autoriser tout vêtement religieux dans la vie de tous les jours ; en effet, cela incite à la différenciation entre individus de religion différente (ou athées) et au communautarisme. A ce titre, le citoyen peut tout à fait porter un symbole discret témoignant de sa religion, mais en aucun un vêtement particulier ne peut prétendre à la discrétion. On peut imaginer cependant un compromis concernant les fêtes religieuses.

Enfin, parmi les nombreuses racines de la France, on peut trouver la chrétienté, qui s’inscrit dans plusieurs exceptions comme une culture historique plus qu’une religion. Ceci explique la présence de jours fériés pour les fêtes religieuses par exemple. Au même titre que ce qui est expliqué au premier paragraphe, les racines de la France sont à prendre en compte pour garantir la stabilité de la république.

Une république garantissant l’existence des cultes au sein de la vie privée, et l’existence de références culturelles à la religion au sein de la vie publique, j’y suis favorable.

 

La république est démocratique.

Ou plutôt devrait l’être. Lors du renouvellement occasionnel de la classe politique, la possibilité de faire des choix doit être garantit, et ni les média ni le gouvernement ne peut prétendre influencer ce choix. Mués par une volonté de changement ou par des visées carriéristes ou opportunistes, les candidats méconnus ou surmédiatisés doivent être sur un pied d’égalité. Le choix de ne pas faire de choix doit être tout autant reconnu, mais face au découragement face au vote, l’abstention n’a pas lieu d’être.

Pour asseoir la légitimité du candidat élu, toute la population concernée doit voter. La république doit donc garantir ce droit au point qu’il en devienne un devoir.

Dans le cadre d’une république démocratique, le citoyen est amené à participer à la vie politique, que ce soit en élisant les députés chargés de voter les lois ou en votant via référendum pour des décisions essentielles. Pour se rapprocher d’une démocratie participative qui semble extrêmement compliquée à mettre en œuvre pour des raisons techniques, il convient à la fois de consulter les citoyens à une fréquence a minima annuelle, et de soumettre tout organe législatif et exécutif au suffrage universel, excepté le gouvernement qui est à la charge du chef de l’état via son premier ministre. Le sénat est donc aussi concerné, et doit trouver sa place au sein d’une assemblée bicamérale dont la chambre haute aussi doit représenter les français.

Enfin, aucune discrimination envers les électeurs d’un parti ne saurait être tolérée ; la république privilégie en effet le débat au « dialogue de sourd », et le libre choix pour peu qu’il soit conscient) à la pensée unique.

Je suis pour cette république.

 

La république est souveraine.

Elle est libre de son économie, libre de sa géopolitique, libre de sa sécurité. Elle est soumise au droit international uniquement dans la mesure où celui-ci garantit les droits de l’homme. Située au sein de l’Union européenne, la république française ne lui est pourtant pas soumise, d’autant plus que les directives de l’UE empiètent largement sur la souveraineté. Elle n’appartient à aucune organisation militaire si ce n’est celle qui promeut tacitement la paix dans le monde. Elle n’obéit aux ordres d’aucun voisin, peu importe la puissance de ce dernier.

Pour garantir la souveraineté, le monopole des entreprises nationales concernant les besoins vitaux doit être inflexible. L’énergie, l’industrie militaire, les transports ou la sécurité nationale doit être à la charge de l’Etat, et cela pour des raisons évidentes. De même, l’introduction sur le territoire de produits en provenance de l’étranger est soumise à condition. Le processus de production et les normes étant différents selon les pays, il est normal de favoriser le modèle national via un système de tarif douanier, qui s’appliquerait aux marchandises dont la concurrence déloyale ou trop importante est constatée. Dans le cas de l’agro-alimentaire, ces frais sont imprescriptibles.

Une république forte et souveraine, protectrice de sa production, j’y suis favorable.

 

La république est éducatrice.

Elle doit garantir une éducation à ses citoyens, et cela à travers la scolarité, l’éducation parentale, et l’accès à la culture.

La scolarité, lieu de développement de l’enfant dans la république, où il doit apprendre, mais surtout comprendre. Il serait temps d’en finir avec ce modèle archaïque qui impose l’apprentissage d’œuvres littéraires, au lieu d’en imposer la compréhension et la perception personnelle. L’Histoire doit être enseignée avec passion et en accord avec les découvertes historiques de l’époque. Les matières scientifiques doivent être enseignées en gardant à l’esprit la bioéthique. Enfin, on peut aussi rappeler que l’éducation physique n’a pas pour but premier de juger, mais de proposer un moyen d’accès à une vie saine. Il s’agit alors de cibler les efforts et la volonté, et non pas les performances, qui sont à restreindre aux milieux professionnels.

Les parents ont un rôle à jouer aussi, celui de préparer l’enfant à la vie en société ; ce rôle, l’école peut le perfectionner, mais pas l’enseigner dans son intégralité. Le respect de l’autre, la non-violence, l’empathie, la tolérance, sont autant de valeurs essentielles qu’un enfant doit intégrer. Afin de garantir une société stable et durable, cette éducation est nécessaire, et la république doit la garantir en s’assurant de l’existence de cette transmission des valeurs. Ainsi, on peut imaginer l’ouverture d’enquêtes sociales poussées et exemplaires dans le cas où l’absence d’éducation est confirmée, et la mise en place d’une vérification universelle d’aptitudes à la vie en société, effectuée chez tous les enfants à la fin du primaire, puis du secondaire.

La culture, enfin, est une part entière de l’individu, qui lui est propre. Elle peut passer par une sortie à l’opéra, un concert, un film, une bibliothèque garnie, des jeux vidéo,…La république doit garantir l’accès à cette culture, qui fait de cet individu un élément essentiel de la vie en société. Inversement, la république doit intervenir contre les programmes associés à tort aux média culturels, comme les émissions basées uniquement sur le vide culturel et le jugement négatif sans fondement.

La république doit garantir la stabilité de sa société ; à ce titre, l’éducation parentale, scolaire et culturelle doit être assurée et adaptée à la vie sociétale.

Je suis pour cette république.  

 

La république est tournée vers l’avenir tout en se souvenant du passé.

Elle doit donc, puisqu’elle est partie intégrante d’une planète, se préoccupé de l’avenir de celle-ci, et de la place de cette Nation dans le futur de l’humanité. La république est ainsi favorable au développement durable et aux énergies propres, tout en gardant ses compétences pour les autres technologies, afin de maintenir un savoir scientifique au plus haut niveau. Elle doit aussi garantir l’exploration spatiale et la futur terraformation des planètes potentiellement habitables, afin de préparer le futur de l’humanité sur le long terme.

La république est donc prévoyante, inscrite dans un processus de recherche scientifique,  et a la lourde responsabilité de garantir, tout comme ses voisins, un futur sain pour l’être humain.

Je suis pour cette république.

 

La république est sûre.

Elle offre un cadre de vie sécurisé à ses citoyens, sans tomber dans le trop-sécuritaire, l’intrusif, ou inversement le laxisme.

Pour protéger la stabilité propre à la république, il faut protéger la sécurité des citoyens, sans que cela ne se fasse au mépris des droits de l’homme. Il s’agit donc de résoudre l’équation qui oppose ces deux concepts. La république ne saurait défendre le meurtre, le viol ou la spoliation, c’est indéniable. Elle ne saurait de même flancher devant la menace terroriste, que ce soit terrorisme islamiste ou financier, ce dernier demeurant plus discret mais pas moins coupable d’exactions antirépublicaines.

Les forces de police et de gendarmerie doivent donc pouvoir récupérer les coupables de délit avec le sentiment qu’ils ont fait leur travail, ce qui implique que la justice fasse le sien en sanctionnant proportionnellement au délit caractérisé. Connaitre les facteurs qui ont poussé au délit ou au crime ne doit pas faire oublier qu’il y a eu infraction quand même. Parce qu’elle agit à la racine avec l’éducation, la république doit pouvoir agir sur l’arbre une fois qu’il quitte le tuteur et sort du jardin, avec la force policière.

Lorsque la république est traversée par un conflit social, l’usage de la force doit s’effectuer dans son cadre légal. Lorsque la crise devient instabilité nationale, voir guerre civile, entrent en compte des mesures d’urgence délimitées par le respect de la vie humaine, que la république doit appliquer avec parcimonie et prudence pour préserver son existence et sa continuité.

Une république sûre, où les citoyens reçoivent des devoirs en contrepartie de leurs droits et où le maintien de l’ordre est assuré, une nation qui fait face à toute menace intérieure illégitime et qui n’en déclenchent pas de légitimes, j’y suis favorable.

 

La république est gardienne de l’appareil médiatique.

Les citoyens sont libres de s’informer, et les média sont libres d’informer. Mais sur ceux-ci pèse une lourde responsabilité, celle d’être honnête, respectueux de la vie privée, et surtout ou objectif ou subjectif de manière claire.

La république ne peut survivre éternellement avec un système de pensée unique, la pluralité des opinions doit donc être garantie. La diffusion de propos contraire aux valeurs républicaines doit être sanctionnée sévèrement, la promotion de la culture au contraire dit être récompensée.

Les média sont une institution républicaine essentielle, aussi la couverture des élections doit faire l’objet d’une attention particulière, surtout s’il s’agit du choix du futur dirigeant. La république est neutre, aussi le choix du gouvernement doit ne pas être influencé par cette dernière.

De même, l’appareil médiatique, au même titre que ce qu’il représente, doit promouvoir la culture.

Je suis pour cette république.

 

Pour résumer, être pour une nation souveraine*, une démocratie laïque muée par des objectifs ambitieux en matière d’éducation et d’écologie tout en assurant la sécurité de ses citoyens, c’est être républicain. Cet adjectif, qui au passage ne devrait pouvoir s’accrocher derrière un parti, devrait pouvoir définir le programme apte à diriger la république. Qui mieux qu’un républicain pour assurer la République ?

 

 

 

*Vouloir un état fort et maitre de sa politique n’est pas incompatible avec l’appartenance à une union. C’est incompatible avec une dissolution dans une union, ce qui se passe exactement depuis des années.

La théorie du pyromane qui voulait être pompier

N’importe quel observateur pourra le confirmer : en politique, on parle beaucoup des problèmes, mais quand il s’agit d’aborder les solutions, on devient vite plus vague, ou moins réfléchi, c’est selon. Je ne regrette pas les généralités ou les approximations dénuées de chiffres, moi-même j’en fais beaucoup. Non, plutôt cette manie d’annoncer dans le feu de l’action des mesures destinées à calmer la populace.

Mais au final, le problème auquel nous avons affaire, ne résulte-t-il pas souvent de celui qui tente de le résoudre ? Ainsi, la solution proposée, au lieu de résoudre le problème, ne sert-elle pas seulement à maintenir en place un cercle vicieux, qui donne l’illusion de la résolution du problème ? Bon, après cette réflexion alambiquée, je m’explique : lorsqu’un politicien « A » propose une solution à un problème, ce dernier n’est-il pas souvent de la cause de la politique à laquelle il adhère ?

 

La Lybie a été dévastée par une crise politique et une guerre civile, qui a fait d’un des pays les plus développés du coin l’un des potentiels les plus gâchés. Kadhafi a été assassiné afin de couvrir les agissements d’un certain X. Mais le problème n’est pas là.

La France est intervenue là-bas. Sans doute voulait-elle copier les américains qui avaient si glorieusement libéré l’Irak. Toujours est-il que depuis ce jour, il n’y a plus de Lybie, et les voisins en pâtissent sérieusement. L’on voit ainsi arriver sur les côtes européennes des milliers de migrants. Des gens qui fuient leurs foyers à cause de la guerre. Des êtres humains aussi, bien que certains laissent planer le doute dès lors qu’ils soutiennent Daesh.

Personne n’a la capacité d’accueillir un pays entier dans des conditions idylliques. Mais en tant qu’être humain, nous ne pouvons pas décemment les renvoyer dans un pays dont nous avons participez à la ruine.

Face à cette vague de migrants, voilà donc que monsieur l’ex-président Sarkozy, se positionnant en bon politicien de droite qui se respecte, nous sort la tirade habituelle. Et c’est là que vient le premier exemple :

  • Problème : arrivée massive de migrants fuyant leurs pays en guerre
  • Cause : guerre civile accélérée par monsieur Sarkozy
  • Réaction et solution : indignation de monsieur Sarkozy face à l’arrivée de migrants.

Je pourrai aussi parler de la méfiance des USA envers les migrants ; USA principaux fournisseurs de déstabilisants pour le Moyen-Orient.

 

Autre problème, celui du chômage. A croire que le malheur des autres sert qu’à offrir une opportunité de plus aux libéraux de s’exprimer.

On accepte la mondialisation telle qu’elle est. Soit. On entre en concurrence avec des pays pratiquant le dumping social. Soit. On délocalise à tout va. Pourquoi pas. On parle de politiques de suppression de fonctionnaire. Ok. Enfin, on parle de rallonger la durée du temps de travail et la durée de départ à la retraite.

Et après, on vient se plaindre du chômage.

N’y a-t-il pas un problème quelque part ?

 

Troisième et dernier exemple. Un gouvernement de gauche. Elu pour un programme de gauche. Et voilà qu’on s’engage dans un social-libéralisme, qui n’est pas vraiment une politique de gauche contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire. (Qu’on fasse une politique de droite ; cela ne me dérange pas dans la forme, à condition qu’on ait voté pour. Et ni moi ni une majorité des français ne voulaient et ne veulent d’une politique de droite.). Les repères politiques sont ainsi fragilisés. A cela se rajoute des directives européennes qui empiètent sur notre souveraineté et des média inconscients. Les repères sont définitivement brouillés. A savoir aussi qu’il est courant d’entendre l’affirmation qu’aucune alternative ne soit possible. Ainsi, un parti qui aurait une alternative (ou qui penserait en avoir une, j’y viens) ferait figure de remplaçant capable de changer la donne.

Voilà donc qu’un parti d’extrême droite par ses positions sécuritaires et rétrogrades arrive sur l’échiquier politique.

Et on s’étonne et s’alarme de la montée du Front national ? De la perte de crédibilité pour les partis traditionnels ?

Peut-être que le moyen de réduire la progression d’un parti qui, il faut l’avouer, présente autant d’incohérence de programme et de vide politique, serait de tenir ses promesses politiques. D’appliquer une politique humaine et réductrice d’inégalités. De ne pas baisser les bras pour autant au niveau de la sécurité. Bref, l’application d’une politique ambitieuse et juste.

 

Voilà trois exemples, que l’on pourrait résumer de la manière suivante : l’oligarchie actuelle combat ses propres enfants. Qu’est-ce que l’immigration, si ce n’est l’enfant de la guerre et des inégalités de développement ? Qu’est-ce que le chômage, si ce n’est l’abandon des industries au profit de la fortune personnelle à court terme ? Qu’est-ce la montée du FN, si ce n’est la descente de la crédibilité de la politique et des média traditionnels ?

 

Si jamais vous avez l’honneur de rencontrer un de ces politiciens qui cherchent à apporter des réponses absurdes à des problèmes qui le sont encore plus, n’hésitez pas à les interpeller, et demandez leurs si la meilleure des choses à faire n’aurait pas été de refuser cette délocalisation, de s’en tenir à ses principes ou de voter une loi en faveur du développement de nos voisins africains.

Actuellement, on en arrive à une situation où un mauvais jardinier plante une mauvaise herbe en espérant une rose, et tente ensuite de l’arracher car elle a envahi tout le jardin. Autrement dit, de qui se moque-t-on ?